Six ans après sa sortie sur PC, Syberia débarque sur Nintendo DS. Vous y incarnez Kate Walker, une jeune avocate américaine de passage dans la ville de Valadilene pour acheter l’usine d’automates Voralberg. Mais à peine arrivée sur place, elle apprend que l’actuelle propriétaire, Anna Voralberg, vient tout juste de décéder. Et, contrairement à ce que notre héroïne pensait, il y a bel et bien un héritier. Voilà qui va compliquer les choses… Kate est loin de se douter que son destin va être bouleversé dans ce coin reculé de l’Europe, au creux des Alpes.
Tout se joue à l’écran tactile et au stylet, le jeu étant donc affiché sur l’écran inférieur, tandis que le supérieur sert à l’affichage du contenu de votre inventaire. Sur la partie supérieure de l’écran de jeu se présente un petit menu doté de quatre icônes : pour sauvegarder (à tout moment), observer, téléphoner ou bien encore accéder à l’inventaire. L’examen d’un environnement se fait de manière très simple : il suffit de cliquer sur l’icône d’observation à l’aide du stylet et de ne pas relâcher la pression : on balade ensuite le curseur sur les zones voulues, et celui-ci nous indique s’il y a un objet à prendre ou quelque chose à enclencher (avec une combinaison d’objets par exemple). Les énigmes ne sont en général pas bien compliquées, vous devriez arriver à bout de Syberia en une dizaine d’heures, en fonction de votre persévérance. A ce sujet, l’éditeur nous annonce 5 heures d’énigmes, un gameplay adapté à la console et de nouveaux puzzles inédits. En fait, il est à noter que certaines actions et déroulements de la version PC ont été retirés. N’espérez donc pas jouer de manière 100 % identique, sous peine de rester bloqué.
La réalisation technique est d’un bon niveau pour une conversion. On n’en est pas vraiment surpris à vrai dire, puisqu’elle a été assurée par le studio Tetraedge, qui avait déjà pu se faire la main sur la conversion Pocket PC de Syberia. Forcément, la 2D ne brille pas autant que sur un écran PC, mais cela reste très joli sur DS. Quant à la 3D, elle s’incruste bien dans les décors, les cinématiques s’enclenchent naturellement au cours de l’aventure. Un petit point noir concernant l’aspect sonore : il n’y a qu’une seule musique en guise d’ambiance et, bien que magnifique, elle devient franchement répétitive au bout d’un moment. Et signalons aussi la disparition des dialogues parlés. Peut-être qu’il n’y avait plus assez de place sur la cartouche ? Dernier reproche : les déplacements au stylet ne sont pas toujours des plus précis, si bien que Kate a souvent tendance à ne pas se rendre à l’endroit voulu. Il est étonnant qu’un tel défaut ai passé les contrôles de test chez le développeur. C’est crispant, mais rien d’insurmontable cependant.