La première fois que j’ai lancé A Plague Tale : Innocence sur ma Switch, je me suis juste dit « Waouh ! ». Graphiquement on est à des années-lumière de ce qui se fait d’habitude sur Switch et c’est bien normal puisque ce jeu est uniquement accessible en Cloud Gaming. C’est ma première expérience de ce mode de jeu sur Switch, et la qualité est vraiment au rendez-vous. Evidemment il faut accepter quelques petits désagréments : j’ai l’habitude de jouer cinq minutes, de mettre la console en veille, de revenir cinq minutes, etc, mais là c’est impossible. La connexion au serveur est coupée et il faut relancer le jeu quasiment depuis l’écran d’accueil, et le lancement du jeu est très lent. Mais l’expérience est largement concluante malgré cela.
A Plague Tale : Innocence nous emmène dans la France du Moyen-Âge. Celle où l’espérance de vie était très courte à cause de la peste par exemple, celle où les alchimistes transformaient le plomb en or, celle où l’inquisition pratiquait une justice expéditive. L’ambiance est magnifiquement reproduite, la musique est splendide, on s’y croirait. Les décors sont variés, vous aurez l’occasion de vous « balader » (poursuivi par des rats et des soldats…) en ville, dans des bâtiments type château ou cathédrale, ou encore dans la nature. Attention, on n’est pas du tout sur de l’open world, la progression est très linéaire. Cela ne nuit pas du tout au jeu, sauf dans la nature, où on peut se retrouver bloqué par un mini-buisson ou une micro butte en terre…
Le scénario n’est pas en reste, il est très bien écrit et explore notamment les relations entre une jeune adolescente, son petit frère malade et leur mère. Les personnages que vous croisez sont très attachants, ou au contraire détestables à souhait. Ce récit s’inscrit en plus dans tout un contexte historique (religion, maladies), on en redemande !
Parlons un peu du gameplay. Il alterne des phases d’action et d’infiltration. Vous allez devoir progresser dans le monde en tuant ou en évitant des ennemis. Tantôt des humains, tantôt des meutes de rats magnifiquement reproduites. Au fur et à mesure des niveaux vous allez ajouter des cordes à votre arc (enfin à votre fronde en l’occurrence), si bien que rapidement il vous faudra réfléchir entre les différentes possibilités qui s’offrent à vous. Vous n’avez quasiment pas le droit à l’erreur, une flèche ou un soldat trop rapproché vous tueront.
Bon en réalité vous pouvez disposer d’une dernière chance avec le matériel adéquat, mais n’oubliez pas que les ressources sont limitées. Passer en finesse vous fera donc moins consommer de munitions qu’un bon gros bourrinage. Privilégiez donc l’infiltration à l’action. L’ensemble est agréable, les ennemis pas trop stupides, seuls les déplacements des personnages pourraient être un peu améliorés, je trouve qu’ils sont un peu mécaniques. Certains passages sont un peu difficiles, il faut parfois essayer plusieurs stratégies et faire preuve de patience pour passer sans encombre ! Attention, les morts sont en général très violentes, mettez les enfants à l’écart…