Après la version Nintendo DS, c’est au tour de l’adaptation PSP de passer au crible de nos détecteurs de métaux. Et les résultats sont sans appel : ça sent la rouille et les boulons mal serrés. Tout comme sur la console de Nintendo, nous sommes en présence d’un jeu très moyen. Mais pas tout à fait pour les mêmes raisons.
Techniquement déjà, ça en jette plus. Normal, la PSP en a bien plus sous le capot. La 3D est plus riche et plus détaillée, le scénario est mis en scène par des séquences cinématiques de bonne qualité et les dialogues sont parlés en français. De bons points. Mais cela ne veut pas non plus dire qu’Iron Man fait honneur aux capacités de la console de Sony. Les rendus visuels sont terriblement répétitifs et ternes. Pis, il y a une bonne dose d’aliasing désagréable. Parfois même, la mauvaise jointure des polygones est apparente.
Mais ce qui rend cet Iron Man encore plus lourdingue, c’est son gameplay mal pensé et bien trop complexe. On dirige son héros à l’aide du stick analogique, mais aussi grâce aux quatre touches d’action. Les tirs se font à l’aide du bouton R, tandis que L sert à voler à la verticale. Pour fuser à l’horizontale, une double pression est nécessaire. A partir de là, votre armure volante carbure tellement qu’il est presque impossible de ne pas se prendre murs et autres obstacles bien durs. La visée, quant à elle et malgré un système de lock semi-automatique, est bien pénible : on nous demande une précision souvent bien difficile à fournir dans le feu de l’action.
Si malgré cela, vous vous lancez tout de même dans la quête de rédemption de Tony Stark, vous aurez votre lot de convois à détruire, de bases à sécuriser, de caisses d’armement à neutraliser. Les boss, bien moins sexys que votre Iron Man (qui peut revêtir différents types d’armures et évoluer pour gagner en puissance), sont également présents en nombre. A noter qu’il est possible de dessouder certains gros ennemis en suivant un quick time event musclé. Sympathique, mais bien vite redondant.
