Labyrinth of Refrain: Coven of Dusk, le test sur Switch

Labyrinth of Refrain: Coven of Dusk est un jeu de rôle d’exploration de donjon en case par case, réalisé par une partie de l’équipe de Disgaea. Développé initialement par Nippon Ichi Software sur PS Vita en 2016, on avait surtout retenu que Nis America ne l’a pas édité en Europe au profit de la seule version Switch. Du coup, on s’en était un peu désintéressé.

Nous avions tort.

Labyrinth of Refrain: Coven of Dusk nous raconte les aventures de la sorcière Dronya et de Luca, une petite fille qui lui sert d’apprentie, de domestique et surtout de souffre-douleur. Elles arrivent dans une ville reculée du royaume pour explorer le dédale de souterrains qui s’étend dans ses soubassements. Pour le coup, ce ne sont pas ces deux personnages que vous incarnez, mais le seul humain ayant réchappé du labyrinthe et dont l’âme est prisonnière d’un livre, le Tractatus de Monstrum.

Concrètement, vous agissez comme le commandant de marionnettes qui prennent vie dans les zones surchargées de magie que sont évidements tous les donjons. Plusieurs classes sont à votre disposition : chevalier, shinobushi, danseur, chasseur, etc. Soit huit en tout (six en début et deux en supplémentaire au cours de l’aventure). Bien sûr, leurs aptitudes et armes de prédilection varient selon plusieurs paramètres.

Un certains nombre de coups spéciaux appelés Donum sont également disponibles et liés aux formations de combat débloquées grâce à des parchemins à découvrir. Ceux-ci impactent également le nombre de personnages que vous pouvez emmener en expédition, soit cinq emplacements pouvant accueillir entre un et trois combattants (d’autres emplacements pourront être utilisés pour du soutient).

Le scénario de Labyrinth of Refrain: Coven of Dusk est assez convenu, jusqu’aux retournements finaux, il va sans dire. Le ton des dialogues devient de plus en plus sombre au fil de l’aventure, dialogues qui nous dévoilent progressivement les motivations des protagonistes. On alterne des moments potaches comme d’autres beaucoup plus dramatiques, accompagnés de dialogues assez crus et des allusions sexuelles assez explicites. C’est d’autant plus agréable à lire que tout a été entièrement traduit en français. Ce mélange des genres nous a véritablement enchantés, d’autant que les doublages japonais accompagnent à merveille cette ambiance. Mention spéciale à la voix de la petite fille qui est très bien doublée (alors que c’est souvent la voie la plus horripilante).

Les graphismes, notamment ceux des donjons, sont assez jolis, et proposent plusieurs variantes : égouts, ville de Gnomes, grotte, forêt, etc. Cependant, comme souvent dans ce genre de jeu, il s’agit pour chaque variante d’un même ensemble graphique reproduit avec quelques nuances.

Les donjons sont assez bien pensés, même si au début la logique de progression repose souvent sur des interrupteurs à trouver et des passages secrets à découvrir en détruisant les parois aux bons endroits. Plusieurs nouveautés sont cependant utilisées, notamment dans les derniers donjons (monde des rêves et des passages à l’envers, la morgue avec des précipices à éviter, etc.).

Les monstres sont représentés sous formes d’œils, dont la pupille indique si ce sont des ennemis communs ou puissants. Labyrinth of Refrain oblige à développer une vraie stratégie pour les prendre par surprise, ou au contraire pour se cacher et passer subrepticement sans combattre.

La musique est plutôt sympathique mais pas assez intéressante pour soutenir les dizaines d’heures de jeu qui vous attendent.

La seul reproche que je peux trouver à Labyrinth of Refrain: Coven of Dusk est le coté confus de certaines quêtes principales, par exemple on doit souvent trouver certains produits pour les élixirs de la sorcière, sans qu’on sache véritable où ils se trouvent. De même, les événements scénaristiques et les combats de boss sont marqués d’un point d’exclamation en rouge « ! », mais il arrive fréquemment d’en avoir plusieurs sans que ceux-ci soient explicités.


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Mis à disposition par l’éditeur : Oui
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Kuk

Type de joueur : Mauvais | Type de test : Bordélique Kuk s'est lié d'amitié avec le monde du jeu vidéo très jeune. En 1988, il possède son premier ordinateur, un Atari 1040 STF flambant neuf. Et Atari ne le quittera plus jamais… Durant les années suivantes, il s'intéresse tour à tour à la Nec GT, à la NeoGeo Pocket et à sa petite soeur, la déclinaison Color, qui le font rentrer dans le jeu vidéo portable. Passionné d’histoire et de littérature, il apprécie tout particulièrement les jeux de rôle et les jeux d’aventure. Il montre aussi beaucoup d'intérêt pour le travail fourni par les développeurs indépendants dont il se fait une spécialité. Dans tous les cas, il privilégie le fond à la forme.

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Pas d'anecdote

Avis sur
Labyrinth of Refrain: Coven of Dusk

★Parfait★

Labyrinth of Refrain: Coven of Dusk est une très bonne surprise. Une nouvelle série qui reprend tous les ingrédients du genre, et qui offre la part belle à l’exploration. Dans ce domaine, il ne surclasse ni Shin Megami Tensei: Strange Journey Redux sur 3DS ni Dungeon Travelers 2: The Royal Library & the Monster Seal sur PS Vita. Mais il arrive juste après. Labyrinth of Refrain: Coven of Dusk pêche un peu par son manque de clarté dans les menus (oui, un manuel papier des fois ça aide...), où dans les quêtes, mais il gagne des points dans le ton résolument adulte, des graphismes de qualité et des labyrinthes très bien pensés. Probablement un des meilleurs jeux du genre.