Parappa the rapper, le test sur Playstation 1

Lendemain de la Fête de la Musique en Haute-Normandie. Prêt à sombrer dans le spleen, mélancolie en fond de scène, la musique résonne encore et je me devais avoir la foi. Cette phrase n’était pas sans me rappeler qu’il fut un temps, où Paris n’était pas sous les bombes, j’avais pour la première fois séché les cours. 329 Francs dans les poches, une fortune pour le mioche que j’étais, je devais m’acheter un jeu mais pas n’importe quel jeu : Parappa The rapper.

Ce jeu qui allait me tourner vers une attitude positive que n’aurait pas renié Jean Pierre Raffarin. Retour sur cet ovni vidéoludique, sorti en septembre 1997, dans notre Hexagone sur lequel je m’apprêtais à replonger ce dimanche matin.

Le son qui tue

Le studio japonais NanaOn-Sha, dirigé par l’ex-musicien J-POP Masaya Matsuura, nous livre Parappa The Rapper sur Playstation, un jeu musical né des années 90. Avant l’ère de Dance Dance Revolution ou Guitar Hero, ce jeu a introduit le style rythmique en Occident. Le joueur, tel un athlète, doit suivre le flow, appuyer en cadence sur les touches, rappelant le jeu du Simon où l’on suit une séquence précise. Simple, basique.

Si tu suis le rythme, t’es “good”, t’as le flow juste. Freestyle en cadence, tu passes en mode “cool”, le groove te pousse. Mais si tu t’écartes, t’es “bad” ou “awful” et c’est la loose. La musique change, les décors te troublent, t’obligent à te recentrer, à retrouver la boussole. C’est le jeu qui te teste, même sous pression.

Parappa sera amené à combattre avec sa prose contre différents personnages, il boxe avec ses mots afin d’arriver au niveau de chaque adversaire dans un univers toujours plus délirant et varié. Chaque adversaire a son propre style, son tempo ce qui vous amène à changer votre manière de rapper. Alors oui, tout n’est pas si facile. Le rythme ne tient qu’à un fil et vous devrez être habile face à cette jouabilité imprécise voir parfois frustrante. Je vous invite d’ailleurs à y jouer sur un PS1 d’origine et sur un vieux CRT sous peine de subir un vrai imput lag qui viendrait gâcher votre expérience de jeu.

Le fond et la forme

Les graphismes sont stylés, un mix 2D « papier » par Rodney Greenblat, tout en cell shading, bref ça claque. Ce style enfantin rend chaque perso attachant, unique. Le visuel vous plonge dans son univers comme un son authentique. C’est cette pâte graphique, ce mélange magique, qui fait vibrer, attire l’œil, séduit les gamers avec son esthétique. Un monde où chaque scène est un poème visuel, une balade artistique dans un jeu féérique.

Tous les personnages sont totalement excentriques et aux antipodes du monde du rap. Parappa est un petit chien au bonnet orange, loin de l’étiquette d’un GTA, qui subira pas à pas et bien malgré lui des situations alogiques,et donnera le change pour régler ses problèmes.Vous y découvrirez ses amis : PJ Berri, son ami ours en mode DJ, Katy Kat une de ses amies chat, Sunny Funny une jolie fleur craquante comme un Kit kat et dont il est raide dingue.

Des histoires à raconter

Grâce à Sunny Funny, Parappa va vivre son épopée. Dans un fast food, avec sa clique, deux racailles débarquent. Un gossebo, charismatique, les renvoie chez eux, impressionne Parappa qui veut devenir un héros. Il passe par l’apprentissage du kung-fu, rencontre Master Onion, premier boss iconique. En cherchant à se déplacer avec ses amis, ils croisent Joe Chin, don juan en voiture de luxe. Parappa veut obtenir son permis pour emmener Sunny, rencontre l’instructeur au permis de conduire, son second adversaire.

Titulaire du permis, il emprunta le break de son père pour trainer entre amis. Une conduite un peu légère, il se laissa distraire et percuta un camion rendant ainsi le véhicule épave. Pour éviter le naufrage et provoquer la détresse de son père, il décida de gagner de l’argent avec son 3ème adversaire, une grenouille Prince Fleaswallow. Il l’aidera dans ses ventes pour lui permettre d’acheter une nouvelle voiture.

Toujours enclin pour plaire à sa belle, Parappa devait réaliser un gâteau pour son anniversaire. Sans blé, notre héros découvra les fourneaux en compagnie d’une poule, présentatrice d’une émission culinaire, pour cuisiner un cake pour sa bien aimée.Une fois le gâteau réalisé, il était temps de fêter cet évènement. Notre héros eut la mauvaise idée de trop manger au point d’en avoir la chiasse. Devant ramener sa princesse à son domicile, il lui était difficile de penser à autre chose que le trône. Parappa parti alors à la chasse d’un endroit pour faire popo et se retrouva dans une station essence. Proche d’arriver au cabinet, il se retrouva nez à nez face à tous les adversaires qu’il avait déjà rencontré…Quoi de plus ordinaire comme situation.

Le bilan

Malgré toutes ses galères, notre cupidon vit son dernier chapitre. Il invite sa belle à une soirée privée dans un club. Là, Parappa raconte son amour, sa positivité, lors d’un concert face au dernier boss. Une nuit où chaque rime, chaque beat, révèle ses vérités, ses combats, ses rêves incarnés.

Avis sur Parappa the rapper

Malgré deux décennies, Parappa the rapper restera à jamais gravé dans l’histoire du jeux vidéo. Sa jouabilité “particulière” risquera de rebuter les plus pointilleux du gaming tandis que les autres se prêteront au jeu et le garderons dans leurs cœurs. Un jeu tout simplement culte !

Parappa the rapper

★Culte★ !

Mis à disposition par l’éditeur : Non

Pas d'anecdote

Trailer de Parappa the rapper

Images de Parappa the rapper