Le moins que l’on puisse dire, c’est que le genre jeu de réflexion est très bien représenté sur consoles portables, Switch y compris. Le studio Finlandais Improx Games entend pourtant faire la différence, avec The last cube, un jeu au concept plutôt original et à la réalisation léchée. Préparez-vous à vous creuser la tête… Au carré.
Le Cube Super-Héros
Les mécaniques de base du jeu sont plutôt originales mais aussi rapidement compréhensibles. Vous y déplacez un cube, (roulant) d’une face à l’autre. Certains passages sont larges, d’autres plus exigus. Des interrupteurs, faisceaux et autres portes à clés à débloquer sont de la partie. Jusque-là, du classique.
Rapidement, différentes capacités additionnelles viennent s’ajouter aux mouvements de base. Le pouvoir jaune permet de glisser en avant, le rouge de générer un escalier virtuel, le vert de créer un clone temporaire, le mauve de se téléporter… The last cube est organisé en différents mondes, eux-mêmes découpés en une vingtaine de niveaux et déblocables via un hub central.
La face verte, sur le bouton vert…
Pas de panique, l’ensemble de ces pouvoirs apparaissent progressivement dans le jeu, le temps de les appréhender individuellement. Le challenge principal ne vient d’ailleurs finalement pas de ces capacités elles-mêmes, mais plutôt de la possibilité de les invoquer au bon moment. En effet, elles ne sont pas permanentes mais seulement « empruntées » sur certains passages. Et surtout, elles ne sont pas uniformes au cube, mais présentes sur la ou les faces sur lesquelles vous les aurez « imprimées ».
Concrètement, vous ne devez composer non pas seulement avec les mouvements de base et les différents pouvoirs. Mais aussi calculer les mouvements pour la bonne capacité, pour que cette dernière soit présente sur la bonne face, puis qu’elle arrive sur la case cible au bon moment. Oui, c’est parfois alambiqué et compliqué, en particulier quand il faut composer avec trois ou quatre pouvoirs en simultané. Mais c’est le but, non ?
Un Cube au pays de Tron
Au niveau de la réalisation, le jeu est basique et propre, mais il faut reconnaître qu’il fait le job. Le design épuré, à la fois immersif et lisible, fonctionne très bien. Il est accompagné de musiques planantes un tantinet Synthwave parfaitement adaptées au genre et à l’ambiance recherchée. Seules quelques chutes de framerate viennent parfois gâcher la fête en mode docké, mais franchement rien de méchant.
Malgré tout, The last cube n’est pas exempt de défaut. Le premier d’entre eux est probablement sa répétitivité, inhérente au genre puzzle. La maniabilité n’est pas non plus sans poser certains soucis, les directions s’appliquant en fonction de l’angle de la caméra. Ce point peut toutefois être réglé dans les options.
Le principal souci ici vient de la durée de vie. The last cube se boucle raisonnablement en deux ou trois heures. Peut-être une de moins si vous êtes un caïd du puzzle. Peut-être deux de plus pour débloquer les niveaux bonus et surtout ramasser toutes les gemmes, mais admettons que ceci n’est pas très motivant. A vingt euros, l’addition est au final un peu salée. Surtout quand on le compare à Shovel Knight Puzzle Dungeon, sorti il y a peu et au même tarif.