FarAway, édité par Catch Up Games et distribué par Blackrock, est un jeu de cartes compétitif et stratégique pour 2 à 6 joueurs (idéalement 2), conçu par Corentin Lebrat et Johannes Goupy. Il s’agit d’un titre rapide à prendre en main mais qui recèle une profondeur insoupçonnée. Derrière ses parties courtes d’environ 20 minutes, Faraway cache une mécanique redoutablement intelligente : une stratégie inversée, où la planification minutieuse devient essentielle.
Principe de jeu
C’est lors d’une pause méridienne au bureau que j’ai découvert pour la première fois FarAway. Dans FarAway, chaque joueur doit constituer un tableau de 8 cartes, chacune représentant une région explorée sur le mystérieux continent d’Alula. Le cœur du jeu réside dans la manière dont ces cartes vont être posées, puis retournées et scorées. En effet, le calcul des points se fait dans l’ordre inverse de la pose des cartes. Cela signifie que dès le début de la partie, les joueurs doivent réfléchir à leur stratégie de fin de partie tout en naviguant habilement entre les opportunités et les contraintes imposées par les cartes.
Un défi stratégique complexe
Chaque carte possède un numéro d’initiative, déterminant l’ordre de prise des cartes dans la rivière commune. C’est ici que réside l’une des grandes subtilités de Faraway. Les cartes avec un numéro d’initiative faible permettent de choisir en premier dans la rivière, mais elles rapportent souvent moins de points. Inversement, les cartes à initiative élevée offrent un fort potentiel de scoring, mais elles vous privent souvent de bons choix au tour suivant. Il s’agit donc d’un jeu de balancier constant entre maximisation des points et gestion des opportunités futures.
De plus, dès le début de la partie, chaque joueur a en main 3 cartes. Ces cartes initiales sont cruciales, car elles vont déterminer le cadre de votre stratégie. Il est essentiel d’exploiter ces cartes à leur plein potentiel, puisqu’elles sont les seules garanties dans une rivière où tout peut arriver. Les joueurs doivent ainsi jongler entre la planification à long terme et l’adaptation aux cartes disponibles.
Un jeu aux mécaniques riches
Les cartes de Faraway ne sont pas de simples outils pour gagner des points. Elles contiennent des informations variées :
- Numéros d’initiative qui influencent le tour de prise de cartes.
- Ressources spécifiques comme les fameuses cornes de gazelle ou les ananas, nécessaires pour remplir les conditions de certaines cartes.
- Contexte jour/nuit, qui peut influencer le score de certaines régions.
- Code couleur ajoutant une couche de complexité dans le calcul des points.
En plus des 8 cartes que vous posez, il existe un système de temples que vous pouvez acquérir en jouant des cartes avec des initiatives croissantes. Ces temples ajoutent des bonus non négligeables pour multiplier les points. Mais comme tout dans Faraway, même ces temples sont soumis au hasard : vous en tirez plusieurs, mais vous ne gardez que celui qui vous paraît le plus avantageux.
La frustration et la maîtrise du hasard
Faraway peut être frustrant, notamment à cause de l’imprévisibilité de certaines cartes et de l’aléa des tirages. Cependant, c’est aussi ce qui fait son charme. Le jeu propose un défi mental constant, où la frustration de ne pas obtenir la carte souhaitée est compensée par la satisfaction de trouver des synergies inattendues entre vos cartes.
Enfin, si Faraway brille par ses mécaniques, il présente tout de même un défaut notable : le comptage des points, qui peut être laborieux. En effet, chaque carte doit être vérifiée pour s’assurer que ses conditions d’exécution sont remplies. Heureusement, un carnet de score est fourni, ce qui rend la tâche plus accessible.
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