Patapon fait partie de la nouvelle gamme de jeux de Sony pour la PSP, aux cotés de Loco Roco. Une nouvelle gamme qui se veut originale et rafraîchissante, avec des styles encore jamais vus. Est-ce bien ça dont la PSP a besoin ? En un mot comme en cent : oui ! Après avoir tant râlé contre les conversions PlayStation 2 sur PSP, les joueurs auraient tord de faire la fin bouche.
La première chose qui frappe dans Patapon, c’est le design des personnages et de l’environnement, crées par l’artiste français Rolito. Le style est particulièrement épuré, les éléments animés sont dessinés uniquement en noir et blanc, tandis que les décors sont en couleur. Mais en couleurs froides, et ce, pour les 30 environnements proposés. Le résultat est un peu déroutant au cours des premières minutes de jeu, mais finalement très réussi !
L’histoire des patapons est plutôt simple, ces petits personnages ronds et rigolos mènent une vie plutôt tribale. Ils adorent un Dieu qui les guide au quotidien. Et ce Dieu, c’est vous ! Vous devrez faire grandir la tribu, la diriger à travers plus de vingt styles de missions : batailles, chasse pour se nourrir, opérations de secours ou de conquête, etc. Vous récolterez au fil de vos aventures de nombreux objets (plus de 100), dont vous pourrez équiper vos patapons pour les rendre plus efficaces et, surtout, uniques. Ca, c’est pour la petite touche RPG.
Venons-en à la partie la plus importante du jeu : son gameplay. Comment ça marche ? Vous dirigez vos troupes au son de tambours magiques, chacune des quatre touche de la PSP (Rond, Croix, Carré, Triangle) correspondant à un son. Pour faire avancer votre armée, il faut composer le son « Pata Pata Pata Pon », soit Carré, Carré, Carré et Rond. Pour attaquer, c’est « Pon Pon Pata Pon », soit Rond, Rond, Carré, Rond. Vous avez compris la logique ? Le tout se fait en rythme et en musique (très réussie), et d’autres actions sont dévoilées en cours de partie. A chaque enchaînement sans faute réussi, votre compteur de combo grimpe, pour finir par déclencher un mode Fever (fièvre) qui décuplera les capacités de nos vaillants patapons. Tout ceci est très prenant, mais aussi terriblement exigeant : il faut respecter les rythmes, mémoriser les différentes combinaisons et donc garder une concentration maximale tout au long des niveaux.
La difficulté est d’ailleurs le principal reproche que l’on peut faire à Patapon. Son gameplay laisse peu de place à l’erreur et le niveau de jeu est relevé. Les boss sont redoutables, si bien que vous devrez bien souvent charger une sauvegarde (ce qui entraîne inévitablement une répétitivité de l’action), ou bien acheter de nouvelles troupes. En stock, pour peu que vous disposiez des matières nécessaires à leur création : des archers Yumipon, des combattants Tatepons, des cavaliers Kibapon, des lanciers Yaripon… C’est à Patapolis, leur camp de base, que tous les réglages s’effectuent. Il y est possible de ressusciter vos braves, tombés au combat grâce à l’arbre Mater. Plus loin dans la partie, il sera possible d’utiliser des « miracles » qui permettront de vous sortir du pétrin : pluies diluviennes, vents, etc.