Jeu Vidéo

Densha De Go ! Professional, apprends à devenir cheminot !

Les enfants, laissez-moi vous raconter une histoire…Je vous ai raconté la fois ou j’étais un super héros en licra rouge moulant ? Pardon, c’était en 2024. Non, cette fois ci, je vais vous raconter quand j’étais conducteur de train au Japon à la Japan Railway. Une époque révolue, où les jeux vidéo te demandaient pas de sauver des princesses ou de flinguer des zombies. Non, là, on parlait de trains qui arrivaient à l’heure et qui sentaient bon les polygones.


Comment je suis arrivé à Tokyo ? Par le train !

C’était en Décembre 1999, à l’époque de la PlayStation 1. Les Japonais se sont dit : « Les gars, et si on faisait un jeu où tu conduis un train… mais que tu DOIS respecter les limitations de vitesse et être à l’heure ? » Et y’a un gars qui a répondu : « Mais c’est génial, David ! » Moi, je pensais qu’ils plaisantaient… mais non ! Ils ont crée ce jeu ! Et c’est comme ça qu’est né Densha de Go!, le jeu le plus intense que t’aies jamais vu… pour quelqu’un qui trouve que la SNCF, c’est un film avec du suspense.

Le premier Densha de Go!,c’était pas une simulation de train, c’était une épreuve de survie. Pas d’indications claires, pas de panneaux à l’avance, rien ! Juste toi, ton train, et les larmes qui coulent quand tu te rends compte que t’as freiné trois secondes trop tard. C’était ultra-arcade mais surtout ultra-punitif. T’avais intérêt à apprendre par cœur tous les trajets comme si t’allais passer le bac du conducteur de train. T’avais pas encore vu le tunnel que tu devais déjà savoir à combien freiner, en regardant les montagnes ou la couleur des poteaux électriques. Bref, on était sur du skill de haut niveau.

Et puis, miracle ! Y’a eu Densha de Go! 2. Ah là, les développeurs se sont dit : « On va arrêter de faire souffrir les gens… un peu. » La version console était plus accessible, avec des trajets moins punitifs, façon conduite accompagnée. T’avais un peu plus d’infos, les vitesses étaient un poil plus permissives, et on te laissait respirer avant de t’écraser sous le poids des horaires de train. C’était du sérieux, mais c’était déja bien plus fun.

Et puis, un jour, j’ai eu mon CDI en tant que conducteur professionnel avec la version Densha de Go! Professional, jeu qu’on va explorer ensemble.


Apprendre à coudre sur la lisière

Ah là, mon gars, c’est le paradis des cheminots virtuels ! Le jeu te tient enfin par la main. Il t’affiche à l’avance les panneaux, les vitesses, les limitations. Bref, t’as plus besoin de jouer au devin pour pas dérailler. C’est lisible, c’est pro mais beaucoup plus fun . C’est là qu’on voit toute la beauté du concept : conduire un train au japon.

Et toi, gamin, tu crois que c’est facile ? Tu penses que tu vas rouler pépère dans ton train ? Ha non ! Dans DDG (version abrégée de Densha de Go), on est dans un mix entre le fun arcade de Ridge Racer et la pure simulation. Tu dépasses la vitesse limite ? BAM ! Tu te fais sanctionner par la chef de gare qui arrête ton train en urgence et t’engueule comme une déléguée de Sud Rail. Tu freines trop d’un coup ? les passagers se cassent la gueule et te sanctionnes d’une pénalité supplémentaire.

Là, c’est toi contre les horloges japonaises, réputées plus précises qu’une montre suisse… Le but ? Arriver à l’heure à ta station, mais c’est pas tout. T’as intérêt à t’arrêter pile poil sur le quai ! Pas un mètre de trop, pas un mètre de moins, sinon c’est le game over assuré. T’arrives dix mètres trop loin ? Bye bye, la carrière de cheminot ! Et là, c’est pas juste une question de gameplay, c’est une philosophie : chaque seconde, chaque freinage, chaque millimètre comptent.


