Jeu

Senran Karuga Peach Ball, le test sur Switch

La réception par Limited Run de Senran Karuga Peach Ball m’apporta un grand bonheur. En effet, le titre n’était pas sorti de son île japonaise. Et nous ne pouvions en France l’obtenir à bon prix via l’import. On ne parle pas de l’édition collector indécente à tous les étages. De fait, l’ouverture, et l’insertion de la cartouche dans la Nintendo Switch furent un moment privilégié. Comprendre qu’on ne le fait pas ça devant sa femme ni ses enfants. Bah oui, Senran Karuga est connu pour son sigle « Mature ». Mais aussi pour ses protagonistes aux seins démesurés. De véritables combattantes qui se font une guerre acharnée. Et si possible avec peu ou pas de vêtements. Dans le contexte Peach Ball, on place nos protagonistes sur un flipper. Oui c’est bizarre dit comme ça… attendez la suite…

ATTENTION : cet article traitre d’un jeu déconseillé au moins de 17 ans.

Quand Papatendo s’acoquine

Donc Nintendo pour la deuxième fois autorise Senran Karuga à faire son nid sur sa console. Surprenant vu le produit de base. Encore plus quand on parle de Senran Karuga Peach Ball qui vous charge de gérer une meute de filles aux gros seins (il faut dire ce qui est…). Et histoire de couronner le tout. Elles se sont transformées en animaux à la suite de la mise en contact avec un produit nommé Transformix. Pour les faire redevenir humaine, la patronne de la salle d’arcade leur propose de passer sur le flipper. Et miracle du scénario de merde, via une boule de flipper vibrante, de libérer un gaz. Ledit gaz qui leur rendra leur humanité non sans les déshabiller. On est dans Senran Karuga, il ne faut pas déconner non plus…

Vous pensez que cela à ni queue ni tête? Pourtant c’est bien la traduction officielle, puisque la version de Limited Run propose une VF. Dans les faits, entre le discours et le flipper on ne retrouve pas ces détails de l’histoire, et on voit bien le mauvais prétexte pour la suite qui s’avère bien pire.

De pire en pire

En effet, dans Senran Karuga Peach Ball, vous allez devoir jouer sur l’une des deux tables proposées (oui c’est radin!) et au milieu sera positionnée l’une des filles à secourir (dit comme ça, on se sent chevalier… dans les faits, on est un pervers). Vous devrez effectuer des missions sur la table de jeu pour gagner des Peach Points qui vont vous permettre de lancer un défi coquin. 3 défis coquins, et vous avez libéré la jeune fille du Transformix. Le reste c’est accessoire :

  • Ménage à trois pour le mode multiball,
  • Chauffe qui peut quand vous avec un multiplicateur de point,
  • Euphorie pour mettre à terre la jeune fille et tenter de gagner plus de points en tapant dans sa poitrine avec les boules.

C’est malaisant? Non à peine… attendez ce n’est pas fini…

On va au fond

Parce que clairement les sujets de Senran Karuga Peach Ball, c’est les furries, le SM et le bondage. Je ne mettrais pas Shibari dans la liste, ils n’ont pas l’air de connaitre. Donc on tape littéralement les jeunes filles. Surtout sur leurs fesses ou seins (donc des parties qui quand même font super mal). Et elles couineront (il n’y a pas d’autre mot, désolé) des petits gémissements, phrase choc, etc. pour faire genre : elles sont contentes. Oui bon… OK, je suis bon public d’habitude de ce genre d’ânerie, mais je ne sais pas. Dans ce contexte, ça ne m’a pas amusé plus de 3 secondes. Il y a un côté Fan Service pour ado en manque d’affection qui me perturbe. Et puis c’est mal amené, mal fait (les discussions sont mauvaises, et sans interactions réelle entre les phrases, les cordes du bondage font objet 3D ajouté à l’arrache).

Je ne vous parle pas de la partie Histoire. Elle vous fera recommencer les transformations 5 fois sous couvert que le lendemain encore elles se sont transformées. Les discussions ne sont pas plus drôles que ça, la fan de SM n’est pas drôle (et pourtant ça aurait pu, il y a matière).

Si seulement c’était un jeu

Mais tout ceci ne serait qu’habillage si Senran Karuga Peach Ball proposait une vraie expérience de jeu. On en est TRÈS TRÈS loin. Pour commencer, le nombre de tables est ridicule (2), mais surtout la disposition est d’un classique. 2 rampes par table (exactement au même endroit sur les deux tables), pas de multiples flippers à gérer (enfin si 1). Même les mini-jeux sont pauvres. Mince, en 60 ans de flipper on a eu le temps d’inventer des trucs IRL, mais même en jeu vidéo (Devil Crash en tête).

Histoire de faire le tour du sujet, sachez que le jeu vous propose d’habiller vos protagonistes avec des objets à acheter avec des points. Une fois habillé, elles pourront faire un Diorama. Bon soyons honnête il y a BEAUCOUP d’options, mais la maniabilité est telle que vous n’essayerez même pas de créer un tableau sympa. C’est trop long, trop compliqué. Et en plus, ça n’influence pas sur le design du jeu de flipper, mais juste sur le diorama ou le mode intimité. Le mode qui va achever de vous convaincre que Dead or Alive Beach Volley Ball est un chef-d’oeuvre face à Senran Karuga Peach Ball. Dans le mode intimité, vous pourrez avec vos deux mains, et en jouant avec les gyroscopes des manettes, taper, caresser, ou tirer les parties des filles. Voilà… ah non il y a un coeur qui grimpe même quand vous les tapez à rallonge et qu’elles se plient de douleur. Welllllllllllllllll!!!!!!!! Je vais me laver, je me sens sale là.

PS Le jeu original est blindé de DLC, la version Limited Run est censé les avoir inclus.

Un peu d’édition limitée?

Version testée : 1.0.2
Mis à disposition par l’éditeur : Non
Image de Manoloben

Manoloben

Enfant des années 80, joueur jusqu'au bout des doigts. Si vous retrouvez du Julien Clerc dans ce texte? Bravo! Amateur de RPG (tout type) et clairement fan de Sega. Manoloben reste un touche à tout. GP32, NeoGeo Pocket, N-Gage et aujourdhui Evercade sont passées dans ses mains.

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Age conseillé

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Pas d'anecdote

Avis sur
Senran Karuga Peach Ball

Ennuyeux

Au-delà de l'aspect gênant du titre, ils auraient au moins pu essayer de proposer un bon flipper. Il y a de l'idée, mais gâchée par des cerveaux fainéants et ne proposant qu'un contenu très (trop) orienté.