Dans Defend the Rook, le joueur incarne le Magister, un puissant mage qui, face à la menace grandissante des envahisseurs, a fait renaître une équipe de guerriers pour défendre les contrées. Ces héros – une tour, un voleur, une mage et un guerrier – sont les pièces centrales de votre stratégie. Vous les contrôlez sur le plateau du Rook, un terrain de jeu ressemblant à un échiquier, où chaque case et chaque déplacement comptent. C’est à travers eux que s’accomplit la défense de ce plateau contre des vagues d’ennemis, qui culminent en affrontements épiques contre des boss.
Découvrir Defend the Rook a été une aventure inattendue. Je suis tombé dessus par hasard en explorant une plateforme de test de jeux indépendants. C’est un jeu édité par Goblins Publishing et développé par 1UP+. J’y suis entré sans trop savoir à quoi m’attendre, mais j’ai rapidement été pris au jeu. Derrière son apparence modeste se cache un jeu tactique qui sait captiver. Et pour être franc, malgré mon expérience du jeu vidéo, je n’avais pas vu venir une telle richesse. Avec ses cinq niveaux à traverser et ses vagues d’ennemis à affronter, le jeu parvient à créer un défi stratégique qui mérite qu’on s’y attarde.
Gameplay et mécanique du jeu
Le cœur du gameplay repose sur des affrontements tactiques au tour par tour, où chaque personnage a un rôle bien défini. Le plateau du Rook, sur lequel on évolue, est statique, un peu comme un échiquier, ce qui donne un cadre clair aux déplacements de nos héros. Chaque personnage – tour, voleur, mage, et guerrier – a ses propres compétences et capacités qui influent sur les stratégies à mettre en place.
Le jeu propose cinq niveaux, et chaque niveau comporte plusieurs vagues d’ennemis. Ces vagues arrivent les unes après les autres, et le joueur doit résister avec des moyens limités. Dès le début, j’ai apprécié la liberté que Defend the Rook nous offre pour exploiter ces moyens : il ne s’agit pas seulement de survivre, mais d’exploiter chaque avantage possible. Par exemple, entre chaque vague, vous pouvez choisir des améliorations temporaires ou permanentes pour vos personnages, ajoutant une dimension de personnalisation qui permet de modeler l’équipe selon ses préférences stratégiques. Ce système de progression rend chaque combat différent et donne envie d’expérimenter.
Un aspect particulièrement satisfaisant est de voir comment chaque capacité influe sur le jeu. Par exemple, j’ai choisi de renforcer le voleur pour qu’il gagne en puissance à chaque déplacement. À la base, il infligeait 10 points de dégâts ; mais après quelques vagues et des améliorations bien choisies, il est devenu capable de faire jusqu’à 38 points de dégâts par attaque. Cette montée en puissance est grisante, et le jeu encourage ce genre d’approche personnalisée en offrant une variété d’options tactiques, comme des pouvoirs de glissade qui infligent des dégâts lors des traversées de cases ennemies.
Les capacités ne se limitent pas aux personnages : le Magister a également accès à des sorts qui peuvent renverser la situation. Des sorts de soin, des sorts d’étourdissement, ou encore la possibilité de redéployer des tourelles et des barricades sont autant de moyens pour ralentir les ennemis et gagner un avantage crucial. En parlant de tourelles, celles-ci, ainsi que les barricades et les pièges, offrent une couche supplémentaire de défense qui se révèle essentielle lors des vagues les plus intenses. Placer ces défenses au bon endroit et au bon moment est clé pour prendre l’avantage.
La profondeur cachée et les découvertes
Defend the Rook est un jeu qui semble minimaliste au premier abord, mais qui cache une profondeur insoupçonnée. Une fois le premier cycle de niveaux terminé – que ce soit par victoire ou par défaite –, le joueur découvre qu’il peut débloquer des améliorations supplémentaires pour ses personnages et équipements grâce aux gemmes obtenues. Ces gemmes permettent de renforcer les capacités, d’obtenir de nouveaux sorts ou de modifier certains éléments du plateau. Par exemple, un simple piège de glace peut évoluer en mine de proximité, ce qui offre un autre niveau de stratégie pour les prochaines parties.
Cette progression est typique des roguelites : chaque tentative améliore vos chances pour la suivante. Cette facette cachée du jeu surprend agréablement, car elle enrichit encore davantage l’expérience sans que cela soit explicitement détaillé dans le didacticiel. D’ailleurs, un point faible du jeu est que son didacticiel est succinct et ne dévoile pas l’intégralité des mécaniques disponibles. Pour découvrir tout ce que le jeu a à offrir, il faut explorer ou échouer, ce qui pourra dérouter certains joueurs.
Une des grandes découvertes que j’ai faites en explorant le jeu est la possibilité de personnaliser encore davantage son équipe. Dès la première interface, il est possible de changer certains personnages ou sorts, mais cela n’est pas mis en avant et reste discret. Ce n’est qu’après quelques parties que j’ai pleinement compris l’ampleur des options disponibles. Ce manque de clarté initial est à la fois un défaut et un charme, car il permet au joueur de s’immerger progressivement dans les subtilités de Defend the Rook.
Esthétique et simplicité visuelle
D’un point de vue graphique, Defend the Rook ne cherche pas à éblouir. Les animations sont limitées et le plateau reste en 2D, sans possibilité de le visualiser sous différents angles. Pourtant, cette simplicité fonctionne bien avec l’esprit du jeu, car elle permet de se concentrer sur l’essentiel : la tactique. Certes, cela peut sembler un peu austère, surtout pour les amateurs de jeux visuellement plus élaborés, mais pour ceux qui apprécient la stratégie pure, cela ne pose pas de problème majeur.
Ce minimalisme permet aussi de conserver une bonne fluidité, indispensable pour apprécier pleinement les mécaniques tactiques. Defend the Rook prouve que l’apparence n’est pas tout, et que la richesse peut se trouver dans la jouabilité.