A partir d’aujourd’hui, la Game Boy Color peut aussi se targuer d’avoir un excellent titre de baston dans sa logithèque. Et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit de Street Fighter Alpha, un monument du genre. Directement adapté des versions 32 bits et de l’arcade, le titre a subi une petite cure d’amaigrissement : mais dix personnages répondent encore à l’appel. Les plus charismatiques tels que Ryu, Ken, Chun Li ou encore Sagat ont été conservés pour le plus grand plaisir de tous les fans de la série. Le scénario est resté le même depuis qu’elle existe : les plus grands combattants de la planète se réunissent à l’occasion d’un tournoi qui désignera le plus fort d’entre eux. Une partie de ces combattants est motivée par de louables intentions tandis que d’autres poursuivent de noirs desseins…
Seulement deux modes de jeu sont proposés, Entraînement et Arcade, ce qui est très juste quant à la durée de vie. Mais c’est au niveau de l’intérêt que Street Fighter se rattrape. Ce dernier n’a subi aucun changement majeur et les commandes sont identiques. Il est vrai que les deux seuls boutons de la Game Boy limitent la panoplie des coups mais les attaques spéciales majeures sont bel et bien là. Deux jauges sont présentes à l’écran. La première indique le niveau de santé du joueur et la seconde est une barre de power qui se remplit au fur et à mesure que l’on donne ou encaisse des coups. Une fois complète, on atteint le level 1 qui permet d’effectuer une furie puissante. Il est possible d’accumuler cette énergie jusqu’au level 3 pour achever son adversaire dans un déluge de coups spéciaux, tous plus puissants les uns que les autres. Chaque personnage pratique un art de combat différent, il suffit de choisir celui qui correspond le plus à votre style. Bourrin comme Sodom ou tout en finesse comme Rose ?
Sur Neo Geo Pocket, tous les personnages des jeux de baston ont un rendu graphique particulier, à la super deformed (petit corps et grosse tête) tout à fait réussi. Les développeurs de Street Fighter Alpha n’ont pas opté pour cette représentation et ont conservé des corps proportionnés. Il en résulte que les combattants apparaissent trop petits au premier abord. Ils sont néanmoins très réussis graphiquement et l’animation reste constamment fluide. Aucun reproche sur le plan de la réalisation graphique donc. Les décors de l’arrière-plan ont été soignés et quelques-uns sont mêmes animés. Il n’est pas rare de voir un spectateur s’agiter, ce qui insuffle un peu de vie dans la partie. Les musiques sont, elles aussi, rythmées mais les bruitages restent beaucoup trop discrets et les bruits d’impact se distinguent par leur discrétion.
