A Juggler’s Tale, le test switch

Abby est une petite marionnette, faisant partie ou plutôt prisonnière de la troupe d’un cirque. Un jour, elle parvient à s’échapper, ce qui va lui permettre de retrouver sa liberté mais aussi l’obliger à faire face à la dureté du monde. Ainsi s’ouvre A Juggler’s Tale, le premier jeu du studio indépendant Kaléidoscube et édité par Mixtvision.

Abby au pays de Guignol

Ce qui surprend le plus à l’ouverture de A Juggler’s Tale, c’est avant tout sa direction artistique. Le jeu prend place dans un théâtre de marionnettes, et dans un univers largement inspiré des contes de Grimm. Chaque chapitre s’ouvre dans un décor en carton-pâte et se termine de la même manière, pour laisser place entre temps à des décors en 3D plus classique. Par contre, le titre se parcourt en défilement horizontal en 2D, comme un jeu de plateforme classique. Son originalité provient du fait que l’héroïne ainsi que les ennemis sont des marionnettes, et donc suspendues à des fils jusqu’en haut de l’écran.

Ce dernier aspect est ainsi censé, en principe, ajouter des éléments de gameplay et de level design atypique. Les fils seront tantôt contraignants et bloquants, tantôt support pour débloquer un interrupteur situé en hauteur ou franchir un précipice un peu trop grand par exemple. Dans les faits, malgré tout, A Juggler’s Tale propose finalement des mécaniques de jeu assez classiques. La plupart des actions à réaliser dans ce contexte consisteront donc à pousser un obstacle, à déclencher un mécanisme ou encore à pousser un objet. L’ensemble consiste en une alternance de petits puzzles jamais vraiment compliqués, et de courtes scènes de plateforme ou infiltration. On peut le regretter au nom du manque d’originalité, ou le saluer au bénéfice de l’accessibilité. Dans tous les cas, les checkpoints sont nombreux et il n’arrive jamais de devoir recommencer de longues séquences de jeu.

C’est fake mais ça en jette

Comme précédemment évoqué, la direction artistique est très fouillée, diablement originale et accrocheuse. Comme vous pourrez le constater sur les captures d’écran de ce test, on sent qu’un travail assez conséquent a été réalisé à ce sujet. Les décors sont plutôt réussis et toujours très stylés, alternant de multiples paysages et jeux de lumière très variés. Les musiques et l’ambiance sonore en général sont plus discrètes mais également efficaces. L’ensemble de l’aventure est soutenu par le conteur Jack, dont la voix ne serait disponible qu’en Anglais ou en Allemand par contre, avec des sous-titres en Français. La narration n’est d’ailleurs pas dénuée d’humour et surtout de bienveillance. L’ensemble donne littéralement la sensation agréable d’un conte interactif.

Il est finalement assez difficile de vous en dire plus sur A Juggler’s Tale. Car son intérêt majeur provient de sa narration, qu’il est bien entendu impensable de vous spoiler ici. Si vous êtes sensible aux univers originaux et aux péripéties plus envoutantes que compétitives, les quelques trois heures que vous propose cette aventure devraient vous séduire. Le titre est donc à prendre comme une expérience narrative et ludique, de ce point de vue plutôt réussie, telle une suite spirituelle de A fisherman’s tale par exemple. Si vous en attendez plus, par contre, son prix quinze euros risque de vous sembler sévèrement élevé.

Avis sur A Juggler’s Tale

A Juggler’s Tale est avant tout une expérience narrative, pénalisée par un gameplay finalement assez classique mais également soutenue par un scénario et une direction artistique largement en faveur de son capital sympathie.

A Juggler’s Tale

Plaisant !

Mis à disposition par l’éditeur : Oui

Pas d'anecdote

Trailer de A Juggler’s Tale

Images de A Juggler’s Tale