On n’avait pas eu la chance d’avoir une version de test de Balan Wonderworld par Square Enix/Agence Lu lors de sa sortie. Les influenceurs avaient fait les malins sur la toile, certains recevant du pop-corn pour passer une « riche » soirée en compagnie de Balan. Qu’à cela ne tienne, j’avais promis à la RP que je le testerais par moi-même dès lors qu’il sera en promotion. Ça n’a pas loupé, le jeu s’est pris une mauvaise presse, les ventes ont dû être désastreuses, il a baissé une première fois, puis une seconde fois. 25€ (10€ depuis) désormais dans les bonnes crémeries. Est-ce qu’il vaut le coût (réduit)?
Balan Wonderworld pour la petite histoire, c’est l’idée du monsieur qui a fait Night Into The Dream(s) sur Saturn, ressorti ensuite sur Xbox 360. Je n’ai pas trop suivi son histoire, parce que Nights m’a toujours laissé froid. Même s’il a des qualités sans nul doute. Balan Wonderworld c’est ma façon de renouée avec son univers, que l’on ressent dès les premières minutes. Dans ce jeu de plateforme assumé de bout en bout, on va voyager de monde en monde pour sauver les rêves de personnages très différents (façon Ouendan un peu). Pour cela deux enfants sont attirés aux théâtres de Balan. Qui est une sorte de bon génie qui les fera voyager dans un monde féerique imaginé par la vie des personnes qu’ils tentent d’aider. L’aspect rêve des enfants est très prononcé dans la vidéo d’introduction. Et c’est bien ces deux enfants que nous allons devoir diriger seul ou en coopération. Et c’est bien ce dernier mode qui à mon avis a le plus de valeur.
Balan Wonderworld aurait dû prendre exemple sur It Takes Two
Car le titre respire l’enfantin, et il m’est venu tout naturellement à l’esprit qu’il faut y jouer avec son enfant. Ça prend à peu près 3 secondes de le comprendre, quand on remarque que la maniabilité n’a qu’un seul bouton. En plus, Balan Wonderworld n’est jamais très difficile, vous pourrez au pire aider votre petite tête blonde (ou pas) à passer une difficulté. Les QTE (phases qui pour un adulte sont rébarbatives) sont permissives au possible. Et certaines énigmes sont certes très bien amenées, mais bien trop simple ou trop courte. Je pense à la première avec le monde qui se tord et cette boule que l’on doit amener jusqu’à un trou. C’est juste génial comme idée, mais ça dure 20 secondes…
Alors que lui reste-il ? Un jeu de plateforme tout à fait classique, un peu mal fini :
- les animations sont comment dire – grotesques
- Certains endroits mal codés comme ces toiles d’araignés qui ne collent que d’un côté…
- Les transitions à l’arrache que ce soit les miroirs ou les passages spéciaux comme dans l’eau.
- Le coeur du jeu même est touché par cette mauvaise finition : les costumes. Ils vous attribuent un pouvoir, sur le papier : c’est génial, mais certains costumes sont juste inutiles
- etc. etc.
Une conclusion grise
Par contre, on appréciera notre capacité à se balader quasi partout pour trouver les fameuses statuettes, sorte de pass pour les mondes suivants de Balan Wonderworld. Ainsi que le design très « mignon » avec la bande-son qui va bien que vous découvrirez au travers des 12 mondes assez différents. Mais sincèrement en 2021, pour un trente/quarantenaire ce n’est pas assez. On ne peut pas continuer à nous faire collecter des rubis rouge, jaunes, bleues infiniment et estimer que c’est une proposition de gameplay. On ne peut pas faire un QTE qui demande juste à attendre que deux images se superposent, ça donne un sentiment de développeurs fainéants. Et les éléments que j’ai cités plutôt montrent qu’il y a un vrai problème de qualité, de finition au globale. Manque d’envie de bien faire, de temps ou d’argent, je ne sais pas. Mais la pilule passe mal.