Au milieu de l’océan manga-esque actuel, peu de titres parviennent à vraiment tirer leur épingle du jeu. C’est pourtant le cas de Kimetsu no Yaiba, plus connu chez nous sous le nom de Demon Slayer. Cette série provoque un engouement important depuis plusieurs années, amplement mérité. Quelques mois après sa sortie sur console de salon, le titre développé par le studio Cyberconnect 2 et édité par Sega débarque sur Nintendo Switch. Prêt à décapiter du démon dans les transports ?
Beau comme un démon
Dès le lancement, Demon Slayer rappelle immédiatement une autre série d’adaptation vidéoludique depuis un anime : Naruto Ultimate Ninja Storm. Et pour cause, c’est la même équipe, utilisant le même moteur de jeu basé sur Unreal Engine. La conséquence directe de ce point est une réalisation ultra-maîtrisée, soutenue par un portage réussi en tous points.
Les musiques sont celles de l’anime, et les voix de doublage originelles sont inclues (en Anglais ou en Japonais, avec sous-titres). Mais c’est surtout sur le plan visuel que le jeu impressionne, tant on a régulièrement l’impression de visualiser un anime interactif. Le seul petit bémol vient peut-être du framerate, bloqué en permanence à 30 FPS – mais rien de bien gênant manette en main.
Au niveau de la trame scénaristique, Demon Slayer – The Hinokami Chronicles reprend point par point la superbe sériée animée de 2019 et actuellement disponible sur Netflix, dans nos contrées. Et l’histoire s’achève avec la trame du film événement, Le train de l’infini, sorti en salle en 2020. Le scénario est tellement proche des œuvres d’origine que nous ne saurions que trop vous conseiller de les visualiser avant de jouer (si vous comptez les regarder un jour), sous peine de spoil direct et manifeste.
Je suis venu pour la bagarre
Demon Slayer est structuré comme un livre avec différents chapitres, et différents épisodes. Ceux-ci reposent sur l’épopée du jeune héros Tanjiro, devenu chasseur de démons peu de temps après que sa famille ait été décimée par l’un deux. Et de sa sœur Nezuko, seul membre de la famille ayant échappé au massacre mais ayant été transformée en démone au passage. Le titre s’ouvre sur l’entrainement du maître Giyu Tomioka, et l’aventure commence.
Le jeu alterne en permanence deux phases de jeu distinctes : combat et exploration. Du côté des combats, il n’y a franchement rien à redire. Ils sont spectaculaires, pêchus et dynamiques. Le système en 3D n’affecte pas trop la précision du gameplay, et les affrontements sont suffisamment variés pour éviter la monotonie. Les affrontements se terminent souvent par une petite phase de QTE faisant office de fatality bien sentie.
Au niveau des phases d’exploration par contre, c’est un peu moins la fête. Qualifier ces étapes de « couloirs décorés » serait d’ailleurs plus juste. Ici, il s’agit surtout de quêtes Fedex, de se diriger en permanence vers le prochain « !! », ou encore de fouiner pour trouver un maximum d’objets ou de personnages d’un certain type. Joli, mais très linéaire voire ennuyeux.
Combats angéliques et bonus diaboliques
Parcourir le jeu principal tient sur dix heures environ. En parallèle, le titre propose différents autres modes tels qu’un versus combat classique (en local ou en ligne), de l’entrainement ou encore des défis en ligne réguliers. Le roster comprend l’ensemble des personnages prévus en DLC sur les autres versions (Xbox et Playstation), soit dix-sept combattants au total inclus les démons. D’autres personnages en DLC sont encore prévus. Autre détail, la version physique intègre le déblocage d’un personnage, de plusieurs tenues et de points Kimetsu.
Au final et avant tout achat, Demon Slayer doit être compris pour ce qu’il est : un très bon jeu de combat, agrémenté de scènes de parcours surtout là pour alimenter l’histoire et d’un max de fan service. Si vous cherchez un jeu d’aventure basé sur la licence, vous serez sûrement déçu. Mais si vous cherchez à revivre l’histoire de manière un peu plus interactive et avec de bonnes séquences de castagne, alors vous serez sûrement comblé.