Voici un jeu que nous étions impatients d’essayer, puisqu’il marque le retour, entre autres, de Kazutaka Kodaka, un auteur que nous suivons depuis la découverte du premier Danganronpa sur PS Vita (Danganronpa 2: Goodbye Despair, et Danganronpa V3: Killing Harmony sont disponibles sur notre site, mais le premier c’est perdu dans les limbes…) . Nous avions été quelque peu refroidis par sa précédente proposition en full motion vidéo, Death Come True . Autant dire que nous attendions avec impatience de nous plonger dans cette nouvelle aventure.
Une forte parenté
Il faut l’admettre, The Hundred Line: Last Defense Academy ressemble furieusement à la licence Danganronpa. Un groupe de jeunes se retrouve enfermé dans un lycée et doit cohabiter sous la férule d’un personnage inquiétant. Tout ici évoque la série éponyme : le thème, l’univers graphique fait d’aplats de sprites, et des personnages, tous plus psychotiques les uns que les autres, dont une, telle une référence Meta, ne cesse de clamer leur désir d’un jeu de massacre… On a même un mini jeu pour convaincre certains lycéens de prendre les armes (même s’il faut avouer qu’il n’est pas aussi réussi que les originaux).
Un changement de registre : du visual novel au Tactical RPG
La formule est donc proche, mais se distingue tout de même sur un point essentiel, The Hundred Line: Last Defense Academy est un Tactical RPG. Votre mission consiste à défendre l’école, dernier bastion de l’humanité protégé par un dôme, contre des nuées de monstres.
Les élèves doivent protéger les défenses de l’établissement en éliminant les vagues d’ennemis avant que la tour principale ne tombe à zéro.
Chaque élève possède un type d’arme spécifique et une zone d’attaque plus ou moins étendue. Au départ, seul un nombre limité de combattants est accessible ; d’autres élèves, ainsi qu’un second groupe, se débloqueront au fil de l’histoire pour renforcer votre équipe.
Des mécaniques de combat simples, mais efficaces
Les phases de combat reposent sur une mécanique où il faut maximiser l’élimination d’ennemis afin d’engranger des points et déclencher une attaque dévastatrice. Attention toutefois : cette attaque bloque toutes vos actions pendant plusieurs tours.
La difficulté monte rapidement : si au début vous n’avez qu’une seule zone à défendre, vous devrez rapidement gérer jusqu’à quatre zones simultanément.
Si les combats sont agréables, ils restent relativement limités : pas de décors exploitables, des zones d’action assez restreintes, etc. La subtilité est dons dans la bonne gestion des coups et des attaques spéciales contre des ennemis plus ou moins puissants et bien sûr des bosses assez coriaces.
Une structure format macédoine
En réalité, The Hundred Line: Last Defense Academy s’apparente davantage a un ensemble hybride intégrant plusieurs phases de jeu tel la série des persona. On occille ainsi entre :
- Longues phases de dialogue à la façon d’un Visual Novel
- Combats tactiques
- Phases sociales, qui permettent d’améliorer certaines compétences scolaires,
- Exploration, sur un plateau de type « jeu de l’oie », où l’on collecte des ressources et affronte parfois des ennemis.
Les ressources obtenues permettent de créer des objets, améliorant ainsi les interactions avec vos compagnons (à condition de trouver avec qui les offrir). L’argent récolté et les compétences scolaires acquises servent à améliorer la puissance des attaques et des armes de votre équipe. C’est donc cette multiplicité de phase, qui donne tout l’intérêt au titre.
Rigide, mais plaisant
Comme souvent dans les productions japonaises, The Hundred Line: Last Defense Academy est un jeu extrêmement rigide, enchaînant de longues phases de dialogues imposées. Personnellement, malgré cette rigidité (qui empêche toute autre activité pendant ces séquences, même améliorer ses compétences), cela me convient parfaitement. Les amateurs de Danganronpa retrouveront ici des personnages hauts en couleur : tous les pathologies et archétypes sont représentés: du chef de gang brutal à la fille sadomasochiste obsédée par la mort (surtout celle de ses camarades), en passant par la calculatrice froide et distante etc.
En plus des personnages l’atmosphère bascule régulièrement entre le grotesque et le sérieux (mention spéciale par exemple a la mise a mort des bosses qui se fait via leurs propres regards et qui distille un certain malaise). Cette alternance Donne parfois une vraie tension au titre, mais si on le voit régulièrement essayé de nous perdre dans vers faux interprétions.
Un univers sonore bien identifié
La bande son est souvent de qualité dans les phases de combats, assez endiablée dans un espèce de techno trans. Le tout accompagné par des doubleurs japonais qui s’en donne à cœur joie. Seul regret aucune traduction en français n’est proposée les textes étant uniquement en anglais ou en japonais (comme les dialogues).
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