Ghostbusters débarque sur iPhone et iPad en ce début 2013 grâce à Beeline Interactive, la filiale de jeux casual de Capcom. Ce n’est pas la première fois que les célèbres chasseurs de fantômes nous ont proposé leurs aventures sur iOS, mais jusqu’à présent, aucun de ces jeux ne nous avait convaincus. Le Ghostbusters dernier du nom changera-t-il la donne ?
Tout comme pour le précédent hit de Beeline Interactive, Le Village des Schtroumpfs, Ghostbusters est un jeu gratuit. Mais cette générosité à un prix : pour avancer plus vite dans le jeu, il faut débourser du véritable argent. A l’époque de sa sortie, Le Village des Schtroumpfs avait fait un scandale : le titre, visant un jeune public, avait connu de gros dérapages lorsque des joueurs ont achetés des tonnes de DLC à l’insu de leur parents… jusqu’à l’arrivée de factures parfois très salées. Avec Ghostbusters, ce risque existe toujours bien évidemment. Capcom et Beeline Interactive ont simplement multiplié les avertissements.
Mais revenons à Ghostbusters. Il s’agit d’un jeu relativement basique où un groupe de chasseurs de fantômes lance sa société privée à New York. La Grosse Pomme est envahie par toutes sortes d’entités, il s’agit de s’en débarrasser. Les habitants font appel à vos services : vous pouvez choisir d’accepter les missions ou non, avec à chaque fois un descriptif assez clair des tenants et des aboutissants : difficulté, adversaires rencontrés, gains obtenus… En trame de fond, il y a un petit scénario mettant en scène un mal supérieur qui a investi une immense tour. Chaque étage est bloqué. Pour y accéder, vous devez collecter suffisamment d’ectoplasmes. Évidemment, chaque niveau est plus « cher ». Par ailleurs, lorsqu’on débloque enfin une entrée, on sait que l’on aura affaire à une sorte de boss.
Voilà pour le principe de jeu général. Ajoutons à cela qu’il faut, depuis sa base/son laboratoire, mener des expériences pour débloquer de nouvelles armes, de meilleurs équipements et obtenir de nouvelles compétences pour chaque personnage. A ce niveau, on peut choisir d’attendre patiemment que les recherches aboutissent, ou « acheter » la chose directement. Bien évidemment, cela coûte cher en monnaie virtuelle.
Le petit aspect RPG du titre n’est pas désagréable, d’autant plus que l’on améliore toujours quelque chose, presque à chaque partie. Seulement voilà : les combats sont terriblement répétitifs. Aussi, ils se déroulent toujours sur un seul écran, avec les membres de l’équipe au centre de l’écran et les fantômes qui attaquent de part et d’autre de l’écran. Ce passage (c’est la seule scène d’action du jeu finalement) est aussi problématique pour des raisons de contrôles : il y a jusqu’à quatre personnages à l’écran et les sélectionner individuellement pour leur faire effectuer telle ou telle action (attaquer, soigner, utiliser un pouvoir spécial, etc.) peut rapidement se révéler une véritable gageure. Combien de fois vous pesterez à sélectionner le personnage X, alors qu’il vous fallait le personnage Y à un moment clé !
Tout ceci est fort dommage, car la réalisation technique est d’un assez bon niveau. Les graphismes rappellent le dessin animé Ghostbusters, tandis que l’ambiance sonore est directement tirée du film. Mais la répétitivité de l’action, les problèmes de contrôles et le modèle économique adopté ne manqueront pas de décourager beaucoup de joueurs. Pour nous, ce sont des tares éliminatoires !