Après des décennies d’absence, la célèbre franchise de run & gun entend faire un retour fracassant sur PlayStation 5 avec Contra: Operation Galuga. Développé par WayForward et édité par Konami, ce nouvel opus promet une expérience explosive mêlant nostalgie des années 80 et modernité. Mais qu’en est-il vraiment ? Découvrons-le ensemble, arme à la main.

Rétro dans tous les sens du terme

Dès les premiers instants, la réalisation graphique de Contra : Operation Galuga risque de trancher. D’un côté, on apprécie ses graphismes modernes qui rendent hommage au style rétro des jeux d’arcade, dans un esprit fidèle à la série originelle. De l’autre, on reconnaîtra une direction artistique parfois douteuse et une 2.5D qui n’a techniquement rien d’éblouissant. Dans tous les cas et même s’ils ne surprennent que rarement, les environnements variés, allant de la jungle luxuriante aux installations extraterrestres, sont très bien réalisés.

Le gameplay de Contra : Operation Galuga reste également fidèle à celui des précédents opus, tout en introduisant quelques mécaniques modernes. Les contrôles sont fluides et réactifs, offrant une expérience de jeu intuitive. On appréciera quelques options bienvenues, comme la possibilité d’opter pour une visée à 360° ou limitée aux diagonales.

Les différentes armes disponibles sont variées : tir multiples, laser, lance-flamme, missiles à tête chercheuse… Combinées aux compétences uniques de chaque personnage, elles ajoutent une profondeur stratégique aux affrontements. Les modes arcade et histoire, le time-attack et la possibilité de jouer en solo ou en coopération locale jusqu’à quatre joueurs offrent une re-jouabilité appréciable.

Un contrat en huit chapitres

L’histoire de Contra : Operation Galuga suit les héros emblématiques de la série, Bill Rizer et Lance Bean, dans leur combat contre une invasion extraterrestre sur les îles Galuga. Bien que le scénario reste dans les grandes lignes des jeux précédents (et qu’il soit surtout un prétexte à l’action), les cutscenes et les dialogues ajoutent une touche de mise en scène supplémentaire pas désagréable. C’est léger, parfois kitsch, toujours bienvenu.

Avec huit niveaux bourrés d’action, Contra : Operation Galuga offre une durée de vie satisfaisante pour un jeu de ce genre. Faire le tour du jeu une première fois devrait vous prendre entre deux et trois heures. Bien entendu, elle dépendra largement de votre goût pour le style arcade, inclus la course au scoring. Les défis corsés, les bonus disponibles, les différents protagonistes jouables et les classements en ligne incitent les joueurs à revenir pour améliorer leurs performances.

Des souvenirs et du boum-boum

Contra : Operation Galuga mise évidemment beaucoup sur son capital nostalgie. Et à nouveau, de ce point de vue, le contrat (haha) est rempli. Les caméos sont nombreux, y compris pour les puristes. Par exemple, les intitulés ou l’aspect visuel des bonus fait références aux opus précédents. La renaissance des « Probotectors » sauré également tirer quelques larmes. Ou encore et dans le niveau du temple, l’emplacement où se trouve le héros se trouve parfois caché et il faut se référer à des reflets sur des cristaux à la manière d’un certain… Rocket Knight Adventure, titre légendaire de Konami sorti il y a 30 ans sur Megadrive, rien que ça.

La bande-son, souvent convenue bien qu’entraînante, parfois épique, accompagne bien l’ensemble. Les effets sonores sont percutants et à nouveau fidèles à la série, c’est-à-dire explosifs.