Mother Russia Bleeds, est un beat’em all réalisé par Le Cartel, un petit studio français. On l’avait déjà vu sur PC à la Gamescom 2017 en se doutant qu’il avait toutes les chances de sortir sur PS Vita ou Switch.
De ce qu’on avait vu, il paraissait bien barré et bourrin, le résultat final est encore plus extrême.
On peine à lister tous les moments glauque, à connotation sexuellement, ou morbide sous psychotrope qui parsème le jeu. C’est clairement un ton particulier, à réserver aux amateurs, mais à titre personnel j’ai vraiment bien accroché.
Mother Russia Bleeds nous narre l’épopée sanglante d’une famille de gitan dans la Russie déliquescente des années 1986, et ce tout en pixels. Comme dans tout beat’em all/up qui se respecte, vous pouvez jouer jusqu’à quatre personnages en même temps, tous ayant des capacités différentes, en force, rapidité, allonge et saut, modifiant d’autant les possibilités de style de jeu.
Scénario d’époque
Le scénario est un prétexte à proposer des niveaux variés, mais en gardant un côté morbide et dérangeant, tout en vous permettant de justifier un déchaînement de violence. Kidnappé par une organisation mafieuse, vous avez servi de cobaye pour tester la Nekkro, une nouvelle drogue de synthèse bon marché. Inopinément réveillé (les miracles n’ont pas lieu ici…), vous n’aurez de cesse de remonter jusqu’au donneur d’ordres, ce qui vous permettra d’enchaîner un prologue et neuf niveaux : égouts, prison, gymnase, train, night-club SM, centre-ville, arène, hôtel de luxe. Le son et la musique accompagnent à merveille cette ambiance bien lourde et donnent un certain rythme aux combats.
On l’a déjà évoqué, Mother Russia Bleeds est extrêmement violent. Les combats sont gores à souhait, les adversaires deviennent de plus en plus ensanglantés et leurs visages se déforment sous les coups. Un mode Berserk permet de réaliser des fatalités, mais qu’on se rassure le mode Normal permet lui aussi d’éclater les crânes de ses adversaires sur le sol…
Winners don’t use drugs
En plus de cela, vous pourrez vous injecter divers stupéfiants, aux doux noms de cocktails, qui vous donneront quelques bonus et impacteront le gameplay. La drogue Nekkro est directement disponible, les autres sont à débloquer en survivant aux 10 vagues d’ennemis dans le mode Arène des divers niveaux.
On peine à lister tous les moments glauques, à connotations sexuelles ou morbides sous psychotrope qui parsèment le jeu. C’est particulier, à titre personnel j’ai vraiment bien accroché.
Les combats sont extrêmement énervés, et les coups à disposition particulièrement variés.
On a ainsi le choix entre les coups basiques – simple, chargé, puissant – qu’on peut combiner avec un dash (une glissade), ainsi qu’une dizaine de coups spéciaux comme frapper au sol, plaquer, choppe au vol etc. Inutile de vous dire que cela nécessitera un temps d’apprentissage. Bien évidemment, les nombreuses armes utilisées par vos ennemis pourront être ramassées et utilisées pendant un temps variable : couteaux, casques de moto, pistolets, kalachnikovs, fusils a pompe, sabres, etc.
Bouillie de pixels
Le principal problème est presque inhérent au genre du beat’em all : c’est le manque de visibilité des plans sur lesquels se trouvent les personnages. Ce n’est pas très grave dans certains titres où le nombre d’ennemis est assez faible (comme dans Dragon’s Crown par exemple). Sauf que Mother Russia Bleeds lâche des flots d’adversaires conséquents ce qui vire à l’illisibilité la plus totale sur le petit écran portable de la Switch (ce phénomène est bien sûr un peu moins vrai quand la Switch est connectée à un écran de TV).
Mother Russia Bleeds dispose des trois modes de difficulté habituels : Facile, Normal et Difficile. Mais dites-vous bien que le jeu est ardu de base donc n’hésitez pas à jouer en mode Facile. Après plusieurs essais infructueux, on voit bien que les combats ont été pensés par les développeurs pour être joués à deux minimum et avec les quatre personnages aux mieux. Donc, n’hésitez pas à jouer avec l’IA.
On fera remarquer que la version 1.0 de la Switch a (heureusement) bénéficié de la correction des bugs de la version PC qui avait longtemps été pénalisée.