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Pocket Bravery est-il le nouveau roi des combattants ?

Biberonné aux jeux de combat 2D comme Street Fighter 2 sur console et Fatal Fury en arcade, je reste le poing levé pour le meilleur, comme le pire. Même si j’ai reçu mon relevé de carrière par l’assurance retraite, je joue encore aux derniers jeux next-gen. En tombant sur le trailer de Pocket Bravery, je me suis dit : « Tiens, ça sent peut-être la masterclass voir un banger ! » (le gars qui tente de faire le jeune) . Comme toujours, c’est au trailer que je juge un jeu, tradition oblige. Maintenant, voyons si ce nouveau jeu de versus fighting sait vraiment maîtriser l’art du combat !


Here Comes a New Challenger

Comme je l’ai mentionné plus tôt, Pocket Bravery est un vrai hommage aux jeux de combat en 2D des années 90. Il ne s’en cache pas : visuellement, ça transpire le sprite à l’ancienne, façon Pocket Fighter de Capcom ou les pépites sorties sur Neo Geo Pocket. L’ambiance old-school est respectée jusqu’au bout des pixels, et franchement, ça fait plaisir. Le joueur peut choisir parmi douze personnages bien distincts, chacun ayant ses propres attaques, son style de jeu, et sa capacité à attaquer de loin ou de près. Le plus accessible ? Nuno, le perso d’intro qui fait office de “Ryu du jeu”, mais avec des vibes de Terry Bogard. Oui, le mec sort presque les mêmes fringues, y manque plus que le “Power Geyser” et c’est bon. Le gameplay repose sur quatre touches de base : poing/pied faibles et forts. S’ajoutent à cela quatre autres actions : une choppe, deux coups spéciaux, et un super. Simple, sans prise de tête, cette option est à prendre pour débuter. On sent que le jeu a été conçu pour les anciens, tout en proposant un mode “facilité” pour les néophytes.


Hommage à ses ainés

Chaque perso a droit à son propre stage, et ça claque bien visuellement avec des introductions pour chaque niveau, façon jeux de Vs fighting moderne. On visite ainsi une vingtaine de lieux colorés, comme le village africain de Ndidi, sur lequel on ressent la chaleur du sol, variant selon le moment de la journée (qui varie du premier round au troisième round). Et justement, Ndidi, c’est un hommage pas très discret à T. Hawk de Super Street Fighter II. On ressent presque parfois trop le coté recopie, la patte « Mugen » comme je le disais au youtuber DGJX lors d’un de ses lives sur le jeu. Quant au boss final, Hector, on ressent la violence Broly de Dragon Ball Z, tellement il transpire la violence brute et l’aura de méchant de shônen.

Le gameplay, lui, est redoutablement efficace. Que tu sois un vétéran de l’arcade ou un joueur du dimanche, tu vas pouvoir sortir des combos sans t’enrouler les doigts. Il y a cette sensation de nervosité dans les affrontements qui rappelle les grandes heures des bornes d’arcade enfumées avec des « Breaker » (contre) qui, lorsqu’ils sont bien placés changent la physionomie totale d’un match. Bref, Pocket Bravery, c’est pas juste un hommage : c’est un vrai retour aux sources du versus fighting, avec une touche de modernité bien dosée. Un jeu qui a été fait avec amour, ça se ressent clairement


Très plaisant mais aussi perfectible

Côté durée de vie, Pocket Bravery demande de “doser” sérieusement : l’IA est ultra punitive, même en facile et vous allez vous faire démonter la gueule les premières heures. Le mode « histoire » centré sur Nuno ? Franchement oubliable, on y passe juste pour dire qu’on l’a fait. Le mode arcade, lui, fait le taf avec sa carte à la Street Fighter II et ses combats à la chaîne. Par contre, très gros point noir : la durée de chargement entre chaque niveau est arrivé à presque une minute, c’est bien trop long et on espère franchement un patch à ce sujet car cela casse totalement le rythme des parties.

Chaque victoire rapporte des points à dépenser dans une boutique bien fournie. On y débloque stages, persos, et des skins cachés ultra geeks : Dante, Broly, Akuma… rien que ça. Clairement, ça motive à enchaîner les matchs malgré la difficulté bien salée. L’IA peut vraiment décourager, surtout au début où on se fait ouvrir en deux. À ce moment-là, j’avais presque envie de lui coller un 2/5. Mais en persévérant, on découvre une vraie pépite old-school. Dur, exigeant, mais terriblement satisfaisant pour les puristes du versus fighting.


Entre beauté et « Mugen »

Graphiquement, Pocket Bravery oscille entre claque visuelle et gif animé douteux. Certains persos comme Daisuke ont un style « Neo Geo Pocket » qui fait vraiment tache à côté d’un Sho (perso caché tout droit sorti de Breaker), ultra fluide, super animé, graphiquement sublime avec un dégradé de couleurs digne des meilleurs artistes en pixel art. On sent que tous les persos n’ont pas eu droit au même amour. Même constat pour certains stages : celui censé représenter l’Inde pique un peu les yeux avec ses décors figés et les personnages de fond peu finis. Comparé aux standards visuels de Capcom ou SNK, ça fait cheap, on va pas se mentir. Et sur PS4 fat, on subit parfois de petits ralentissements, ce qui, pour un jeu 2D, est un peu problématique. Malgré ça, l’ensemble reste propre et cohérent avec l’ambiance rétro voulue. On kiffe, mais on grince un peu des dents par moments. Bref, c’est beau, mais pas partout. Ce test se conclut sur une note positive, à la fois réaliste et encourageante : y’a de l’amour, du potentiel, et surtout, ça castagne dur !

Mis à disposition par l’éditeur : Oui
Image de VTG

VTG

Vintage, quadra seino marin, père de deux monstres. Biberonné à la ps1 et aux consoles portables, j’oscille entre ma période rétro et les nouvelles technologies. Adepte du troll et du bon mot, j’aime partager mes galéjades.

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Pas d'anecdote

Avis sur
Pocket Bravery

★Excellent★

Pocket Bravery est un excellent jeu de baston old-school, exigeant et généreux, qui malgré quelques défauts et une IA parfois trop punitive, transpire la passion du versus fighting et mérite clairement qu'on lui donne sa chance.