Jeu

The Last Stand: Aftermath, le test Xbox One

La saga The Last Stand, développé par le studio Con Artist Games basé à Melbroune, s’est taillée une réputation solide parmi les amateurs d’ambiance post-apocalyptique. Initié par un Kickstarter, The Last Stand: Aftermath a pour objectif de rafraichir un peu la série avec une nouvelle approche, via une vue en 3D isométrique et un gameplay de type roguelike.

Zombie movie, mais pas une série B

Caméra, action. L’histoire de The Last Stand: Aftermath se déroule alors qu’une infection à grande échelle a transformé 95% de la population en zombie. Les survivants ont établi un camp de survie surnommé The End. Dès l’écran titre, le jeu vous met dans l’ambiance.

Question réalisation, la suite ne déçoit pas. Les captures d’écran de ce test parleront d’elles-mêmes : la direction artistique est superbe, tant sur les aspects visuels que sonores. Gémissements de zombies, effets de lumière permanents, variations météorologiques, demeures ultra-détaillées… Tout est fait pour maximiser l’immersion, et ça fonctionne.

Pas le temps de s’attacher

La première partie de The Last Stand: Aftermath vous place dans la peau d’un survivant après une épidémie virale. Votre mission consiste à aller explorer un monde dévasté et envahi par les zombies, afin d’aller récupérer des denrées, des munitions ou encore des informations sur la corporation HERC (aka la Umbrella Corp du jeu). Nous ne vous en dirons pas plus sur ce dernier point pour ne pas trahir le scénario du jeu, mais sachez juste que vous ne survivrez pas bien longtemps.

Rapidement, ce premier tour de piste se soldera donc par la mort du héros. Soit sous les attaques des ennemis, soit parce que le virus aura finalement pris le dessus sur lui. En effet, tous les protagonistes que vous contrôlerez sont infectés (pour être plus précis : plus immunisés). Même si la progression de la maladie peut être ralentie par des doses sérologiques, le décès tôt ou tard sera inéluctable. L’action combine donc combats contre les zombies, mais aussi course contre la montre face à l’infection qui ronge votre barre de vie.

Quand y’en n’a plus…

Ensuite, la partie reprend en choisissant un autre survivant, disposant de certaines caractéristiques et compétences distinctes (médecin armé d’un simple couteau mais capable de se soigner, bourrin équipé de son fusil à pompe…). Les points d’expérience et certains éléments ramassés par l’explorateur précédent, ainsi que les améliorations (meilleure résistance au virus, vitesse accrue…) qu’il aura développées, sont transmises au héros suivant. Et c’est reparti pour un tour, pour une nouvelle mission suicide dans tous les cas.

Petite originalité, l’exploration de The Last Stand: Aftermath passe via une carte et l’utilisation d’une voiture. Une fois arrivé sur la zone en cours, le réservoir sera à sec et il s’agira d’aller retrouver de l’essence pour pouvoir repartir. Chaque étape nécessite un certain nombre de « points d’essence » pour être atteinte. En d’autres termes, plus vous ramassez de bidons d’essence lors de l’exploration pédestre, et plus le nombre de zones accessibles en voiture sera grand.

The binding of survivors

Vous l’aurez compris, le game system de The Last Stand: Aftermath reprend donc totalement les codes du rogue like, mais pas seulement. Dans le feu de l’action, le gameplay mélangeant tirs à distance et combats au corps à corps procure au jeu un feeling twin-stick agréable. Le challenge est plutôt bien dosé, même si la prise de risque est toujours l’approche la mieux récompensée.

Il inclut également des fonctions de crafting, qui ont eu le bon goût de trouver le juste équilibre entre possibilités et complexité. Par exemple, l’eau et les chiffons combinés fourniront des bandages. Un couteau et une barre métallique fournir une arme de combat proche d’une baïonnette. Simple et efficace.

Shakespeare et zombies photocopiés

Est-ce que le bât blesse quelque part ? Malheureusement, oui. Tout d’abord, le jeu est intégralement en anglais. D’un niveau pas trop compliqué pour rassurer les anglophones amateurs, mais les francophiles absolus devront passer leur chemin. Ensuite, les améliorations disponibles intègrent un système de mutation génique attrayant sur le principe car original, mais concrètement peu impactant.

L’environnement, la principe des « missions suicide » et la réalisation de qualité apportent une bouffée d’air frais au genre. Mais ils n’épargnent pas au titre une inévitable répétitivité, accentuée par une variété d’ennemis et de situations assez faible. Par nature, il est également impossible d’approfondir la personnalité des personnages ni de s’attacher à eux. Enfin, lors de notre test, nous avons été confrontés à quelques bugs. Par exemple, notre personnage s’est retrouvé bloqué entre un buisson et une barrière. Subissant ainsi une mort aussi ridicule que frustrante, en particulier lors d’un round d’exploration bien avancé.

Rogue-like of the Dead

Ces éléments restent minimes et empêchent surtout le jeu d’être excellent. Au final, The Last Stand: Aftermath reste doté d’une très bonne réalisation ainsi que d’une jouabilité et d’un game-system solides, bien que finalement classiques. Le jeu ne réinvente rien en terme de rogue-like, et son intérêt principal résidera donc dans son univers.

Si vous aimez décimer du zombie, il y a donc de fortes chances que le titre vous plaise. Si vous l’appréhendez plutôt sous l’angle du rogue-like, par contre, la concurrence rendra sûrement votre choix plus difficile.

Mis à disposition par l’éditeur : Oui
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Angi

Né dans les Miel Pops, Ulysse 31 et les spirographes, ANgI- est un bon petit geek un poil rétro, mais pas que. Pas que car le présent a concrètement du bon vidéoludique à offrir à défaut de certitudes sur un avenir toujours incertain. Et pas que parce qu'au-delà des jeux vidéo, pas mal d'autres trucs l'intéressent tels que la culture nipponisante ou la technologie en général. Aujourd'hui, il a du mal à trouver sa place dans ce monde sans pitié où chaque comportement doit être codifié. Faux gamer devant l'éternel, ancien nerd doublé d'un otaku ou papa casual...? Ou peut-être un peu tout ça à la fois. Aujourd'hui, en matière de mobilité, la Nintendo Switch a ses préférences. Et soyons honnêtes jusqu'au bout, le smartphone aussi, un peu.

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Pas d'anecdote

Avis sur
The Last Stand: Aftermath

Amusant

The Last Stand: Aftermath réussit le pari difficile d’offrir une ré-invention solide du zombie-like, avec une approche plus proche du rogue like que du jeu de survie. Un bon titre, même si sa réalisation solide ne lui permet malheureusement pas d’échapper aux défauts inhérents au genre, la répétitivité en tête.