Ragnarok Tactics est un tactical-RPG conçu sur PSP et tiré de l’univers de Ragnarok Online. Vous êtes dans la peau d’un jeune héros qui évolue dans la péninsule de Grantria. Il y règne une paix toute relative entre l’empire de Branshaldo et la république d’Aura. En fait, et vous vous en doutez certainement, cette paix ne vas pas tarder à sombré. La guerre et son lot de désolation reprennent et l’action de puissantes forces occultes vous impose d’intervenir. Inutile de plus s’attarder sur ce scénario cousu de fil blanc.
Reste qu’il arrive tout de même à expliquer les combats et permet d’introduire un (petit) lot de personnages charismatiques.
En début d’aventure, vous aurez le choix entre dix classes de personnages ayant chacune leurs spécificités: chevalier, paladin (avec une lance), assassin, champion (combat à mains nues), etc. Ajoutez à cela quatre nouvelles classes lorsque vous terminerez le jeu (chevalier noir, shaman, etc.). Bref, Ragnarok Tactics joue clairement la carte de la rejouabilité, tout particulièrement lorsque l’on sait que si les trois premières missions s’enchaînent simplement, vous devrez ensuite choisir quasi-systématiquement un embranchement parmi d’autres. Souvent au nombre de trois, ils vous feront suivre les actions d’une des deux factions ou bien une voie « neutre »… On peut donc recommencer l’aventure en jouant différemment.
Sauf que pour enchaîner les parties, il aurait fallut un peu de motivation pour le joueur. Les cartes sont petites et sans véritable variété en matière de gameplay. Idem en ce qui concerne l’intelligence artificielle qui n’est pas particulièrement brillante. Le challenge ne vaut que par la difficulté des ennemis rencontrés et il vous faudra donc monter le niveau de vos personnages via des quêtes annexes insipides et souvent combiner les attaques de vos personnages pour augmenter les dégâts infligés aux ennemis. Sinon, vous aurez le choix entre une attaque normale, des coups spéciaux assez variés selon les classes choisies (qui consommeront de l’énergie magique) et un super coup débloqué après quelques combats et disponible une seul fois par mission.
Si les principaux protagonistes sont très réussis graphiquement, notamment grâce au character design directement issu du studio du créateur de la série Lee Myoungjin, la majorité des personnages secondaires sont de qualité moindre. La majorité des décors en 2D sont souvent de belle composition. Par contre, la visibilité sur la carte n’est pas fantastique et on aura bien du mal a repérer les capacités de déplacement des ennemis ainsi que leurs zones de tir, même en jonglant avec les trois vues de la camera… La référence qu’est Fire Emblem est vraiment bien loin. Pouvez aussi ajouter certaines incongruités au cours des combats. Ainsi, votre guerrier ne fait plus de dégâts physiques quand il est sous l’emprise d’un sort de silence… A noter la présence d’une petite option originale, en mode Ad hoc, la possibilité d’échanger les personnages créés avec d’autres joueurs, ce qui vous apportera de nouvelles armes (non testé).