AG1_W

Jeu Vidéo

Wargroove 2 : Une évolution réussie, pour les fans de tactical

Wargroove 2 : Une évolution ambitieuse pour les amateurs de tactical

Depuis la sortie de Wargroove 1, ce tactical au pixel art a marqué l’équipe d’Air-Gaming. On connaît tous le premier opus, et il est rapidement devenu un incontournable, une référence pour quiconque apprécie les jeux de stratégie. Que ce soit pour ses mécaniques inspirées d’Advance Wars, son univers médiéval fantastique, ou son gameplay accessible mais profond, il a su s’imposer dans nos soirées de discussions passionnées.

Alors, quand Wargroove 2 a été annoncé, l’attente était palpable. Nous avons même eu la chance de découvrir une partie de ses nouveautés lors de la Gamescom 2023, où j’ai pu tester le fameux mode Conquest. Après ces premières impressions, l’excitation n’a fait que grandir. Et aujourd’hui, après plusieurs heures sur la version complète, je peux enfin livrer un retour détaillé sur ce que cette suite apporte, ses forces, ses faiblesses, et pourquoi elle mérite toute votre attention.


Un retour aux bases solides de Wargroove 1

Wargroove, pour ceux qui découvrent la série, est un jeu de stratégie au tour par tour qui puise ses inspirations dans les classiques comme Advance Wars. Vous dirigez une faction qui doit affronter d’autres armées sur des cartes quadrillées. Chaque unité possède des forces et des faiblesses spécifiques. Par exemple, les lanciers sont efficaces contre les cavaliers, tandis que les archers peuvent anéantir l’infanterie à distance. Ces mécaniques, basées sur un système pierre-feuille-ciseaux, sont au cœur de l’expérience, mais elles sont enrichies par des éléments de gestion et de stratégie qui donnent toute leur profondeur aux batailles.

Conquérir des villages pour obtenir des pièces d’or devient rapidement un impératif stratégique. Ces ressources vous permettent de recruter de nouvelles unités ou de renforcer vos positions, ce qui ajoute une dimension économique à vos décisions. Chaque village capturé rapporte un revenu constant, mais attention : ces structures peuvent aussi être reprises par l’ennemi, retournant l’avantage économique en un instant.

Un autre élément central, qui distingue Wargroove de ses modèles, est l’introduction des commandants. Ces unités spéciales, souvent au cœur de l’histoire, possèdent des capacités uniques appelées Groove. Dans Wargroove 2, ces pouvoirs prennent une nouvelle ampleur : certains commandants peuvent lancer des attaques de zone, d’autres soigner leurs troupes ou même, nouveauté de cette suite, pousser des unités ennemies dans l’eau pour s’en débarrasser immédiatement. La jauge de Groove se remplit au fil des combats, en fonction de vos attaques et contre-attaques, vous incitant à jouer de manière proactive. Mais attention : si votre commandant est vaincu, c’est la défaite automatique.

Ces mécaniques, déjà bien rodées dans le premier opus, reviennent dans Wargroove 2, mais avec des ajustements et des améliorations qui enrichissent l’expérience. Par exemple, les unités ne sont plus génériques comme dans le premier opus. Désormais, les factions disposent de variations visuelles : soldats masculins et féminins, armures distinctes selon les groupes, et même des designs uniques pour certaines unités clés. Ces détails esthétiques, bien qu’anecdotiques en apparence, renforcent l’immersion et donnent plus de caractère à chaque armée.


Une campagne classique mais soignée

L’histoire de Wargroove 2 reprend les grandes lignes de son prédécesseur. Une nouvelle menace plane sur le monde, et chaque faction doit unir ses forces pour empêcher une arme dévastatrice de semer le chaos. Si ce scénario reste classique, il est agréablement raconté grâce à des dialogues souvent amusants, un humour bien dosé, et des personnages attachants.

Ce qui distingue vraiment cette campagne, c’est l’introduction d’une nouvelle faction : un groupe de chiens savants. Leur esthétique, à mi-chemin entre l’adorable et l’intimidant, apporte une touche de fraîcheur à l’univers. Ces canins érudits, passionnés par la science et la connaissance, reflètent leur identité jusque dans leurs unités. Par exemple, leurs archers sont surnommés arché-o-logues, un jeu de mots qui souligne leur goût pour les découvertes et les sciences. Ce genre de clin d’œil montre à quel point Chucklefish a peaufiné les moindres détails pour enrichir l’univers du jeu.

Un autre point fort de la campagne, c’est l’utilisation de la musique comme élément narratif. Là où le premier opus évoquait un requiem, Wargroove 2 introduit une lyre mystérieuse et inquiétante, qui joue un rôle central dans l’intrigue. Ce choix ajoute une dimension dramatique et symbolique, renforçant l’atmosphère des missions.


