Kingdom Come 2 est la suite très attendue de Kingdom Come: Deliverance, un RPG médiéval en monde ouvert développé par Warhorse Studios. J’avais particulièrement apprécié le premier opus, sorti en 2018, pour son approche réaliste et immersive de l’Europe centrale du XVe siècle. Il était donc évident que je prenne rendez-vous à la Gamescom pour découvrir cette suite. J’ai même poussé le vice jusqu’à assister à la présentation presse ainsi qu’à celle ouverte au public.
Contexte et Environnement
Kingdom Come 2 se déroule dans la Bohème médiévale (l’actuelle République tchèque) au début du XVe siècle, une époque marquée par des conflits religieux, politiques et sociaux qui plongent la région dans le chaos. L’univers du jeu est conçu pour être un reflet authentique de cette période, avec une attention méticuleuse aux détails historiques, allant de l’architecture des villes aux vêtements et armes des personnages, comme l’a souligné Tobias Stolz-Zwilling de Warhorse Studio lors de notre entretien. Le jeu devrait poursuivre l’histoire laissée en suspens à la fin de Kingdom Come: Deliverance. Le joueur incarnera à nouveau Henry, un simple fils de forgeron dont la vie a été bouleversée par la guerre. Les événements de cette suite devraient voir Henry évoluer dans un contexte encore plus complexe, alors que la Bohème se retrouve au cœur d’une guerre civile.
Gameplay et Mécaniques
Kingdom Come 2 promet de reprendre les éléments de gameplay qui ont fait le succès du premier opus, tout en les améliorant et en les enrichissant.
- Combat réaliste et accessible : Le système de combat réaliste du premier jeu, bien que apprécié, était jugé difficile à maîtriser. Suite aux nombreux retours des joueurs, le studio a revu ce système en intégrant des éléments tels que l’endurance et la parade, demandant précision et stratégie. En toute honnêteté, après deux minutes de combat, je n’avais pas encore saisi toutes les subtilités, mais l’inspiration tirée du premier The Witcher (2007) est indéniable, et ce n’était pas pour me déplaire.
- Progression du personnage : Le jeu continuera d’utiliser un système de compétences basé sur les actions du joueur. Chaque tâche, qu’il s’agisse de combattre, de négocier ou de crocheter une serrure, contribuera à l’amélioration des compétences d’Henry. Dans la présentation publique, une large partie était centrée sur la confection d’une potion de soin.
- Immersion et réalisme : Le jeu mettra de nouveau l’accent sur le réalisme, avec des éléments tels que la faim, la fatigue et les soins à apporter aux blessures jouant un rôle important. Par exemple, lors de la démonstration publique, il fallait arrêter une hémorragie en confectionnant des bandages. Le cycle jour/nuit influencera également les événements et les actions des PNJ, rendant le monde vivant et dynamique.
- Quêtes et narration : L’histoire sera une fois de plus un élément central, avec des quêtes riches en choix moraux et en conséquences. Les décisions du joueur auront un impact significatif sur le déroulement de l’intrigue et sur les relations avec les autres personnages. Lors l’essai de la version presse, nous avons pu observer l’importance des compétences oratoires, telles que la persuasion, la contrition et le mensonge, qui pouvaient être utilisées et améliorées durant les discussions.
- Monde ouvert : Warhorse annonce un monde ouvert encore plus vaste, avec une carte élargie de la Bohème, des villages détaillés, des forêts denses et des châteaux imposants à explorer. Le tout sera peuplé de personnages avec leurs propres routines, contribuant à créer une atmosphère immersive. Bien que nous n’ayons vu que deux petites zones (une forêt et une ville), il était évident que les personnages vaquaient à leurs occupations même pendant les dialogues, qui utilisent le moteur du jeu (j’ai même eu droit à un petit bug de collision).
Graphismes et Technologie
Kingdom Come 2 propose des environnements détaillés, avec un rendu impressionnant des matières. J’ai été particulièrement bluffé par les gambisons et certains tissus damassés, ainsi que par les effets de lumière et d’ombre dynamiques. Les animations faciales et corporelles des personnages sont également bien rendues, associées à un doublage de grande qualité en VO. Cependant, l’animation générale reste un peu rigide, donnant parfois une impression de mouvement peu fluide.