Bien avant la Nintendo 3DS, c’est l’iPhone et l’iPod Touch qui ont le droit à leur épisode de Resident Evil Mercenaries VS. Il s’agit d’un tout nouveau spin off de l’immense saga Resident Evil que Capcom s’emploie à décliner à toutes les sauces au fil du temps. Cette fois, nous avons le droit à un jeu orienté 100 % action et multi-joueurs. Une réussite ?
Non, c’est un ratage presque complet. On a beau être désormais habitués aux adaptations franchement mauvaises de Capcom sur les plates-formes iOS (lire nos tests de Dead Rising Mobile et Devil May Cry Refrain pour comprendre l’ampleur des dégâts), on ne peut s’empêcher de partir avec un a priori positif, tout en se disant que l’éditeur apportera forcément un soin tout particulier à l’une de ses plus importantes licences, aux côtés de Street Fighter (dont l’adaptation iPhone était, elle, une réussite). Eh bien non, pour faire court, c’est laid, c’est peu jouable et, surtout, c’est peu intéressant.
Resident Evil Mercenaries VS est un jeu d’arène. Comprenez par là qu’on est plongé dans un niveau (une map) et l’objectif est de survivre, tout en canardant tout ce qui bouge. Essentiellement des zombies et autres monstres tirés de jeux tels que Resident Evil 4 et 5. Mais aussi d’autres joueurs, incarnés par des avatars tels que Chris Redfield, Jill Valentine et Albert Wesker. C’est trop peu et l’on ne peut qu’espérer que Capcom effectue des mises-à-jour de contenus.
Concrètement, le titre nous propose, au mieux, d’effectuer des combats en deux contre deux (team match) ou Free for all. En solo, on a le droit à un minable entraînement contre des bots, ou bien une séance de tir au pigeon (Tir de pièces). Inintéressant au possible, si bien que l’on passe immédiatement au multijoueurs en local ou par Internet. Contre des humains, la chose pourrait forcément être plus intéressante… Si seulement le gameplay n’était pas aussi abominable.
Voilà plus de quinze ans que Capcom se cramponne à un système de contrôles qui, déjà à l’époque, était loin de faire l’unanimité en raison de sa rigidité. C’est exactement les mêmes qui ont été transposés sur les plates-formes tactiles d’Apple avec le manque de réactivité que l’on peut imaginer dans un jeu où il faut impérativement être très rapide. Mais comment faire lorsque la console fige son personnage dès que l’on sort son couteau ou une arme à feu ? Lorsque les ennemis sortent de nulle part et que l’on doit poussivement fuir ? Quoi qu’il en soit, si vous êtes amenés à grimper sur une échelle et qu’un autre personnage fait de même au même moment, pas de panique : leurs polygones se chevaucheront sans sourciller. Ce qui ne serait pas bien grave dans l’absolu, si le jeu n’était pas par ailleurs truffé de bogues, de collision notamment.