Cela en deviendrait presque une habitude. Lorsque des développeurs ont créé une trilogie vidéoludique à succès, ils en lancent une deuxième… qui fait office de préquelle. C’est exactement le cas de Professeur Layton et l’Appel du Spectre, dont l’histoire se déroule avant les événements décrits dans Professeur Layton et l’Etrange Village, Professeur Layton et la Boîte de Pandore et Professeur Layton et le Destin Perdu (lire nos tests).
Avec ce nouvel opus, le studio Level 5 nous plonge dans une histoire tout à fait originale qui surprend les habitués de la série. Le professeur Layton – Hershel Layton, de son petit nom complet – est appelé à la rescousse par un vieil ami dans la ville Misthallery où d’étranges phénomènes se produisent. La nuit, une mystérieuse mélodie envahit les ruelles de la ville et bâtiments s’effondrent… La rumeur dit que cette mélodie est liée à la légendaire flûte du démon, capable d’invoquer une créature gigantesque. Folklore ou réalité ? Notre talentueux limier mène l’enquête, en compagnie d’Emmy, sa nouvelle assistante. Les deux compères ne tardent pas à faire connaissance avec un certain Luke Triton qui leur annonce la fin des temps. Un nom qui ne devrait pas vous être inconnu et une rencontre qui marque le point de départ d’une très, très longue histoire et collaboration. Bref, avec un scénario pareil, les fans de la série sont aux anges.
Voilà pour la forme. Pour ce qui est du fond, rien ne change ou presque : nous avons affaire à un jeu d’aventure classique, saupoudré de nombreuses énigmes, de dialogues et de scènes cinématiques fort réussies. Miam ! Les énigmes justement, parlons-en : d’entrée de jeu, elles sont d’une difficulté plutôt relevée, signe que Professeur Layton et l’Appel du Spectre s’adresse aux habitués de la série plutôt qu’aux nouveaux venus. On ne s’en plaindra pas : pour ceux qui bloquent, il existe toujours le système d’aide, grâce aux pièces découvertes dans les décors.
Réalisation graphique de haute volée, ambiance sonore géniale… Professeur Layton et l’Appel du Spectre a plus d’un argument pour nous convaincre. Mais c’est surtout la durée de vie du titre qui retient notre attention : finir le jeu en ligne droite, sans faire tous les « à côtés » requière une dizaine d’heures, au minimum. Mais dès que l’on s’attaque au reste – plus de 170 énigmes de base, de nouveaux mini-jeux, la quête des bonus dans le menu général, etc. – alors là, c’est en dizaines d’heure que l’on compte !
Un seul bémol toutefois. Ou plutôt, un carton rouge à Nintendo et Level-5 qui ont fait le choix de supprimer une sorte de mini-RPG de la version japonaise du jeu, intitulé London Life, qui grossissait encore plus la durée de vie du titre (une centaine d’heures de jeu paraît-il, nous n’avons pas eu l’occasion de nous y essayer). C’était une pourtant vraie nouveauté dans la série ! Paresse, précipitation pour respecter les délais de sortie, soucis d’économies… On ne connaîtra jamais la vraie raison de ce choix, plus que contestable pour une série d’envergure telle que Professeur Layton.
