Alors que mon backlog de jeux n’en finit plus de grandir, je craque parfois sur des jeux à venir. Un jeu qui pourrait attirer ma curiosité et me sortir des AAA sans âme. Je fis récemment la découverte sur Steam de Copycat, un jeu indépendant avec un postulat de base fort intéressant.
Le syndrome de l’imposteur
Comme je l’évoquais au préalable, le jeu commence par le choix de votre chat issu d’un refuge pour animaux. Fraichement adoptée, notre chatte, du nom de Dawn, cherchera à tisser un lien avec sa maitresse. Cette dernière se prénomme Olive, une vieille dame solitaire mais en proie à des problèmes de santé. On assiste alors à la réflexion de sa maitresse sur sa situation personnelle mais également à votre place en tant que chat au sein de ce foyer. Tout va changer lorsque Olive tombe malade. Malgré tout, notre maitresse (dont la mémoire commence à clairement flancher) s’éprend d’un autre chat aux traits comparables à notre chat. De facto, nous nous retrouverons à errer dans la rue et à se questionner sur la définition d’un foyer.
Ce récit tragique fera réfléchir le joueur à travers différents prismes. Sans spoiler l’histoire en elle même, vous serez parfois positif . Néanmoins, vous développerez également des émotions négatives envers votre maitresse mais également la vie en général. Ainsi Copycat propose une narration finement ciselée. En effet, votre chat développera un imaginaire ou il se compare à un félin et il tentera ainsi de remonter la pente face à cet abandon. Dans l’ensemble, le joueur sera touché d’autant plus si vous avez chez vous une petite boule de poil.
Un jeu qui ronronne
Copycat propose avant tout un système de narration avec des propositions de choix. Cela pourrait parfois s’apparenter à la manière des jeux Telltale Games. En toute transparence, nous avons testé ce jeu en famille de façon à prendre des choix diamétralement opposés. In fine, ceci n’a que très peu d’impact sur l’histoire et cette dernière ne propose que quelques scènes supplémentaires. Le joueur a assez vite la sensation que les quêtes annexes proposées n’ont qu’un intérêt relatif.
Pour casser ce coté « ronronnant », les développeurs ont su ajouter des phases de jeux supplémentaires. Par exemple, vous pourrez vous balader dans la maison ou dans la rue à la manière du jeu Stray ou encore réaliser des combats face à d’autres chats dans des phases de QTE. Ces dernières sont assez nombreuses et on aura parfois la sensation d’osciller entre un « Shenmue » du chat ou encore un jeu de rythme. En soit, l’aventure se déroule de façon assez tranquille et demeure accessible y compris pour les plus jeunes ce qui est assez positif.
The cat « Journey »
L’approche graphique de Copycat peut s’apparenter à ce qu’on pourrait trouver dans Journey sur Playstation. En effet, il y a aucune barre de vie, et les graphismes sont assez simples dans les phases de jeux principales. On pestera parfois face à des baisses notables de framerate mais on relativisera du fait que l’équipe de développement était très très limitée. Néanmoins, le jeu proposera un style graphique différent, plus colorée, plus abstraites, lorsque notre chatte Dawn se viendra à réver de sa situation personnelle ou de son avenir. Comme évoqué auparavant, le point de vue du narrateur vient à rappeler souvent au joueur que notre chat est un félin. De ce fait, il reprend les codes des lions voir des panthères et propose une vision onirique de la vie d’un chat.
Copycat est avant tout un récit ou le joueur est davantage impacté par le message qu’il véhicule que par son gameplay. En soit, la proposition artistique est très interessante et vous verrez la fin de cette histoire en un peu moins de quatre heures. Toutefois, il sera difficile d’y replonger de part une certaine lenteur et une absence de rejouabilité du fait de l’absence d’impact de vos choix.