Jeu

Asphalt Injection, le test sur PS Vita

C’est devenu une habitude : chaque lancement de nouvelle console portable a le droit à son jeu de courses Asphalt. La série, qui a fait ses débuts sur N-Gage en 2004 avec Asphalt : Urban GT (lire notre test), n’évolue plus vraiment depuis quelques années. Sur PS Vita, on retrouve l’essentiel de ce qui a fait le succès des épisodes iPhone et iPad, avec à peu près le même contenu… pour trente fois plus cher !

Pour ceux qui ne connaitraient pas encore le jeu de courses phare de la société Gameloft : il s’agit d’un jeu d’arcade pur et dur qui ne s’embarrasse pas de détails tels qu’une gestion de la physique et de la conduite réalistes. On fonce, on essaie de griller ses concurrents – mieux encore : on les explose si possible – et l’on dégomme un maximum de décors au passage. Asphalt, un jeu de « bourrin » ? Oui, sans aucun doute. Ce qui n’est pas forcément déplaisant, les défouloirs peuvent aussi avoir du bon !

Seulement voilà : sur PS Vita, on reste sur sa faim. D’un point de vue technique tout d’abord, Asphalt Injection n’est pas digne de la console portable de Sony. Si la modélisation des voitures est correcte (et encore…), les décors déçoivent beaucoup. Pis, l’affichage de certaines textures floues retient l’attention du joueur, lorsque ce ne sont pas les quelques bogues graphiques qui émaillent l’expérience de jeu. Sur smartphones, pour des jeux proposés à moins d’un euro, cela passe encore. Mais certainement pas sur le monstre de puissance qu’est la PS Vita. Les véhicules qui passent les uns au travers des autres, très peu pour nous ! On note aussi la présence de quelques séquences façon « ralentis » où le joueur perd un bref instant le contrôle du véhicule : on se trouvera par exemple à aborder un tremplin avec une certaine trajectoire pour se voir atterrir dans une direction complètement opposée. Aberrant.

Poursuivons notre (longue) liste de reproches en abordant la question des contrôles. Là, on ne pourra pas spécifiquement blâmer cette version PS Vita, puisque le système n’évolue guère depuis quelques années : de la « nitro » que l’on collecte sous forme de bonus ou, par exemple, en s’envolant dans les airs, des dérapages un peu copiés sur les drifts de [i]Ridge Racer… Dans l’ensemble, on a plus l’impression de conduire des caisses à savon plutôt que de véritables bolides. Cet aspect se corrige un petit peu après que l’on ait pu améliorer les caractéristiques des voitures débloquées dans son garage. Elles sont au nombre de 52, de la très classique Audi RS 3 Sportback à la Nissan 370Z, en passant par la célèbre Ferrari Enzo. On note aussi la présence, pèle mêle, de quelques légendes, telles que la DeLorean DMC-12, rendue célèbre grâce à son apparition dans la trilogie Retour vers le futur. Les fans apprécieront.

Le tableau d’Asphalt Injection n’est pas complètement noir. Le titre propose des contenus nombreux (20 circuits), qui requièrent au minimum six heures rien que pour le mode Carrière. En plus de ceci, il faut compter sur un mode multi-joueurs en ad hoc ou par Internet pouvant accueillir jusqu’à huit compétiteurs. Les joueurs sont peu nombreux sur les serveurs, mais c’est tout de même suffisant pour lancer une partie, quelle que soit l’heure de la journée – ou de la nuit – après quelques minutes d’attente. Reste que le plaisir de jeu peut aisément être gâché par des problèmes de bande passante (à moins qu’il ne s’agisse des serveurs ?), lorsque les adversaires disparaissent intempestivement de l’écran pour faire des « sauts de puce » et réapparaître de manière totalement décousue quelques centaines de mètres plus loin.

 

 

Mis à disposition par l’éditeur : Non
Image de Olivier B.

Olivier B.

Olivier en 5 ans n'a pas encore réussi à m'écrire sa bio, comme je le connais "un peu", je vais me permettre de le faire à sa place. Olivier est un vieux joueur, comprendre par là qu'il a connu l'ère bénit des années 80, de l'accélération de la puissance, des graphismes et aussi du gameplay. Il est aussi le seul vrai journaliste de la team, ayant exercé pendant de nombreuses années dans des magazines que vous avez lu. Forcément un collectionneur, mais surtout parce qu'il ne supporte pas les problématiques contractuelles (la location comme il l'appelle) liées aux achats numériques. Il est amoureux de la Jaguar et de la PS Vita mais vous le trouverez désormais sur Switch et PlayStation 4.

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Pas d'anecdote

Avis sur
Asphalt Injection

Ennuyeux

Vous l’aurez compris, Asphalt Injection déçoit fortement et n’est pas à la hauteur d’une machine telle que la PS Vita. Il est évident que l’adaptation a été réalisée à la va-vite, histoire de coller à la sortie de la console de Sony. Si encore le titre était proposé pour une poignée d’euros en téléchargement sur le PlayStation Store... Mais à 30 euros, il nous est impossible de le recommander.