Coded Arms est le premier FPS à débarquer sur PSP. C’est donc avec beaucoup de curiosité que l’on découvre cet UMD édité par Konami. Le scénario tient sur un mouchoir de poche : des soldats du futur armés jusqu’aux dents, une réalité virtuelle pour s’entrainer… Et bien évidemment, histoire de compliquer un peu les choses, l’apparition d’un bogue va rendre la matrice complètement folle : à vous d’y faire le ménage, d’y éliminer les ennemis qu’elle génère et corriger manuellement les erreurs de programmation.
L’univers de Coded Arms est sombre, très sombre. Très répétitif également, aussi bien sur la forme, que dans le fond. Le game design ne fait pas d’étincelles et les couloirs tortueux se répètent presque à l’infini, avec quelques caisses, portes et autres ascenseurs pour venir rompre la monotonie. En théorie tout du moins, parce qu’avec seulement trois thèmes graphiques (ruine, ville et base) pour une soixantaine de niveaux, cela ne fait illusion qu’un temps. Il n’y a pas de liant entre les niveaux, la trame scénaristique n’est pas développée. Les armes disponibles sont d’un classicisme à toute épreuve mais nombreuses (23, plus 10 types de grenades différentes), la seule touche d’originalité consiste à pouvoir upgrader leurs caractéristiques au cours de l’aventure. Les ennemis, eux aussi, se ressemblent presque tous et sont principalement représentés par une gamme de gardes, robots et autres insectes géants. Pour parachever ce tableau peu glorieux, ajoutons que les contrôles ne sont pas fantastiques : si le stick analogique de la PSP sert à se déplacer, se sont les quatre boutons d’action qui servent à déplacer le viseur. C’est laborieux et une habitude que l’on ne prend qu’au bout de deux heures de jeu. Pour viser les ennemis, les choses sont simplifiées, avec une sorte de lock automatique.
Malgré toutes les déceptions que procure Coded Arms, il reste toutefois un aspect positif : l’aspect technique, de haute volée. La 3D est détaillée, riche en détails. Cela a un coût pour l’animation, qui faibli un peu dans les environnements les plus vastes que l’on retrouve en seconde partie de jeu, mais rien de bien méchant. Tout cela est plutôt de bon augure pour les futures réalisations du genre sur PSP.