Noël oblige, les idées cadeaux fleurissent, comme autant d’opérations commerciales. On se retrouve donc avec pléthore d’offre éditoriale sur notre passion du jeu vidéo… Nous allons cette fois nous intéresser à l’offre de Phaidon, éditeur de livre d’art, qui propose ici une traduction d’un ouvrage anglo-saxon : Game Changers, la révolution des jeux vidéo. Ce dernier a l’ambition de présenter les éléments les plus représentatifs des années 1950 à 2022.
Un beau livre
C’est clairement la ligne de « Game Changers, la révolution des jeux vidéo », qui joue la carte de la belle édition. Reliure cartonnée, papier glacer, un florilège de notice, prés de 300 sujets sur 350 pages qui donne la part belle aux captures d’écran grand format.
Chaque entrée se présente sous la forme de fiche, classée par ordre alphabétique, avec le titre du jeu/console/éditeurs, avec des pictogrammes descriptifs (2D/3D, styles, genre, etc.) et quelques données (nationalité, d’éditeur, année). S’en suit un petit texte qui présente assez succinctement le sujet.
La forme plutôt que le fond
Le principe d’une page (parfois deux) par titre sachant que celle-ci est accompagnée d’image grand format limite forcément le texte. Les données fournies sont donc de fait très succinctes. L’idée est vraiment de vous décrire un titre et de vous présenter son principal attrait. En fait si vous pensez apprendre des informations sur vos jeux favoris, passer votre chemin cette publication n’est vraiment pas là pour ça.
Des descriptifs parfois critiquable
Là où le bât blesse, c’est qu’on a noté des descriptions pas toujours exacte ou qui sont sujet à caution . La fiche sur la NeoGeo par exemple cumule mauvaise photo (une NeoGeo CD à la place d’une NeoGeo cartouche), des données approximatives voir erronée (non ce système n’a pas pour modèle la console NES de Nintendo mais sa version arcade, la Playchoice, dans laquelle on pouvait insère plusieurs cartouches….). Même chose quand la fiche traite d’une série ou ne sait pas toujours de quel jeu on parle. Ainsi on est un peu perdu dans Fallout, Final Fantasy, ou Monkey Island, où les titres sont parfois très différents les uns des autres. Autre point pas toujours heureux, qui participe à la confusion, les photos ou captures d’écran ne sont pas annotées.
L’intérêt dans le nombre
Paradoxalement ce qui est la faiblesse de « Game Changers, la révolution des jeux vidéo » est aussi sa force. Autant de fiches : 260 jeux vidéo, 20 consoles, et 20 éditeurs, c’est la garantie de vraie découverte. Le livre n’hésite pas à faire la part belle aux jeux indépendants entre deux blockbusters. Même votre serviteur a pu découvrir des jeux qu’ils lui ont tapés dans l’œil et dont je n’avais jamais entendu parler (au hasard: Dreams, Earthbound, ou Kentucky Route Zero). Par contre malgré le nombre, comme le livre vise un publique international (et anglo-saxon), certains éléments du jeu vidéo ne sont pas abordés, par exemple les ordinateurs emblématiques en Europe comme l’Atari ST / Amiga, ou l’Amstrad 464/6168.
Un accompagne à la lecture
« Game Changers, la révolution des jeux vidéo » propose également un accompagnement qui vous permet de réaliser quelques recherches. Par exemple les fiches sont présentées de manière alphabétique. Mais si vous cherchez par année, une chronologie est proposée à la fin. Même chose en ce qui concerne les plus béotiens d’entre nous qui ont accès à un glossaire et de petites biographies. Ces apports sont vraiment bienvenue.