Jeu Vidéo

STAY, le test sur Switch

C’est déja la rentrée pour nombreux d’entre nous et le dernier trimestre s’annonce toujours chargé en terme de jeu vidéo. J’ai donc pris de l’avance cet été en commençant un jeu qu’on m’a gentiment offert, jeu dont je ne connais ni le nom, ni le pitch ni du gameplay. Je me plongeais alors dans le jeu STAY, à l’univers obscur et opaque.

Docteur Quinn, homme patient

Dans STAY, on incarne Quinn, un psychothérapeute qui se réveille mystérieusement enfermé dans une pièce sombre. La seule et unique « compagnie » n’est qu’un ordinateur directement relié directement à vous, le joueur. À travers cet écran, vous devenez sa bouée de sauvetage, chargé de maintenir son moral et de l’aider à découvrir ce lieu oppressant. Chaque décision compte, chaque mot a un impact, car il ressent de façon amplifiée le temps qui passe : une minute d’absence peut se transformer en une éternité de solitude pour lui. Au fil de l’exploration, les moyens de communication évolueront, et Quinn partegera l’environnement des lieux avec les objets qui l’entourent et les éléments pouvant l’aider à fuir . STAY se veut être un « jeu » à la frontière entre soutien psychologique et survie mentale. Parfois, il ressemble fortement à un Tamagotchi mais davantage dans une façon de jouer à la manière d’un Visual-Novel.

Un homme se définit par ses choix et ses actes

La manière dont nous observons le personnage fait énormément penser au film Phone Game ou, dans un lieu très petit, le joueur devra orienter notre personnage dans la recherche d’indices. Ainsi, l’exploration minutieuse des pièces est essentielle pour progresser, mais chaque choix que vous faites peut avoir des conséquences inattendues. Ce qui semble être une décision évidente peut parfois se transformer en un piège mortel, vous envoyant directement vers une fin tragique. Par exemple, une borne d’arcade ou une porte, peut se révéler fatale et vous forcer à recommencer un chapitre depuis le début. Le jeu mise sur cette mécanique pour offrir une expérience où chaque action compte. Néanmoins, malgré cette « promesse », on ressent après plusieurs heures une certaine linéarité dans le déroulement, avec des chemins qui ne divergent pas autant que l’on pourrait l’espérer.

Professeur Layton et l’étrange maison

Au début, STAY paraissait pour un jeu d’ambiance. En réalité, il n’en est rien. Après plusieurs heures de jeux, ce qui ressort, ce sont ses phases de réflexion via des puzzles ou énigmes, mais c’est ici que le bât blesse. Si certains casse-têtes sont relativement simples, d’autres atteignent une difficulté extrême, au point de gâcher l’expérience globale. Le passage brutal d’une atmosphère narrative, façon The Walking Dead de Telltale, à des énigmes complexes dignes d’un Professeur Layton crée un décalage total façon « deux salles, deux ambiances ». Ce qui aggrave la situation, c’est que ces puzzles n’apportent aucun éclaircissement sur la raison pour laquelle Quinn est emprisonné ou sur l’identité de son kidnappeur. On sent clairement qu’ils ont été mis là, de façon à gonfler artificiellement la durée de vie du jeu.

Rester ?

La durée de vie de STAY est plutôt correcte, avec un peu moins de huit heures réparties sur vingt quatre chapitres. Celle ci résulte principalement de votre capacité à résoudre rapidement les phases de réflexion. Le jeu offre sept fins différentes en fonction de vos choix et interactions avec Quinn. Néanmoins, le jeu en devient plus que pénible sur les derniers chapitres multipliant les puzzles et énigmes. Même en accélérant l’affichage des dialogues, l’envie de revivre tous les embranchements est minime. En effet, on ressent que les variations sont souvent insignifiantes lorsqu’il nous arrive de mourir en amont. Ce manque de diversité rend le jeu ennuyeux et frustrant sur la durée et ne vous incitera guère à rester davantage…

Mis à disposition par l’éditeur : Non
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VTG

Vintage, quadra seino marin, père de deux monstres. Biberonné à la ps1 et aux consoles portables, j’oscille entre ma période rétro et les nouvelles technologies. Adepte du troll et du bon mot, j’aime partager mes galéjades.

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Age conseillé

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Pas d'anecdote

Avis sur
STAY

STAY est au final ennuyeux au possible, plombé par des énigmes trop nombreuses et très dures. On perd le fil de cette histoire in fine bancale et on se demande pourquoi on RESTE à y jouer...