KLONOA Phantasy Reverie Series, le test sur Switch

Il y a des jeux, des personnages, qui marquent votre vie pour une raison X ou Y. Klonoa est l’un d’entre eux pour votre narrateur. Aussi, à l’occasion de la commémoration du vingt-cinquième anniversaire du premier jeu de la série, Namco Bandai fit une énorme annonce pour les fans : la sortie physique de la version remastérisée comprenant les deux premiers opus à savoir Klonoa: Door to Phantomile et Klonoa 2: Lunatea’s Veil ! Aussi, je ne pouvais pas passer à côté.

Hijo de la luna

Commençons d’avoir par l’ainé, Door to Phantomile. Pour situer le contexte de l’époque, Klonoa est sorti sur PlayStation 1 entre Crash Bandicoot et Spyro. Nouvelle franchise et nouveau personnage pour Namco qui souhaitait pleinement sortir de l’étiquette d’éditeurs de jeux d’arcades.

Vous l’aurez donc compris, Klonoa est un platformer, mais qui mixe les plaisirs à savoir un mélange de 2D et 3D. Notre héros, fusion d’un chat et d’un lapin, sautera donc de plateforme en plateforme sur un axe 2D, mais dans un univers 3D à la manière d’un Pandemonium par exemple. Il peut également, du fait de ses longues oreilles, flotter un léger moment dans les airs. Pour se défendre et à l’instar des séries évoquées au préalable, il pourra sauter sur les ennemis. De plus, notre protagoniste se verra confier un anneau magique pour attraper les ennemis. Ainsi, à la manière d’un Kirby, l’adversaire attrapé pourra permettre de réaliser un double saut, servir de projectile pour tuer un ennemi ou activer un interrupteur notamment.

En somme, Klonoa Door to Phantomile ne réinvente pas le jeu vidéo. Il en est de même pour sa suite, Lunatea’s Veil qui ressemble à 90% à son ainé, mais qui profitait de la plus grande puissance de la PS2. Aussi, le joueur qui découvrirait la série à travers cette compilation et enchainerait les deux opus, aura davantage le sentiment de jouer à un Klonoa 1.5 qu’à une réelle suite novatrice. Toutefois, en matière de jeu, le second opus apportera des niveaux de type sport de glisse/snowboarding, très représentatifs de l’époque, mais qui n’apportent pas de réels plus. Cette suite se veut plus aérienne que son ainé dans son interprétation, mais sans changement majeur.

Une fantaisie graphique

Dans le cadre de ce remaster, Bandai Namco a opté pour un moteur graphique amélioré. Si certains pestent sur l’aspect pixelisé des jeux PlayStation 1, il n’en sera rien ici. Pour la version « Door to Phantomile« , le nouveau soft se rapproche davantage de la version Wii par des décors et personnages totalement lisses, façon cell shading. Pour le second jeu sorti sur PlayStation 2, on peut constater un jeu légèrement plus fin et coloré.

In fine, Klonoa Phantasy Reverie Series marquera davantage le joueur par ses graphismes et son univers que par son gameplay. Certains lui reprocheront ses couleurs pastels, son côté enfantin à la manière d’un bonbon. De par cet aspect, il se rapproche énormément des productions Nintendo du type Kirby ou Yoshi.

Le soft est agrémenté de nombreuses cinématiques utilisant le moteur graphique du jeu. Toutefois, dans cette version remastérisée, le joueur a la possibilité de zapper ou d’accélérer celles-ci afin d’avancer plus rapidement dans l’histoire. C’est un plus appréciable surtout quand on connait le jeu d’origine.

Un ensemble suranné

Pour finir, il est difficile de juger objectivement ce remaster au regard de mon expérience passée de joueur rétro. Klonoa bénéficie d’un premier opus réussi avec une fin exceptionnelle. Quant au second opus, il ne réinventera pas le genre. Ainsi, le joueur aura un gout amer voir un certain spleen en enchainant les niveaux.

Le jeu et le gameplay restent inchangés dans cette nouvelle version. Mais il a été adapté aux joueurs de notre époque par l’ajout d’un mode de difficulté avec vies illimitées. Ce qui le rend plus permissif, mais il sera néanmoins possible de jouer avec moins de points de vie. Autre possibilité : le multijoueur. On vous calmera tout de suite! Il ne s’agira que d’obtenir une aide complémentaire en jeu où le second joueur pourra permettre un double saut en appuyant au bon moment. Dommage!

Les deux jeux étant d’une difficulté totalement abordable, le joueur devrait en voir le terme après dix à quinze heures de jeu.

Enfin, mention spéciale au moteur graphique un peu vieillissant qui souffre parfois de ralentissements notables surtout en mode portable. On constate surtout ceci sur les derniers niveaux et c’est d’autant plus regrettable lors de phases de plateformes complexes.

Klonoa Phantasy Reverie alterne donc entre le retrogaming et le modernisme. Un ensemble mi-figue mi-raisin laissant un gout d’amertume, mais qui pourra satisfaire ceux qui découvrent la licence ou qui souhaitent l’acquérir à prix raisonnable.


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VTG

Vintage, quadra seino marin, père de deux monstres. Biberonné à la ps1 et aux consoles portables, j’oscille entre ma période rétro et les nouvelles technologies. Adepte du troll et du bon mot, j’aime partager mes galéjades.

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Mon premier contact avec Klonoa fut une démo dans le Playstation Magazine, une autre époque…

Avis sur
KLONOA Phantasy Reverie Series

Namco Bandai surfe sur l’aura des opus passés avec une légère refonte graphique. Un remaster paresseux qui n’aura d’intérêt que pour ceux qui n’ont pas connu les jeux originaux. Les fans eux seront déçus.