Est-ce que vous connaissez le Baumkuchen ? C’est un gâteau à la broche, de forme arrondie et très populaire en Allemagne. Sauf qu’aujourd’hui, les Baumkuchen subissent une attaque alien. Heureusement, une équipe d’héroïnes spatiales et totalement kawaii vient à leur secours.
Le meilleur pâtissier de la galaxie
Oui, c’est absurde. Mais c’est ainsi que s’ouvre le pitch de Cake Invaders, développé par Zoo Corporation et édité par Eastasiasoft Limited. Comme vous pourrez le constater sur les screens, l’ambiance du jeu se veut rétro-japonisante. La direction artistique en pixel art est plutôt réussie, accompagnée par des (deux) musiques du même accabit.
Le gameplay est assez simple, directement inspiré de Missile Command. Vous contrôlez une petite armada d’héroïnes. Vous devez protéger cinq demi-Baumkuchen, qui perdent chacun une couche (un rayon) de gâteau à chaque contact alien. Enfin, vous dirigez surtout le curseur de visée, soit l’orientation du tir. Les personnages jouables, eux, sont en permanence statiques.
Plus on est de fous, plus on cuit
La gâchette droite sert à tirer, et les boutons A ou X à déclencher des boots de tir préalablement ramassés. Au rayon des autres bonus disponibles, vous pourrez également disposer d’une couche de sucre sur les Baumkuchen, faisant office de bouclier encaissant un choc supplémentaire. Ainsi que de la possibilité d’être accompagnée par un ou plusieurs comparses, soit autant de tirs simultanés supplémentaires.
Le rythme du jeu est à la fois basique et assez particulier. Il fonctionne par vagues d’ennemis. Toutes les cinq vagues, des ennemis particuliers et dorés apparaissent. Ces derniers, lorsqu’ils sont dégommés, lâchent des bonus à la pelle.
Dans les faits, les débuts avec une seule héroïne et un seul tir non boosté sont donc plutôt difficiles. L’enjeu principal étant alors de protéger au mieux les Baumkuchen avec un si faible arsenal et jusqu’à la cinquième vague. Ensuite, on se retrouve avec plusieurs tirs simultanés, qui plus est améliorés. La défense est donc bien plus grande, mais l’intensité des attaques également.
Tirs en millefeuilles
Petit détail important mais difficile à expliquer à l’écrit, vous dirigez le curseur, donc pas les héroïnes mais l’orientation des tirs eux-mêmes. Une petite subtilité consiste à placer le curseur non pas sur les ennemis mais un peu en retrait, afin que les tirs se croisent dans la même direction pour se séparer à nouveau ensuite.
Concrètement, cette manipulation demande un peu de pratique et vous permet surtout de dégommer plusieurs ennemis en même temps. Elle devient vite indispensable, surtout à partir de la septième ou huitième vague. Cake Invaders dispose d’un tableau de score en ligne et de certaines options de réglage, telles que la vitesse du stick.
Plaisir simple et sucré
Même en étant conscient de ses ambitions limitées, Cake Invaders emmène tout de même avec lui quelques déceptions. Tout d’abord, le titre ne propose qu’un unique mode de jeu. Quelques variations possible, à la manière de la série des « Atari Recharged » comme Centipede par exemple, n’auraient pas été de trop. Mais surtout, le titre n’est jouable qu’en solo. Intégrer un mode coop ne semblait pas être un si grand effort que ça, et la jaquette du jeu peut s’avérer carrément trompeuse à ce sujet.
Il y a quelques temps, nous testions ici même Horatio goes Snowboarding, qualifié de moyen et rapidement ennuyeux. Cake Invaders joue finalement dans la même cour : approche arcade, système de jeu volontairement répétitif, course au score et éditeur identique.
Et pourtant bizarrement, il y a une différence assez subjective mais notable entre les deux titres : Cake Invaders est réellement amusant. Comment expliquer ça ? Le système de jeu plus adapté au format ? La réalisation kawaii à souhait ? Le rythme plus nerveux ? Nous n’avons pas d’explication concrète à apporter, juste un ressenti et des faits. Cake Invaders est « simple mais efficace », addictif et typiquement dans l’esprit de l’âge d’or de l’arcade.