Super Monkey Ball, on en aura vraiment mangé à toutes les sauces ces dernières années, tout particulièrement sur les plates-formes mobiles : DS, PSP, iPhone, iPad, N-Gage… Alors forcément, lorsque Sega nous sort un Super Monkey Ball 3D pour le lancement de la console 3DS, on ne peut s’empêcher de se dire que l’éditeur nippon tombe dans la solution de facilité et que trop, c’est trop. Vraiment ?
On a beau se dire tout cela, dès la console allumée, on se remémore immédiatement pourquoi la licence Super Monkey Ball, sans jamais faire de carton dans les ventes, conserve un tel capital de sympathie auprès des joueurs. Les bouilles réjouies d’AiAi et ses trois compères nous font sourire. Et, déjà, on a envie de dévaler à toute allure les pentes des niveaux les plus tortueux proposés dans cette cartouche… tout en sachant bien les séances de crispation qui nous attendent en cas de game over. En raison d’un gameplay trop imprécis, bien entendu, l’adresse du joueur – et tout particulièrement celle de votre serviteur – ne saurait être remise en cause !
Pas de chance : les contrôles de ce Super Monkey Ball 3D sont très réussis et plaisants, à conditions d’oublier l’option gyroscope, peu efficace à notre avis (et déjà expérimenté sur iPhone, avec le succès que l’on sait). En revenant à des commandes plus traditionnelles ainsi qu’au très souple nouveau stick directionnel de la 3DS, les résultats sont très bons. Ces commentaires s’appliquent au mode de jeu principal, à savoir Boule de Singe, et non aux nouveaux mini-jeux développés spécifiquement pour la nouvelle console portable de Nintendo. Nous y reviendrons un peu plus loin.
Le concept du titre ne change pas d’un iota : il s’agit toujours de parcourir des pistes tortueuses, accidentées et suspendues dans les airs dans le temps imparti, tout en faisant ramasser à votre singe enfermé dans une boule un maximum de délicieuses bananes. 70 sont ainsi proposés, ce qui est très peu par rapport à la dernière version iPhone par exemple. Vous devriez tout de même avoir besoin d’un paquet d’heures avant d’en voir le bout, la difficulté étant cette fois encore au rendez-vous.
L’autre nouveauté de cet épisode est la fonction 3D en relief. La perception de ce mode d’affichage étant très variable d’un joueur à l’autre, il est difficile de la juger. Nous nous contenterons donc de dire qu’elle n’impacte en rien la jouabilité. Ceci, en jouant avec les contrôles classiques uniquement. En effet, en utilisant le gyroscope, on est obligé de bouger la console dans tous les sens si bien que l’écran devient immédiatement illisible !
Pour rallonger un peu la durée de vie d’un titre déjà vu et revu, Sega a eu l’idée d’inclure de nouveaux mini-jeux : Course de Singe (un clone de Mario Kart), Combat de Singes (un clone de Super Smash Bros). Si l’intention de départ est louable, on ne peut rapidement s’empêcher de remarquer le manque de charisme des deux jeux et l’ennui qui en découle au bout d’une demi-heure de jeu.
La note de ce test pourra paraître un peu sévère à certains. Il s’agit de la relativiser : le titre procure toujours son petit effet de fraîcheur, même si l’on sent clairement que la licence fait du sur-place depuis quelques années. Quid de l’aspect multi-joueurs qui aurait enfin pu être développé sur 3DS ? Il n’y a même pas de classements en ligne, alors le titre est un jeu à score par excellence.