Un titre où l’on incarne un agent secret à bord d’une voiture transformable ? Les sirènes de la nostalgie me rappellent immédiatement Action Fighter, sur Master System. Mais c’est probablement avant tout au mythique Spy Hunter qu’Agent Intercept, le dernier bébé du studio Pik Pok, entend rendre hommage. Prêt pour une petite session de 007 motorisé ?
Naviguer ou conduire, pourquoi choisir ?
Avec ses teintes orangées et son allure sportive, le véhicule que vous dirigez a clairement de faux airs de Bumblebee. Ce sentiment se concrétise une fois dans le feu de l’action. Turbos, mitrailleuses et missiles sont de la partie. Mais surtout, si les phases de conduite sur route seront majoritaires, il vous arrive régulièrement de vous retrouver aux commandes d’un bateau ou d’un avion.
Tout le principe d’Agent Intercept repose sur ces éléments : une ambiance agent secret bien réalisée mais dotée d’un scénario franchement peu passionnant, et des phases de course-poursuite au volant de ce véhicule transformable. Toutefois et une fois la manette en main, c’est un peu le désenchantement.
Road Avenger en 2022
Nous espérons que la lecture de test vous évitera de faire la même erreur que nous : Agent Intercept n’est pas vraiment un jeu de course poursuite . Il s’agit d’un titre téléguidé, sur rails, à la limite de la cinématique interactive. Accessibilité maximale et game system designé pour le scoring et les parties courtes : l’héritage du support (mobile) originel est très (trop) présent.
Concrètement, donc, votre champ d’action se limite à diriger latéralement le véhicule sur une route qui défile d’elle-même, en évitant les obstacles ou en dégommant les ennemis. Gauche, droit. Un bouton pour déclencher les turbos, un autre pour déclencher les gadgets ramassés en chemin. Et c’est tout. Un mécanisme de takedown des autres véhicules est également en place, avec à nouveau les limites de l’aspect téléguidé d’Agent Intercept.
Beau à court terme
Au niveau de la réalisation, Agent Intercept joue la carte du design low poly épuré, mais il faut reconnaître que ça fonctionne. Les illustrations entre les courses sont de qualité. L’animation est bonne, tout comme la mise en scène en générale. Le point le plus réussi du titre est sans nul doute son ambiance sonore. Celle-ci mixant musiques James Bondesques et doublages de qualité.
Par contre et comme nous l’avons déjà évoqué, malgré les efforts théâtraux, l’histoire n’a rien de très passionnant. Vous aurez donc tôt fait de zapper les cut-scenes. Parmi les autres défauts du titre, les scènes de conduite en bateau ou en avion sont clairement moins réussies que celles en voiture. La faute à une maniabilité alors plus rigide et encore plus contraignante.
C’est reparti pour le même tour
Du côté de la durée de vie, Agent Intercept se boucle en trois ou quatre heures. Vous pensez que c’est court ? Intégrez d’autant plus que la durée de vie du titre de base est artificiellement rallongée par un système tout ce qu’il y a de plus agaçant. Tant pour les missions principales que pour les secondaires, les chapitres suivants ne sont débloqués qu’une fois un minimum nombre de défis précédents (temps de drift, nombre d’ennemis abattus…) réussis.
Cela se traduit donc par la nécessité de devoir recommencer plusieurs fois certaines courses, pour « cocher les cases » de ces objectifs peu exaltants. Des tableaux de scoring en ligne avec classement sont disponibles une fois le titre fini. A vous de voir si cela suffira à vous tenir en haleine quelques heures de plus. Spoiler alert : on a de sérieux doutes.