Vis ma vie de conducteur de train

Les graphismes, parlons-en. Alors oui, on traverse des coins magnifiques, entre les zones urbaines pleines de gratte-ciels et les campagnes sous la neige ou la pluie. C’est varié, hein, et ça évite de sombrer dans la monotonie. Et les trains ? Ah, c’est du travail bien fait, modélisés au pixel près, presque trop beaux pour mes vieux yeux. Comparé aux premières versions, on note nettement moins de clipping ce qui facilite l’immersion. Mais bon, forcément, y’a un hic : les personnages. Les passagers qui traînent sur le quai, les ouvriers près de la voie… Mon dieu, c’est comme si on avait mis des personnages pixélisés de Minecraft ! On voit qu’ils ont fait des économies sur ce point.

Pour la partie son, alors là, on est sur du lourd. Les vraies musiques qu’on entend dans les trains japonais, les annonces des arrêts, tout y est. Pour ceux qui ont déjà visité le Japon, c’est le billet express pour le pays du soleil levant ! Mais… Ah, parce qu’il y a un « mais » ! Je vous raconte pas la galère que j’ai eue au début. À chaque départ, la voix off disait un truc que j’avais compris comme « Joue au Pachinko ». Moi, je me disais : « Mais qu’est-ce qu’ils ont avec leurs machines à sous ? Je veux juste conduire, moi ! » Bah non, en fait, ils disaient « Shuppatsushinko »… ce qui veut dire « c’est parti ». Alors forcément, moi et le japonais, c’était pas encore ça. Franchement, dans l’ensemble c’est du vrai bon boulot. L’immersion est totale à la manière d’une vraie simulation.


Mesdames, Messieurs, votre train arrivera en gare

Densha de Go! Professional, c’est le rêve pour les fans de trains ! La durée de vie, c’est du costaud. Déjà, cette version « pro » regroupe Densha de Go! 1&2 avec des morceaux supplémentaires de la région de Kanto. Hop, ça m’économise trois jeux pour le prix d’un. Et attention, au début, y’a « seulement » quarante huit trains disponibles. Mais, en remplissant des conditions comme augmenter sa distance totale parcourue ou accumuler des étoiles (en arrivant à l’heure pile-poil au bon endroit), on monte jusqu’à quatre vingt cinq trains ! Entre les nouveaux trajets, les photos du musée des trains et le compteur de kilomètres, y’a toujours un truc à débloquer. Heureusement qu’il y a l’auto-sauvegarde, sinon avec ma mémoire de poisson rouge, c’était foutu. Et entre trams, trains de banlieue et trains rapides, chaque « véhicule » se conduit différemment ce qui augmente de facto votre durée d’apprentissage, un peu comme Ridge racer (oui certains vont crier). Bref, une durée de vie énorme !


Le stick qui change tout

Il serait impossible de conclure sans aborder le cœur du jeu : la jouabilité, et plus particulièrement le fameux stick dédié. Certes, il est tout à fait possible d’y jouer à la manette, mais soyons honnêtes, c’est comme essayer de manger une soupe avec une fourchette : ça peut fonctionner, mais ça perd tout son sens. En revanche, avec le stick, tout change. En effet, on ressent immédiatement le plaisir de gérer la vitesse au millimètre, de freiner avec finesse pour éviter que les passagers râlent comme de bons vieux Français, et surtout d’effectuer des arrivées en gare dignes d’un véritable chef d’orchestre. Par conséquent, jouer sans stick, c’est un peu comme lancer Steel Battalion avec une manette classique : on passe à côté de l’essentiel. Ainsi, pour vivre cette expérience comme si vous étiez le conducteur de train japonais que je fus, le stick devient quasiment indispensable. Une fois essayé, croyez-moi, il est tout simplement impossible de revenir en arrière !

Mis à disposition par l’éditeur : Non
Image de VTG

VTG

Vintage, quadra seino marin, père de deux monstres. Biberonné à la ps1 et aux consoles portables, j’oscille entre ma période rétro et les nouvelles technologies. Adepte du troll et du bon mot, j’aime partager mes galéjades.

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Age conseillé

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Editeurs/Auteurs

La première fois que j'ai découvert la saga Densha de go ! C'était en émulation sur Game boy color

Avis sur
Densha de Go! Professional

★Culte★

Densha de Go! Professional sur PlayStation 1, c’est la meilleure version de la série : un parfait équilibre entre une simulation exigeante et un jeu fun. Respecter les règles te donne ce frisson grisant de l’arcade, comme si tu pilotais un vrai train. Si t’es fan de trains ou juste curieux, c’est un classique à essayer absolument !