Ce n’est jamais évident de jouer à un Pheonix Wright en raison de la langue. Comprendre l’anglais est une chose, jouer pendant 20 heures à un Visual Novel d’enquête en est une autre. Bien souvent, du souvenir que j’ai 3DS, on se perd à mal comprendre les petites subtilités dans le texte. Et de fait, lancer son objection au bon moment devient difficile. Mais le dernier remaster sur Switch avait été traduit en français. Alors forcement, quand on nous annonce The Great Ace Attorney Chronicles, autre remaster de la bénie époque 3DS. Mon coeur fait boom!
Malheureusement, le test a été fait sur PlayStation 4, mais la version Switch est similaire.
Cette collection comprend The Great Ace Attorney : Adventures et The Great Ace Attorney 2 : Resolve, des titres qui n’étaient auparavant disponibles qu’au Japon sur Nintendo 3DS. Elle est proposée en version dématérialisée sur les consoles du moment, dont la Nintendo Switch. Dans The Great Ace Attorney Chronicles, Capcom nous propose de vivre les aventures de Naruhodo Ryunosuke durant l’ère Meiji du Japon. Il est un aspirant avocat japonais, ancêtre de la légende des salles de procès, Phoenix Wright. Avec l’aide de son assistante juridique Susato Mikatoba et du grand détective londonien Herlock Sholmes (bravo les gars pour cette esquive de droit), Ryunosuke devra résoudre dix affaires (5 dans chaque jeu) particulièrement retorses se déroulant à la fin du XIXe siècle, pendant la période Meiji au Japon et l’ère victorienne en Angleterre.
Des phases d’enquête
Les connaisseurs ne seront pas perdu par ce The Great Ace Attorney Chronicles. En effet, le gameplay bien connu de la série, à savoir les enquêtes et les joutes verbales en salle d’audience, est de retour. Pendant les enquêtes, nous nous rendrons sur la scène du crime pour recueillir des preuves, interroger les témoins et chercher des indices. Cela se fait principalement sous forme de point&click et de discussion avec choix multiple (Visual Novel). Cependant, on aura le droit à une petite nouveauté…
Ryunosuke fera équipe avec un certain Herlock Sholmes. Afin de résoudre les plus grands mystères, mais surtout pour proposer une nouveau gameplay nommé « Danse of Deduction ». Lors de cette phase, nous devrons corriger les conclusions surprenantes de Herlock Sholmes. En effet, le célèbre détective londonien devient un élément narratif « amusant », enfin pour qui aime ce genre de personnage désespérant. Personnellement, ça ne passe pas.
Contre-Interrogatoire et Verdict
Bien évidemment le sort des accusés repose entre vos mains, enfin celle de Ryunosoke, qui devra mettre le doigt sur les incohérences en lançant une « Objection » bien méritée. Dans cette phase, on écoute, on question, on creuse, jusqu’à trouver un défaut dans les dires du témoin. On peut même présenter des indices ou preuves récoltés durant la phase précédente. Petite nouveauté dans ce The Great Ace Attorney Chronicles, désormais on pourra interroger plusieurs témoins en même temps qui pourront ne pas avoir vécu les mêmes choses.
Dernière phase des procès, la phase « Summation Examination » qui vous demandera de retourner les jurées en votre faveur. En effet, ils doivent faire l’unanimité afin de valider une sentence. À vous de gérer cela. On se croirait dans une salle d’audience américaine… c’est amusant.
Sur l’histoire, on reprend beaucoup du concept Phoenix Wright puisqu’on va commencer le titre par justement être accusé de meurtre. Il faudra se défendre avec l’aide de son camarade s’assurant ainsi que vous ne perdiez pas les pédales lors du procès. Le premier procès est très long, je crois bien avoir mis 3 heures, et la difficulté proviendra principalement de votre compréhension, mais j’y reviendrai plus tard. Sachez que 10 épisodes sont disponibles que vous pouvez jouer dans l’ordre de votre choix – ça perd de l’interêt. Heureusement, tous ne sont pas aussi longs.
Les petites features de The Great Ace Attorney Chronicles
Toujours au chapitre des nouveautés, on constate le mode « Histoire », grande « feature » permettant de ne surtout pas jouer à The Great Ace Attorney Chronicles. Dans ce mode, le texte défile, les actions se font sans aucun effort de déduction de votre part. Bien évidemment, aucun succès n’est débloqué dans ce mode dont l’intérêt est très limité.
The Great Ace Attorney Chronicles propose un contenu bonus, notamment huit mini-épisodes supplémentaires séparés de l’intrigue principale. Mais également un aperçu des illustrations, de la musique et des enregistrements vocaux des jeux grâce à la nouvelle Galerie d’Art et à l’Auditorium.
Pour la partie technique, graphiquement aussi propre que son confrère Phoenix Wright, la partie sonore propose la version japonaise et anglaise. Malheureusement, le titre n’est pas traduit créant ainsi une grosse frustration pour les non-anglophones. Et autant dire que le titre n’est pas adapté aux débutants dans la langue de Shakespeare. C’est clairement le gros frein du titre.
Le bilan(gue)
C’est tellement dommage de proposer un titre qui a apporté beaucoup à la série. Mais de ne pas le traduire… Parce que clairement, si vous aimez les jeux d’enquête de déduction, comme vous aimez un bon polar. Ce The Great Ace Attorney Chronicles est juste parfait! Mais pour nous français, ayant énormément de difficulté à devenir bilingue (je n’ai pas les stats, mais bon soyons honnête). C’est quasiment impossible de rentrer dans l’histoire. Tout comme les jeux DS/3DS à l’époque, impossible de tenir sur la longueur, parce qu’en plus, ils demandent de l’investissement en temps. Pour vous dire, je me serai contenté d’une traduction deepL.com.