Est-ce un avion ? Est-ce un oiseau ? Non, c’est un jeu de Black Jack incluant du fan service ambiance Street Fighter. Oui, Super Blackjack Battle II Turbo Edition est un ovni vidéoludique. Du genre qu’on a plutôt tendance à adorer, quand le concept est génial… Ou à oublier, plus souvent, quand il s’agit en fait d’un pétard mouillé.
Inutile de trop s’attarder sur le gameplay, le jeu respectant à la lettre les règles du Black Jack. Par contre et si vous ne les connaissez pas, vous aurez grand intérêt à vous documenter avant toute partie. Car le titre ne dispose d’aucun tutoriel, et inclut toutes les de jeu options possibles du Black Jack classique (Double et Split, et jeu sur 10 manches).
SBJB2T peut se pratiquer en solo de manière classique ou via un mode « aventure », au sein duquel les parties contre le CPU s’enchaînent entre des phases de dialogues vaguement scénarisées. Mais le titre propose aussi un mode multi joueur en ligne, classé ou pas. Malheureusement, lors de nos multiples tentatives, celui-ci s’est avéré bien vide. Aucun multijoueur local n’est disponible. Ce qui est plutôt dommage car pas du tout impossible, le Black Jack n’étant par nature pas un jeu de duo, mais plutôt de combat contre le croupier.
L’intérêt principal de Super Blackjack Battle II Turbo Edition se situera donc, plutôt logiquement, du côté de sa réalisation. De ce point de vue et pour ce qui est de l’hommage au jeu de combat le plus célèbre de l’univers, la réussite est indéniable. Sélection de combattants internationaux, décors associés, duels au soleil, punchlines après combat et musiques dynamiques : tout est là.
Aucun souci non plus du côté des menus et de l’interface de jeu, le support tactile se prêtant totalement à ce genre d’expérience.
Les protagonistes, en fonction de leur origine, sont caricaturaux à souhait. Et peut-être même un peu trop. Bien entendu, l’ambiance du titre se veut totalement teintée de second degré, et l’humour est toujours subjectif. Mais justement, un peu de finesse aurait peut-être été bienvenue : avait-on vraiment besoin d’un dictateur africain ou d’une bimbo albanaise ?
Egalement dans le registre des reproches et le jeu se limitant souvent à une expérience solo (s’entend, contre le CPU), on regrettera une IA parfois peu inspirée : répétant à souhait les mêmes erreurs. Et notamment des montants de pari excessifs, écourtant (très) rapidement les parties en cas d’échec.
Histoire de terminer sur une note positive, on soulignera tout de même la traduction du titre, intégralement en Français sauf pour les termes de jeu usuel du Black Jack.
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