RiME sur Switch a eu le droit à sa seconde chance. En effet, le titre de Tequila Works m’a été offert il y a quelques années. Je l’avais commencé, puis délaissé après peut-être 30 ou 45 minutes de jeu. Les fautifs, les ralentissements sur Switch et d’avoir l’impression de ne rien comprendre. Ce deuxième point a été une véritable force pour la reprise, puis que n’ayant aucun souvenir d’un scénario, je n’avais pas de mal à le reprendre en route. Et après 5 heures de jeu acharnés, je peux le dire, j’ai été con!
Ça RiME avec Masterclass, (sisi!)
RiME sur le papier, c’est un jeu d’aventure. Sur le terrain, c’est un walk simulator comme aime le dire CycloBomber. Un jeu simple, avec quatre boutons, un pour sauter, un pour faire une roulade, un autre pour prendre, et un dernier pour actionner. Ils auraient presque pu fusionner les deux derniers. De fait, il peut être mis entre toutes les mains, même si je le déconseille sincèrement aux plus jeunes tant son sujet n’est pas pour eux.
Parce que, oui, RiME a un sujet. Ça ne saute pas aux yeux, ça n’est dit (réellement) que dans le dernier tiers du jeu. Pourtant ça vous accompagne dès le début. Entre-temps vous pourrez profiter d’une histoire un peu prophétique avec des peintures murales, des esprits, des robots. Ça fait très Laputa ou Le Chateau dans le Ciel. C’est surement volontaire et ils n’ont rien à envier à l’animation de ces films.
Une réalisation digne d’une oeuvre cinématographique
Car ce qui devrait vous sauter aux yeux, c’est bien l’animation de nos protagonistes. Le petit garçon héros de l’histoire vit littéralement son histoire. On peut voir la déception sur son visage, la tristesse ou encore quand il est heureux. Il en est de même pour les autres personnages secondaires qui même s’ils ne parlent jamais, savent s’exprimer par leurs gestes, postures et mouvements. C’est vraiment extraordinaire à voir, et ça vous met un bon coup de pression émotionnel.
En effet, durant les 5 à 6 heures de ce voyage initiatique, vous allez avoir des petits ascenseurs émotionnels. La joie de découvrir une ile magnifique, de manier la lune ou le soleil, d’avoir peur d’un monstre ou d’un tunnel un peu sombre. Les couleurs mettent clairement l’accent sur les émotions (chaude, froide, sombre, ou grisonnante), et jouent avec votre petit coeur tendre (enfin le mien, clairement!). Il y a une patte artistique, c’est indéniable!
Mais pas que sur le plan graphique, que dire des musiques envoutantes, mélodieuses, accompagnant toujours passionnément l’action. C’est à découvrir avec un bon casque sur les oreilles!
RiME est avant tout un jeu
Ça veut dire qu’il propose quelques mécaniques. Il n’est pas une simple balade bucolique! Il y aura de l’escalade façon Nathan Drake, des puzzles intelligents, certains qui ne respecteront pas l’espace. C’est toujours amusant de courir pendant 2 minutes dans un sens pour finir par se retourner et trouver la sortie tant attendue. Et RiME jouera souvent avec cela. Même si globalement ses décors paraitront plausibles et inspirés de monument grec à l’abandon.
Surtout, j’ai l’impression que chaque pierre posée l’est pour une bonne raison! Je n’avais pas ressenti ça depuis bien longtemps! Un Level Design exemplaire! On suit le chemin sans s’en rendre compte, il y a toujours des petites choses à trouver et à collectionner à droite et à gauche. Et quand le jeu sait qu’il va vous mettre en difficulté, il vous propose intelligemment d’avoir un compagnon pour vous guider! C’est malin presque de bout en bout, seule la première heure n’aide pas à s’imprégner de l’atmosphère nécessaire pour continuer l’aventure!
Pauvre RiME sur Switch!
Par contre, RiME a de gros défauts dus au support. La Switch fait pâle figure en proposant des temps de chargement excessif, des ralentissements (surement dû à des chargements) qui peuvent fortement nuire à l’ambiance. Mais en faisant fi de tout cela, c’est une aventure extraordinaire entre les mains.
PS : En plus y’a une gallerie d’Artworks magnifiques!