Ghost Rider, sur PSP, marche sur les traces de God of War. L’élève parvient-il à dépasser le maître ? Non, et c’était un peu joué d’avance. Mais il faut reconnaître que le titre des studios Climax a quelques points positifs pour lui. En premier lieu, son univers très réussi directement tiré des comics Marvel et, bien entendu, du film éponyme. Le titre sur PSP (tout comme la version GBA de Ghost Rider) n’en suit que partiellement la trame et nous propose un scénario inédit. Johnny Blaze embrase les nuits en incarnant son alter ego, le Ghost Rider. Votre objectif est de l’aider à protéger les innocents de l’enfer en punissant les êtres maléfiques comme Blackheart, Vengeance ou bien encore Scarecrow. Cela ne va pas chercher bien loin, mais l’univers est posé.
Nous avons au final un beat’em all bien musclé, doté d’un gameplay équilibré. Votre personnage se manie au doigt et à l’œil. Croix pour sauter, Carré pour frappe légère, Triangle pour frappe dure et Rond pour projection : c’est parti ! Mais ne croyez pas que les possibilités se limitent à ces quelques touches seulement. De nombreux combos et autres coups spéciaux se débloqueront au fil de l’aventure. A l’écran, outre votre barre de vie, trois autres jauges importantes s’affichent.
La première, la barre de vengeance, se rempli progressivement en fonction de « l’élégance » de vos combats. Variez les coups, sortez des combos et vous atteindrez le sixième niveau, niveau dans lequel notre héros se déchaînera totalement et pourra briser, chez certains ennemis, des gardes spéciales. Vient ensuite la jauge d’esprit : en combattant, le Ghost Rider remplit également cette dernière. Elle a deux utilisations : elle permet d’utiliser un fusil d’assaut ou bien de déclencher une séquence « riposte », pendant laquelle Johnny sera invincible. Encore mieux, il pourra saisir un ennemi pour lui faire subir un « regard punitif », et lui arracher ainsi un nombre considérable d’âmes de démons. En règle générale, ces âmes sont lâchées lorsqu’un démon meurt, sous la forme de petits globes à récupérer. Elles permettent de remplir la troisième et dernière jauge, la « charge maillon ». Une fois pleine, vous pourrez libérer son énergie dévastatrice.
Vous l’aurez compris, Ghost Rider est un beat’em all riche en possibilités. Tout comme dans la version GBA, le titre propose également des niveaux à moto, où les objectifs varient : éliminer un boss, passer des obstacles, éliminer les ennemis sur la piste, etc. Cette partie « chevauchée de l’enfer » a donné lieu à un mode de jeu spécifique : le mode Défi. Vous devez y choisir un personnage parmi ceux de Ghost Rider ou de Marvel (avec Blade en invité surprise !)et faire la course avec trois adversaires.
Techniquement, Ghost Rider s’en tire plus qu’honorablement. Les graphismes 3D sont plutôt fins et détaillés et les effets spéciaux particulièrement nombreux. C’est un véritable plaisir que de voir virevolter dans les airs la chaîne de notre terreur ou bien encore d’observer les traînées de flammes laissées par sa moto démoniaque dans de fumants dérapages. On distingue bien les ennemis, présents en masse à l’écran (une quinzaine de types différents). Il y a bien quelques petits ralentissements, mais rien de bien méchant, et cela ne concerne que la partie moto. Les musiques, très rock, collent parfaitement à l’atmosphère lourde et oppressante.