"Un air ludique, un souffle épique, un vent geek"

Theatrhythm Final Fantasy, le test sur 3DS

Toutes les impressions que nous avait laissé Theatrhythm Final Fantasy sur Nintendo 3DS, lors de notre preview, ont été confirmées lors de notre test. Pour faire court : Square Enix nous livre un super jeu, mais qui restera inaccessible pour le grand public français. Nous voilà partagés entre l’envie de louer l’effort consenti – ce n’était pas gagné de localiser un étrange jeu musical, fut-il estampillé du logo Final Fantasy, en Europe – et de pester contre – justement – le manque d’efforts fournis dans cette localisation. Amateurs de menus inextricables proposés uniquement en langue de Shakespeare, bonjour !

Certains nous rétorquerons qu’avec un nom pareil, c’était presque couru d’avance… Et ils n’auront pas tort. Mais avant de parler de ce qui ne va pas, concentrons-nous sur le jeu en lui-même qui se révèle surprenant à l’utilisation, pour certaines parties tout du moins. Ceux qui suivent l’actualité de la licence, savent depuis fort longtemps que Theatrhythm Final Fantasy n’a rien d’un RPG traditionnel. Square Enix a décidé de nous livrer un jeu musical fortement inspiré de Dance Dance Revolution (DDR) et de toute sa clique de clones. Concrètement, le titre nous propose de retrouver plus de 70 chansons retraçant les 25 ans de la saga, des compositions musicales les plus classiques aux arrangements de batailles décisives tirés des 13 principaux épisodes.

Playmobil, en avant les histoires…

Il n’y a pas de véritable mode Histoire, c’est bien dommage. Avant tout, il s’agit de composer une équipe de quatre aventuriers (que l’on aura, pour certains, un peu de mal à reconnaitre, les graphismes ayant été entièrement retravaillés pour l’occasion afin d’unifier l’ensemble, façon Playmobil) et c’est parti ! Trois sortes de défis sont proposés : Field, Battle et Event. En général, c’est très basique : il suffit de valider les notes – avec le plus de précision possible – lorsqu’elles passent dans une zone déterminée. Il faut aussi parfois suivre des lignes de rythme, stylet collé à l’écran. Classique. Dans Field, il s’agit de progresser sur une map le plus loin possible, en espérant croiser d’autres personnages qui se montreront généreux en items. Dans Event, le joueur est distrait par la diffusion d’une cinématique en rapport avec la musique de tel ou tel épisode jouée. Cette fois, la « piste » de jeu est circulaire, ce qui est un peu déroutant.

Au final, ce sont les combats (Battle) qui nous ont agréablement surpris, car introduisant malgré tout des éléments de RPG notables. Vous y affronterez à chaque fois une vague d’ennemis féroces, qu’il faudra défaire en musique. Tapotez correctement sur l’écran de la 3DS, et votre fine équipe se déchainera sur les adversaires, lâchant de temps à autres le pouvoir des chimères. Theatrhythm Final Fantasy a beau être mignon tout plein, cela « claque » toujours autant lorsqu’elles interviennent dans une bataille. Les boss de la série, eux aussi, sont au rendez-vous. Certains seront très durs à abattre, le soft ne laissant guère de place à l’erreur ou à l’imprécision et ce, malgré la présence de nombreux niveaux de difficulté. C’est là que l’aspect RPG entre en jeu, avec la possibilité de gagner du XP (des points d’expérience), de voir les caractéristiques de ses personnages évoluer, d’utiliser des items ou bien encore d’équiper de nouveaux pouvoirs. Rien ne vous empêche donc de laisser de côté un défi trop relevé et de revenir plus tard mieux paré. Incontestablement, c’est le mode de jeu le plus réussi et l’on jouera des heures durant principalement pour celui-ci.

Confus et prenant. Paradoxal ?

Nous n’entrerons pas plus dans les détails du gameplay de Theatrhythm Final Fantasy. En effet, et une fois n’est pas coutume, nous risquerions de nous y perdre. Outre le fait que le jeu n’a pas été traduit, le titre propose des menus extrêmement confus, faisant trop appel à des abréviations qui n’auront aucun sens pour le nouveau venu. Quelque peu perplexes par ce manque de clarté, nous avons jeté un coup d’œil aux tests de nos confrères. Il nous est alors apparu une évidence : la plupart a été incapable d’expliquer clairement les mécaniques de jeu et de préciser les contenus, certains articles se contredisant même. Un signe ? A n’en pas douter.

A l’arrivée, un constat s’impose : Theatrhythm Final Fantasy a été imaginé pour les fans et eux seuls. Ceux qui auront le courage de découvrir une cartouche riche en contenus, comme le fut l’incroyable spin-off Dissidia sur PSP en son temps (lire notre test). Ceux-là seront sans doute happés par l’univers, les musiques, les dizaines de cinématiques et les centaines de cartes à collectionner, à voir et à revoir dans les menus. Et, si les 70 compositions musicales ne suffisaient pas, Square Enix propose pour la première fois sur 3DS des DLC payants, à raison de 1 € par morceau. C’est cher payé mais, à ce qu’il parait, quand on aime… Accrochez-vous bien : plus de 50 DLC devraient être proposés à terme.

Mis à disposition par l’éditeur : Non
Image de Olivier B.

Olivier B.

Olivier en 5 ans n'a pas encore réussi à m'écrire sa bio, comme je le connais "un peu", je vais me permettre de le faire à sa place. Olivier est un vieux joueur, comprendre par là qu'il a connu l'ère bénit des années 80, de l'accélération de la puissance, des graphismes et aussi du gameplay. Il est aussi le seul vrai journaliste de la team, ayant exercé pendant de nombreuses années dans des magazines que vous avez lu. Forcément un collectionneur, mais surtout parce qu'il ne supporte pas les problématiques contractuelles (la location comme il l'appelle) liées aux achats numériques. Il est amoureux de la Jaguar et de la PS Vita mais vous le trouverez désormais sur Switch et PlayStation 4.

Disponibilité

Age conseillé

Nombre de joueurs

Thèmes

Testé Sur

Editeurs/Auteurs

Pas d'anecdote

Avis sur
Theatrhythm Final Fantasy

Excellent

Il devrait y avoir une conclusion ici... bizarre