Lorsque quatre adolescents surdoués décident de sauver le monde en luttant contre un programme mutant qui n’a autre dessein que de détruire la terre, cela donne naissance à la série d’animation Code Lyoko ! Cette production française existe depuis cinq ans maintenant, il était donc temps qu’une adaptation vidéoludique nous arrive. Et, sans surprise, c’est sur Nintendo DS que cela se passe.
Yumi, Ulrich, Odd et Jérémie sont à l’école. Ils y vivent en internat, y travaillent, mais expérimentent aussi des passages dans le monde virtuel de Lyoko grâce à un ordinateur quantique qu’ils ont découvert dans une usine désaffectée. C’est pour eux le seul moyen de lutter contre les attaques du programme malveillant, XANA. Voilà pour le pitch, prétexte à trois phases de jeu bien distinctes.
La première phase se présente sous la forme d’un jeu d’aventure classique en 2D. On évolue dans l’école ou à l’usine, on ramasse des objets utiles et l’on discute avec d’autres personnages pour faire avancer le scénario. C’est plutôt réussi, avec un coup de crayon moderne qui rappelle indubitablement celui de la série.
Viennent ensuite les phases de combats lorsqu’une alerte se déclenche. Là, nos compères filent vers leurs scanners pour se projeter dans l’univers virtuel de Lyoko et faire face à la menace. On passe cette fois en 3D intégrale, avec une progression linéaire, tantôt faite d’affrontements, tantôt de réflexion. En effet, les personnages disposent tous de capacités qui leurs sont propres. L’un pourra escalader une montagne, l’autre pourra soulever un rocher par télékinésie, tandis qu’un autre encore pourra léviter dans les airs. Il est possible de changer de personnage uniquement lorsque l’on passe sur une borne spécialement prévue à cet effet.
La dernière phase de jeu est aussi ponctuelle que minimaliste : il s’agit de petites puzzles, dans lesquels il faut remplir une zone donnée à l’aide de pièces aux formes diverses, façon Tetris. C’est extrêmement simple, puisque l’on peut s’y reprendre autant de fois que l’on veut. Non, là où les choses se corsent vraiment, c’est au cours des combats en 3D. On ne peut pas gérer la caméra, si bien que l’on se retrouve régulièrement à tourner autour d’un monstre à l’aveuglette et à tirer ou frapper à côté. C’est bien dommage, car le reste de la réalisation de ces séquences est réussi, avec des graphismes particulièrement fidèles à la série. Autre critique, pour la phase d’exploration en 2D cette fois : les lieux à visiter sont vastes, et la carte proposée est absolument illisible. On ne sait pas vraiment où l’on est, on ne sait pas où l’on va. C’est certain : vous allez galérer dans les premières heures de jeu ! La seule solution, pour palier à ce problème, consiste à apprendre tous les chemins par cœur. Et vous y viendrez par la force des choses, car ces séquences sont redondantes, souvent prétexte à aller trouver untel, ou à trouver tel objet, à l’autre bout de l’école ou de l’usine.
