Toujours en découverte de jeux obscurs sur ma Playstation 2, je tombe parfois en magasin sur une jaquette ou un nom de jeu qui me parle sans forcément y avoir joué à l’époque. C’est alors que je fis l’acquisition de The bouncer pour une bouchée de pain, moi qui voue une détestation quasi totale des jeux de Squaresoft…Vais je donc changer d’avis cette fois ci ?
Le videur
Dans ce soft, nous incarnons au choix trois personnages. Le premier Sion vous fera forcément penser au personnage de Sora dans Kingdom Hearts. Les deux autres Volt et Kou viendront compléter le nombre. On pourra alors les utiliser à tour de role ce que nous évoquerons plus tard. Ainsi, notre bande de videurs de boite de nuit chercheront à sauver une de leur amie du nom de…Dominique. Elle s’en était allée tout simplement ou plutôt, une bande de voyous aux mains du méchant Mikado l’ont kidnappé. C’est ainsi que le scénario pourrait se résumer avec quelques pseudos « rebondissements » mais rien de fulgurant. Si vous espériez un scénario riche à la Final Fantasy, passez votre chemin.
Beat them up ?
Comme je le précisais au préalable, vous incarnerez un des trois personnages, soit seul soit à plusieurs. Ainsi, le joueur devra vaincre les adversaires à l’écran à la manière d’un beat them all ou vous pourrez toucher trois parties du corps selon le bouton choisi. Le jeu est plus lent qu’un Fighting force ce qui est regréttable pour un jeu sorti après.
De plus, The bouncer est moche et bénéficie d’animations de combats pourries. Cela fait clairement tache quand on sait que quelques années avant, Squaresoft avait sorti Tobal 2, un exemple en matière d’animation, de fluidité et de 3D…En outre, on adorera (j’ironise) la caméra totalement aux fraises dans les phases de combat. Un choix artistique peut être selon Jean Michel Bruitage mais qui rend l’ensemble totalement injouable car nous voyons très peu arriver les coups de l’adversaire.
Rpg ?
A la fin de chaque combat, en fonction du nombre d’ennemis vaincus et du personnage choisi, vous pourrez récupérer des points d’expérience. Par exemple, Sion pourra améliorer sa puissance, sa défense, sa santé mais également acquérir des coups « spéciaux ». On ne va pas se mentir, les fameux coups spéciaux n’ont pas l’air si spéciaux et comme tout beat them all, on répétera souvent les mêmes techniques de façon redondante.
Alors oui, le jeu vous permet d’améliorer votre rang au gré des différentes parties ce qui poussera le joueur à recommencer le jeu plusieurs fois, gonflant ainsi artificiellement la durée de vie. Les parties seront rapides car le jeu peut se terminer en 1H30 montre en main sans les cinématiques. En soi, un jeu à la durée de vie courte n’est pas un soucis si le jeu est fun mais, en l’espèce, il est chiant à mourir…
La douille du siècle
Au final, The bouncer n’est plus ni moins qu’un film d’animation entrecoupé de quelques phases soporifiques de beat them all. Vous en ressortirez avec le sentiment d’avoir été floué sur la marchandise. Les graphismes sont flous et je ne peux même pas vous parler des musiques de ce jeu tellement je ne m’en rappelle pas. On soulignera également la traduction française qui ne correspond en rien avec ce que les personnages racontent ce qui n’incite pas à se plonger dans cette histoire famélique.
Les cinématiques, points d’orgue du « jeu », ne sont pas non plus exceptionnelles pour l’époque surtout quand on connait le savoir faire de Squaresoft. Vendu au prix fort avec un intérêt proche de zéro, vous aurez plus de fun à vous servir du cd comme freesbee. Quant au prénom Dominique, il est fort à parier que le simple fait de l’entendre vous provoquera des montées de tension.
