Sorti initialement en 1994, Street Racer est un jeu de course atypique qui s’inscrit dans la catégorie des kart games, genre popularisé par Mario Kart sur Super Nintendo. Cependant, c’est la version PlayStation qui a marqué les esprits comme étant l’une des plus réussies, offrant des graphismes 3D, des modes de jeu variés, et un gameplay qui tire parti des spécificités techniques de la console. Alors que les versions Super Nintendo, Mega Drive, et Saturn avaient leurs particularités, la PlayStation proposait une version plus aboutie, que ce soit en termes de fluidité, de modélisation 3D ou de jouabilité.
Mon premier contact avec Street Racer s’est fait sur Mega Drive, et je me souviens encore de la déception par rapport à la version Super Nintendo, bien plus aboutie visuellement avec son Mode 7. La version Mega Drive, malgré des critiques relativement bonnes dans les magazines de l’époque, nous avait laissés sur notre faim, avec des graphismes bien moins attrayants et une jouabilité limitée. La version PlayStation, quant à elle, a complètement changé la donne, offrant une expérience de jeu beaucoup plus fluide et plaisante, tout en permettant de jouer à huit, un atout considérable à l’époque.
Graphismes et performances
L’un des éléments les plus frappants de la version PlayStation est sa gestion de la 3D. Contrairement aux versions 16-bit qui utilisaient des techniques limitées pour simuler une pseudo-3D, la PlayStation permettait enfin d’avoir des circuits avec du relief, des objets en volume, comme des volcans ou des dunes sur les pistes, offrant une meilleure immersion dans les courses. Le Mode 7 de la Super Nintendo, bien que révolutionnaire à l’époque, ne permettait pas cette gestion des reliefs. Sur PlayStation, les environnements gagnent en profondeur, rendant les circuits plus dynamiques et visuellement intéressants.
Cette version profite aussi de la capacité de la console à gérer plus de détails à l’écran sans sacrifier la fluidité, même en multijoueur. Contrairement à la version Mega Drive, où jouer à deux était déjà une performance, ici on pouvait s’affronter jusqu’à huit joueurs, ce qui rendait les parties bien plus intenses et amusantes. Cela ajoutait aussi une dimension sociale aux parties, où l’on passait de longues heures entre amis à se lancer des défis.
Gameplay et mécanique de jeu
Le gameplay de Street Racer sur PlayStation se distingue par son accessibilité, mais surtout par les différences entre les personnages. Là où Mario Kart offrait une certaine homogénéité entre les pilotes, ici chaque personnage a des capacités spéciales qui peuvent totalement changer la dynamique d’une course. Certains personnages sont clairement plus puissants que d’autres, créant des déséquilibres qui, loin d’être un défaut, ajoutent un côté imprévisible et souvent hilarant aux parties. C’est cet aspect décalé qui donne à Street Racer un charme unique.
Les coups spéciaux propres à chaque personnage permettent de renverser une situation en un instant, offrant des stratégies très variées. En jouant avec un groupe, il était courant de changer de personnage régulièrement pour tester différentes approches et s’amuser à découvrir les forces et faiblesses de chacun. Cet élément fait que Street Racer sur PlayStation ne se limite pas à un simple jeu de course : il devient un jeu où la bagarre entre personnages est tout aussi importante que la course elle-même.
Contenu et modes de jeu
Le contenu de Street Racer sur PlayStation ne révolutionne pas le genre, mais il propose une solide variété de circuits (8 au début et jusqu’à 27 en les débloquant) et de personnages. Avec huit pilotes jouables, chacun ayant son propre véhicule et ses propres attaques, la rejouabilité est assurée. Le choix du pilote influençant grandement la façon de jouer, cela permet de renouveler l’expérience à chaque partie. Les circuits sont également bien pensés, chacun avec des obstacles et des raccourcis qui offrent des défis différents selon le joueur.
Outre les courses classiques, plusieurs modes de jeu alternatifs, comme le Rumble Mode (un mode arène où l’objectif est d’éjecter les autres joueurs), le mode Soccer, ajoutent encore de la diversité au jeu. Ces modes venaient rafraîchir l’expérience et étaient particulièrement fun en multijoueur, surtout à huit joueurs, ce que la PlayStation gérait remarquablement bien pour l’époque.
L’impact de la version PlayStation
Dans le paysage des jeux de course de la PlayStation, Street Racer n’était peut-être pas aussi reconnu que des titres comme Wipeout ou Gran Turismo, mais il avait clairement sa place pour les fans de jeux multijoueurs décalés – on parle ici d’un jeu qui autorisé jusqu’à 8 joueurs en écran splitté, bon certes la visité était très réduite à huit sur nos télévision cathodique. À une époque où les jeux de kart se faisaient rares sur PlayStation, avant l’arrivée de Crash Team Racing, Street Racer a su combler un vide avec son gameplay fun et ses combats de personnages. Sa capacité à offrir des parties multijoueurs fluides, ainsi que ses graphismes 3D soignés (pour l’époque), lui ont permis de se distinguer des autres versions disponibles sur Mega Drive et Super Nintendo.