Jeu Vidéo

The Infectious Madness of Doctor Dekker, le test sur Switch

Vous connaissez depuis le temps cette passion malsaine que j’ai pour les FMV. Je crois presque avoir fait le tour du sujet sur les dernières sorties de Wales Interactive (The ShapeShifting Detective, The Bunker, Late Shift). Le dernier de ma liste est The Infectious Madness of Doctor Dekker encore un jeu d’enquête, mais cette fois-ci on nage non pas dans « le monde des ténèbres », mais dans les mythes « lovecraftiens ». Et chose surprenante, sans quasi aucun effet spécial le titre arrive à vous laisser entrevoir la folie telle qu’on peut la ressentir dans les parties de JDR de L’Appel de Cthulhu.

Dans The Infectious Madness of Doctor Dekker vous prenez la blouse d’un psychiatre remplaçant le docteur Dekker retrouvé mort dans son bureau. La police pense que l’un de ses patients à fait le coup, sans savoir lequel, à vous de les aider en reprenant les sessions de votre prédécesseur. Et vous n’allez pas être déçu, chaque patient à sa part de folie, d’histoires sombres, de lien avec un grand ancien. À moins que vous ne vous fassiez des idées. Impossible à savoir sans pousser dans ses retranchements chacun d’entre eux.

C’est donc un FMV (full-motion video) avec une vue subjective, vous derrière le bureau interrogeant comme bon vous semble vos patients. « Comme bon vous semble », même si le titre vous propose des répliques pré-écrites. Vous êtes libre de formuler vos questions, phrases, etc. via une interface (sur Switch avec un clavier virtuel sans aide à la saisie). Et c’est là l’originalité du titre, mais aussi sa plus grande difficulté pour nous « français ». En effet, le titre n’est absolument pas localisé, il vous faudra donc jouer avec la langue de Shakespeare et c’est loin d’être évident, voire même frustrant. Car une mauvaise question et vos interlocuteurs vous feront comprendre que vous vous plantez. Et ça arrive un peu trop souvent.

En effet, le titre propose bien des side-quests et donc des questions à poser pour les réussir, mais il est dans la majeure partie des cas bien trop difficiles de se mettre dans la peau des développeurs, et les sujets deviennent donc assez limités. En plus les personnages n’ayant aucune idée du contexte de la discussion, il faudra y mixer les mots clés pour réussir à enclencher une nouvelle scène. Bien que cette partie de l’aventure ne soit pas obligatoire (on peut se contenter des questions préenregistrées). Elle permet de développer considérablement le plaisir de jeu.

Heureusement, un système d’aide (absolument nécessaire) peut vous proposer des questions à poser, mais il ne se recharge qu’après un certain temps (90 secondes par défaut mais on peut le réduire).

À côté de ce point noir du titre, on a un vrai jeu d’enquête comme pouvait l’être The Shapeshifting Detective, avec un superbe jeu d’acteur, des personnages bien travaillés, un déroulé de l’histoire logique – avec la présence de Grands Anciens dans chacune des histoires – et surtout énormément de lien entre les protagonistes à découvrir. En 6 heures de jeu, vous en verrez la fin, par contre on pourra critiquer l’ellipse scénaristique qui vous fera forcément trouver le bon coupable après moult essais. À noter que le meurtrier est généré aléatoirement en début de partie, et ça, c’est bien!!!


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Version testée : 1.0.0
Mis à disposition par l’éditeur : Non
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Manoloben

Enfant des années 80, joueur jusqu'au bout des doigts. Si vous retrouvez du Julien Clerc dans ce texte? Bravo! Amateur de RPG (tout type) et clairement fan de Sega. Manoloben reste un touche à tout. GP32, NeoGeo Pocket, N-Gage et aujourdhui Evercade sont passées dans ses mains.

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Testé Sur

Editeurs/Auteurs

Aislinn De'ath - la rousse (oui c'est son nom...d'actrice) joue dans The Infectious Madness of Doctor Dekker mais aussi dans the ShapeShifting Detective.

Avis sur
The Infectious Madness of Doctor Dekker

★Culte★

Une belle expérience, un fort potentiel, mais être anglophone est presque obligatoire. N'espérez pas de traduction. Si ça arrive un jour, ça deviendra à mes yeux un #FMV PARFAIT! #DoctorDekker