Jeu

Sonic Generations, le test sur 3DS

Sega nous l’a annoncé – une fois de plus dirons les mauvaises langues – Sonic Generations marque le retour de la série à ses origines. Il faut dire que depuis un certain Sonic Adventure sur Dreamcast (1999), les différents épisodes du jeu de plates-formes nous ont tous déçus, à peu de choses près (notons tout de même quelques cartouches honorables sur GBA avec Sonic Advance). Aujourd’hui, Sonic nous revient donc en grande forme, dans une sorte de pot-pourri plaisant à jouer mais, disons-le franchement, peu cohérent.

Ainsi, Sonic Generations nous propose de jouer à la fois avec le Sonic « old-school » et le Sonic « next-gen ». Comment est ce que cela est possible ? En proposant des phases de jeu bien distinctes, et en prenant bien garde de ne pas mélanger les genres. Car il faut dire qu’en vingt ans, Sonic a sacrément évolué ! Concrètement, le mode de jeu principal propose, pour chaque monde visité (Green Hill, Casino Night, Mushroom Hill, etc.), deux actes à jouer : l’un en représentation classique, l’autre en moderne. Comprenez par là que dans le premier cas, on retrouve le Sonic des origines, avec son attaque Spin Dash introduite dans Sonic 2 et son look d’époque. Dans le second cas, Sega a développé des niveaux exclusivement pour la 3DS (dont les graphismes diffèrent), en reprenant beaucoup des éléments de Sonic Generations versions Xbox 360 et PS3.

Du coup, le hérisson bleu carbure plus vite que jamais, avec les possibilités nouvelles de glissades et de propulsions fulgurantes, capables par exemple de détruire certains décors. Ce deuxième style de jeu diffère beaucoup du premier, avec notamment des scènes de courses-poursuites que l’on trouvait déjà dans Sonic Adventure sur Dreamcast et qui ont contribué à rendre cet épisode culte aux yeux de nombreux joueurs. Sur Nintendo 3DS, il s’agira toujours d’aller le plus vite possible, mais aussi d’utiliser certains éléments du décor ou d’appuyer sur la bonne touche au bon moment, façon Quick Time Event (QTE).

Enfin, il convient aussi de noter que les onze actes que composent le jeu en solo sont agrémentés d’une étape spéciale, un niveau bonus dans la plus pure tradition Sonic. Pousser un bon sprint dans un tube restera toujours aussi sympathique… qu’anecdotique. En récompense : des chaos emeralds.

Abordons maintenant le sujet qui fâche : la mise en scène de l’ensemble. Nous serons les premiers à admettre que les Sonic n’ont jamais brillé pour leur scénario. Mais là, nous avons Sonic et Tails qui font un brin de causette (inintéressante au possible), sur un fond d’images fixes. Pour fêter les 20 ans de la série, nous étions en droit d’attendre mieux, surtout sur une console nouvelle comme la 3DS. Par ailleurs, on ne comprend pas très bien où Sega à voulu en venir en mélangeant les genres. Faire à la fois plaisir aux anciens et aux nouveaux venus ? A vouloir tout faire, on ne fait les choses qu’à moitié… Le résultat est dans son ensemble peu cohérent, c’est dommage.

Heureusement, du côté de la réalisation, Sega a tout bon. Les graphismes sont très agréables, la 3D est fluide à tout moment et rapide comme il se doit. Aucun souci à déplorer non plus en ce qui concerne la réalisation sonore, avec des thèmes originaux ou remixés, toujours exaltants. Les contrôles ? Parfaits. C’est plutôt du côté du level design que le bât blesse. Les loopings et autres tremplins sont bien au rendez-vous, mais cela ne suffit pas à rendre les constructions intéressantes. Disons-le tout net : certains niveaux sont peu inspirés, voire mal étudiés, avec par exemple des pièges qu’il est impossible d’éviter dans le feu de l’action. Rien de rédhibitoire cependant.

Comme tout épisode anniversaire, Sonic Generations regorge de bonus et autres mode secondaires en tous genres. Notre préféré : le Versus, qui permet d’affronter en temps réel, en local ou par Internet, des adversaires dans les niveaux débloqués. Une seule règle : celle du chronomètre ! Tous nos essais de connexion ont été couronnés de succès, sans aucun lag. Bravo à Sega, ce mode se révèle être extrêmement fun. On notera aussi le mode Mission, dont les éléments sont débloqués à l’aide de pièces gagnées dans le mode principal, ou bien encore le menu Collection, qui permet d’accéder à des « cinématiques » (vous savez, ces écrans fixes auxquels nous faisions précédemment référence…), des musiques, illustrations ou figurines.

Pour finir, une question que vous vous posez sans doute : la 3D en relief est-elle bien exploitée ? Oui, car le rendu est très satisfaisant et les niveaux de Sonic sont toujours présentés sur plusieurs plans, ce qui permet de bien « détacher » des décors personnages et ennemis, par exemple. Non, car cela n’apporte rien au gameplay. Ou si peu : il y a bien l’un ou l’autre boss qui avance et recule par rapport à votre position, la 3D en relief permet alors de mieux le situer dans l’espace. Mais même sans cette option activée, vous en viendrez facilement à bout.

En fait, aucun passage de Sonic Generations n’est réellement problématique. Du coup, vous devriez terminer l’aventure proposée en deux ou trois heures chrono. Ajoutez une heure ou deux pour tous les « à côtés »… 

 

Mis à disposition par l’éditeur : Non
Image de Olivier B.

Olivier B.

Olivier en 5 ans n'a pas encore réussi à m'écrire sa bio, comme je le connais "un peu", je vais me permettre de le faire à sa place. Olivier est un vieux joueur, comprendre par là qu'il a connu l'ère bénit des années 80, de l'accélération de la puissance, des graphismes et aussi du gameplay. Il est aussi le seul vrai journaliste de la team, ayant exercé pendant de nombreuses années dans des magazines que vous avez lu. Forcément un collectionneur, mais surtout parce qu'il ne supporte pas les problématiques contractuelles (la location comme il l'appelle) liées aux achats numériques. Il est amoureux de la Jaguar et de la PS Vita mais vous le trouverez désormais sur Switch et PlayStation 4.

Disponibilité

Age conseillé

Thèmes

Format

Editeurs/Auteurs

Pas d'anecdote

Avis sur
Sonic Generations

Plaisant

Si le frisson Sonic est bien au rendez-vous, tout ceci est trop léger, surtout pour une cartouche vendue à 40 €.