Le studio Intelligent Systems est connu pour Advance Wars ou Fire Emblem. Pour Code Name : S.T.E.A.M., c’est un peu leur tentative d’innover. Un pari osé les emportant très loin de leur monde connu (Full 3D, vue à la première personne, Steampunk). Ça a été aussi leur plus gros échec commercial. Retour sur : Pourquoi ça n’a pas marché, et Pourquoi vous devriez désormais lui laisser une chance.
Du Steampunk, c’est déjà révolutionnaire
L’histoire de Code Name : S.T.E.A.M. se déroule dans un Londres du 19e siècle façon steampunk. La vapeur fait tout fonctionner : dirigeables, télécommunications, armes, etc. On est en plein boom technologique, et forcement les armes et la guerre aussi profite de ces améliorations. Le scénario vous sera présenté sous forme de bande dessinée animée en 3D du plus bel effet, avec des voix en anglais, mais en français dans le texte. BD oblige tout est en cel-shading. Que ce soit la BD ou les phases de jeux. L’histoire pourrait paraitre classique si vous ne jouez qu’à quelques missions, plus loin vous aurez le droit à un twist pas désagréable. Mais tout commencera par une attaque de la ville par des aliens belliqueux contre lesquels vous agents du S.T.E.A.M devrait combattre. Pour le fun, sachez que c’est le président Abraham Lincoln qui commande cette section (ça apporte une phase rocambolesque plus tard dans le jeu).
Les protagonistes sont dirigés sur une carte 3D. La caméra se manipule à l’écran tactile – une horreur soyons honnète, mais par chance ça marche aussi avec un pad circulaire Pro ou avec le Stick C de la New Nintendo 3DS (c’est pas non plus la folie). Même si la vue est FPS, vous êtes bien dans un jeu de stratégie au tour par tour. Le titre abuse de l’équivalent d’un brouillard de guerre, ce qui vous empêchera de bien comprendre l’importance des groupuscules ennemis et risque de vous faire rager plus d’une fois. On voit ce que les hommes sur le terrain voient, préparez vos éclaireurs. Comme on reste sur un jeu de stratégie avec des armes à distance, sachez que les couverts sont extrêmement importants, tout comme la ligne de vue qui vous permettra de shooter vos adversaires.
Code Name : S.T.E.A.M. reste classique
On reprend les principes d’un Fallout avec des points d’action (ici de la vapeur/énergie). Tirer ou se mettre à couvert, c’est cruel comme décision. La carte reste codifier sous forme de casse, et donc vous ne consommez de l’énergie qu’une fois sur la casse suivante. On note un défaut, on est incapable de savoir si d’une position on pourra par la suite tirer sur l’ennemi. Certaines actions comme le tir durant le tour ennemi sont possibles. Le joueur récoltera en fin de mission, via un système de médailles, des vap-packs et des armes secondaires (pour un total d’une trentaine en tout), sans oublier des trousses de soins ou de la vapeur.
Dans un premier temps, on dirige des personnages créés pour le jeu, Henry Fleming et John Henry. On croisera ensuite des personnages issus du Magicien d’Oz à Peter Pan par exemple, chacun ayant des caractéristiques propres (meilleur en tir, meilleur en soutien…). À terme, l’équipe sera composées de quatre personnages à choisir parmi douze voir seize si vous avez des amiibo.
Des ratés corrigés (en partie)
Puis il y a les ratés : le système de visée imprécis, les tours ennemis en temps réel et prenant plusieurs minutes, le manque d’informations sur la carte, les possibilités offertes, ou même les ennemis, une IA qui ne fait que de nous prendre à revers grâce aux scripts. C’est pénible! Cependant, je vous parle de raté, mais l’équipe de développement a entendu les plaintes des joueurs et a proposé rapidement un patch qui corrige bon nombre des points cités. Problème, quand Nintendo fermera les serveurs 3DS nous serons bien ennuyés.
Comptez 20 heures pour la campagne principale, 5 heures de plus pour les Extras. Sachant que le titre vous proposera de rejouer la campagne avec des options « spéciales ». Code Name : S.T.E.A.M propose aussi un mode multijoueur.
Le jeu est compatible avec les figurines amiibo de Fire Emblem pour en débloquer les personnages. Attention, c’est particulier de jouer au corps à corps dans un jeu de tir.