Les années 90 ont été marquées par l’émergence d’une révolution vidéoludique, incarnée par deux noms emblématiques : John Carmack et John Romero. Cofondateurs de la société id Software, ils ont façonné le paysage du jeu vidéo avec la création de Doom, un chef-d’œuvre qui a redéfini le genre du first person shooter (FPS). Dans cet article et à l’occasion de ce test, nous explorerons les origines de cette saga légendaire et les contributions majeures de Carmack et Romero.
Les Pionniers de la 3D: Wolfenstein 3D et le Doom-like
La découverte de Wolfenstein 3D a été une véritable révélation pour de nombreux joueurs dans les années 90. Avec ses environnements en 3D et son action intense, le jeu a introduit le concept du FPS. Cependant, c’est avec Doom, sorti en 1993, que le genre a véritablement pris son envol. Les graphismes améliorés et l’action trépidante ont défini le doom-like, un terme qui allait bientôt être synonyme de FPS.
La Genèse de Doom: Carmack, Romero et le Studio id Software
Le livre « Les Origines de Doom. Les débuts de Carmack et Romero« , écrit par David Kushner et édité par Third Editions, offre une plongée immersive dans l’univers de Carmack et Romero. À travers des centaines d’interviews sur six ans, l’auteur retrace l’histoire d’id Software et de ses titres révolutionnaires. Les premières parties du livre dévoilent la rencontre des deux visionnaires, leurs personnalités distinctes, et la fondation du studio. L’ouvrage révèle des anecdotes fascinantes, des moments de passion partagée, mais aussi des tensions qui ont marqué cette collaboration iconique.
Innovations Techniques et Quête de l’Excellence
Une section captivante du livre explore les coulisses de la création de Wolfenstein 3D. Carmack, avec son génie technique, a déployé des astuces ingénieuses pour surmonter les limitations des machines de l’époque. Les noms provisoires du jeu, les idées parfois excentriques de Romero, comme celle d’ajouter « de la pisse » au gameplay, sont autant d’anecdotes qui dépeignent l’esprit créatif et audacieux qui animait le studio.
L’Héritage et les Destins Croisés
Doom n’était pas seulement un jeu; il a établi des fondations durables dans l’industrie du jeu vidéo. Le livre explore également la saga Quake, ainsi que les destins ultérieurs de Carmack, Romero, et d’autres figures clés comme American McGee. Bien que la licence Doom continue son chemin aujourd’hui, cet ouvrage passionnant de 280 pages nous rappelle à quel point l’absence de Carmack et Romero laisse une empreinte indélébile sur son évolution.