Harry Potter et la Coupe de Feu vous invite, fort logiquement, à revivre les moments forts du film sur votre PSP. Au programme donc : la participation d’Harry au Tournoi des Trois Sorciers, un affrontement avec le terrible Magyar à pointes, l’épreuve de nage dans les profondeurs glacées du lac et, enfin, l’exploration du labyrinthe enchanté. Mais aussi la traditionnelle découverte du petit monde de Poudlard et l’affrontement « final » contre Lord Voldemort… Tout un programme !
Tout débute à la coupe du monde de Quidditch, lorsqu’un groupe de Mangemorts, partisans de celui dont on tait le nom, dévaste tout sur leur passage. On se retrouve à contrôler l’un des trois compères (au choix), qui doivent fuir les lieux et affronter leurs premiers adversaires. C’est aussi l’occasion de lancer ses premiers sorts, dont le célèbre Wingardium Leviosaq, qui permettra à nos amis, leurs forces combinées, de soulever rocs et troncs d’arbres qui bloquent le passage.
Ceci fait, on se retrouve à Poudlard, pour la rentrée scolaire annuelle. Au choix : participer à son premier cours de Défense contre les Forces du Mal, tenter les défis de Maugrey, visiter l’extérieur de l’école, explorer la forêt interdite, etc. Tous ces niveaux ne sont pas libres d’accès d’entrée de jeu, il vous faudra les débloquer.
A noter que vous débloquerez également, au cours de votre aventure, une série de quatre mini-jeux exclusifs à cette version PSP. Dans l’ensemble, cet opus ressemble très fortement aux versions que l’on peut retrouver sur consoles de salon, la version PlayStation 2 étant sans doute celle qui s’en rapproche le plus.
Narration amputée de l’essentiel
Les séquences narratives sont, il faut l’avouer, un peu décevantes. Si le livre éponyme est très riche et complet, le film un peu moins (pour des raisons évidentes), le jeu, lui, est carrément maigre à ce niveau. Il y a bien de régulières séquences parlées, accompagnées de voix off, mais les évènements qui y sont décrits le sont beaucoup trop brièvement et le tout s’enchaîne de manière décousue. Si bien qu’une personne qui n’a pas lu le livre ou vu le film aura bien du mal à mettre en place la trame scénaristique. C’est simple : on aurait préféré avoir accès à des extraits de film.
Les niveaux se suivent et, sur le principe, se ressemblent. On se retrouve dans des arènes fermées (salle de classe par exemple) ou des parcours ouverts, mais linéaires (forêt, etc.), et l’on combat les monstres qui s’attaquent à nous. La gestion de ces combats, et plus particulièrement des sorts, est très simple, puisqu’on n’utilise principalement que deux boutons (Croix et Carré). Leur effet change selon l’action que la situation requiert (attaquer, soulever un objet, le déplacer/lancer, etc.). Un troisième bouton, Triangle, permet d’attirer à soit les objets bonus inaccessibles (points de vie, dragées bleus qui amplifient la puissance de vos sorts, etc.). Simple et efficace, rien à redire là-dessus.
Réalisation technique en demi-teinte
Là où le bât blesse, c’est dans la réalisation technique globale. C’est loin d’être moche, mais on est clairement en deçà d’une PS2 avec des graphismes plus sombres et moins fins. Le framerate n’est pas extraordinaire, tandis que l’intelligence artificielle connaît des ratés elle aussi (entre autres, dans l’exécution de sorts combinés). Pis, les personnages se trainent et il y a un petit temps de latence dans les commandes si bien que, régulièrement, entre le moment où l’on aura voulu lancer un sort et son exécution, on se sera fait mordre. Au final, seule la bande son rattrape le tout, avec des airs qui collent parfaitement à l’ambiance de l’œuvre de J.K. Rowling.