Le mode Conquest : une plongée dans le roguelite

Parmi les nouveautés de cette suite, le mode Conquest est sans doute la plus ambitieuse. Testé pour la première fois à la Gamescom 2023, ce mode propose une structure roguelite qui change radicalement la dynamique de jeu. Vous commencez avec une équipe initiale, composée d’un commandant et de quelques unités, que vous sélectionnez parmi les options disponibles. L’objectif est simple : progresser sur une carte générée aléatoirement pour atteindre un boss final. Mais chaque étape est semée d’embûches.

Les cases de la carte représentent différents événements : des batailles classiques, des marchés où acheter des ressources, des points de repos pour soigner vos troupes, ou encore des dialogues qui peuvent déboucher sur des alliances ou des embuscades. Cette variété rend chaque progression unique et demande une gestion minutieuse de vos ressources et de vos unités. Contrairement au mode campagne, où vous pouvez recruter à volonté, les pertes dans Conquest sont définitives. Cela ajoute une tension constante : chaque combat peut avoir des conséquences irréversibles.

Malgré ses qualités, ce mode souffre d’un manque de variété. Les cartes se ressemblent souvent, et leur petite taille limite parfois les options tactiques. On aurait aimé des environnements plus diversifiés ou des objectifs plus variés pour maintenir l’intérêt sur le long terme.


Un éditeur de cartes impressionnant et un multijoueur enrichi

L’éditeur de cartes, ou Tactical Maker, est une autre nouveauté majeure de Wargroove 2. Ce système permet aux joueurs de créer leurs propres campagnes et scénarios, ouvrant la porte à une créativité sans limite. À ce jour, plus de 1900 cartes sont déjà disponibles, allant de simples affrontements à des scénarios narratifs complexes. La communauté s’est rapidement emparée de cet outil, et les résultats sont impressionnants.

Mais ce qui rend cet éditeur encore plus intéressant, c’est sa compatibilité avec le mode multijoueur. Wargroove 2 permet de jouer jusqu’à 4, en local ou en ligne, sur des cartes créées par les joueurs ou fournies par défaut. Cette intégration entre création communautaire et multijoueur enrichit considérablement l’expérience. Pouvoir affronter ses amis sur des cartes inédites, qu’elles soient symétriques ou asymétriques, est un vrai atout. Cela montre à quel point le jeu veut encourager la collaboration et la compétition entre les joueurs.


Des mécaniques solides, mais quelques frustrations

Malgré ses nombreuses qualités, Wargroove 2 n’est pas exempt de défauts. Par exemple, les menus manquent parfois de cohérence : certains se quittent avec Start, d’autres avec B. Ces petits détails, bien que mineurs, cassent légèrement l’expérience utilisateur et donnent l’impression que certaines parties du jeu ont été moins peaufinées que d’autres.

De même, le mode Conquest, bien que prometteur, aurait gagné à offrir davantage de variété. Les joueurs les plus exigeants pourraient ressentir une certaine répétitivité au fil des parties, surtout lorsqu’ils rencontrent des configurations de cartes désavantageuses dès le départ.


Un hommage à Advance Wars, et une suite qu’il faut soutenir

Dans un marché où les jeux de stratégie au tour par tour se font de plus en plus rares, Wargroove 2 se distingue par son ambition et son respect des bases établies par son prédécesseur. Plus de contenu, plus de diversité, et des nouveautés bien pensées comme le mode Conquest et l’éditeur de cartes en font une expérience incontournable pour les amateurs de tactique. Chucklefish montre une fois de plus qu’il est possible de proposer des jeux à la fois accessibles et exigeants, tout en encourageant la créativité et la communauté.


D’autres articles


Mis à disposition par l’éditeur : Oui
Image de Manoloben

Manoloben

Enfant des années 80, joueur jusqu'au bout des doigts. Si vous retrouvez du Julien Clerc dans ce texte? Bravo! Amateur de RPG (tout type) et clairement fan de Sega. Manoloben reste un touche à tout. GP32, NeoGeo Pocket, N-Gage et aujourdhui Evercade sont passées dans ses mains.

Disponibilité

Age conseillé

Nombre de joueurs

Thèmes

Testé Sur

Editeurs/Auteurs

Pas d'anecdote

Avis sur
Wargroove 2

★Parfait★

En conclusion, Wargroove 2 est un excellent jeu, qui affine la formule du premier tout en y ajoutant des nouveautés bienvenues. Son mode Conquest, son éditeur de campagnes, et ses options multijoueur en ligne ou local renforcent encore plus son attrait. Malgré quelques petits défauts, il reste une expérience enrichissante et plaisante, à ne surtout pas manquer. Achetez-le, testez-le, et soutenez ce genre de productions : elles en valent la peine !