Comme tout parent, je n’ai jamais le temps… Alors, je suis toujours en train de chasser les jeux courts, simples, et avec du plaisir immédiat. Et là, bim, je vois passer un petit jeu estampillé rétro d’un éditeur que j’aimais bien, avant qu’il ne décide de nous sortir quelques jeux moyens ces derniers temps. Bref, perdu pour perdu, je me dis : « Allez, on tente, au pire ça fera un sujet de plus pour râler ! » Et voilà comment je me suis retrouvé à lancer Skies Above, sans aucune info, sans rien, juste l’espoir de passer un bon moment. On va voir si j’ai eu raison de l’essayer…
Une épopée céleste
Dans un temps lointain, des baleines volantes sont venus se réfugier sur une planète, apportant avec eux une sorte de magie puissante. Progressivement, cette énergie fut exploitée par des humains et ces derniers se sont mis à les traquer à l’aide de robots volants. Vous incarnerez dans le soft un membre d’un groupe rebel, portant des valeurs plus humaines et écologistes, visant à défendre ces baleines face à cette invasion robotique. À travers cette trame légère, on sent une belle métaphore et critique de la chasse à la baleine et de la préservation d’un écosystème comme richesse et à ce titre, pour un jeu arcade, c’est finement amené.
Entre ciel et baleine : la maitrise du vol
Dans ce jeu d’action 2D horizontal, le joueur affronte des vagues infinies de robots volants pour grimper toujours plus haut. L’objectif est de sauver le Léviathan( la baleine magique) en explosant tout sur ton passage. Chaque kill ou combo rapporte des points pour améliorer tes compétences et celles du Léviathan. C’est un roguelite arcade des plus classiques à savoir que tu meurs, tu recommences, mais tu deviens plus fort à chaque run.
Au delà des robots volants « classiques », vous serez amenés à rencontrer des robots « améliorés ». Ces derniers sont de couleurs différentes et pourrons par exemple balancer des rayons lasers nettement plus puissants que des robots de base. Ainsi, il faudra adapter votre gameplay et jongler de robots en robots, tout en tuant certains robots en priorité. Lors des phases de combats, vous pourrez récupérer des orbes bleues permettent notamment de passer au niveau supérieur mais également de débloquer de nouveaux pouvoirs.
Dans l’ensemble, le gameplay nerveux et dynamique. Toutefois, dans ce chaos magistral, on a parfois du mal à distinguer notre petit personnage, seul point noir manifeste. En soit, on a une progression assez gratifiante ce qui invite à continuer pour débloquer des pouvoirs et de facto avoir des runs de plus en plus longs. Bref pour ceux en quête de parties rapides c’est l’idéal.
L’art de sublimer le minimalisme
Graphiquement, on est sur du pixel art soigné, avec une vraie patte rétro minimaliste. Ce qui peut sembler assez simple de prime abord, au fur et à mesure de votre progression, vient à se bonifier. Le Léviathan, majestueux et magnifiquement animé, est le GROS point fort du jeu. On en vient surtout à s’y attacher de part sa réussite graphique mais également par ses petits détails d’animations. Par exemple, la baleine a l’oeil qui pétille quand on lui propose un poisson à manger.Cependant, sur le « vrai » écran de jeu, hormis la baleine, c’est assez simple voir trop simpliste. A ce titre, votre personnage qui saute dans les airs est parfois invisible dans les nuages et on aurait préféré qu’il soit dans une couleur plus « visuelle ». À noter que le hub est ultra-mignon, avec ses petites baleines roses flottantes.
Certes, quelques animations sont un peu à la ramasse notamment sur les niveaux finaux. L’accumulation d’ennemis, d’explosions font que l’animation faibli parfois. C’est d’autant plus dommageable que la console n’est pas poussée dans ses limites. Bref, dans l’ensemble, l’univers visuel accroche bien et malgré deux-trois ratés, l’immersion reste réussie et ça fait plaisir !
Vers l’infini et au delà
Franchement, à la base, les roguelites et moi, c’était pas vraiment l’histoire d’amour. Cependant, Skies Above a réussi à me surprendre : la progression de la baleine est si gratifiante qu’on se prend au jeu sans même s’en rendre compte. Accumuler des points est facilité par un gameplay fluide, et la montée en puissance se fait ressentir à chaque combat. De plus, certains petits aspects vous « poussent » à continuer à jouer mais en alternant les phases de jeu. Par exemple, vous pourrez pêcher du poisson pour nourrir notre bestiole et, de facto, cela lui donnera un petit « boost » provisoire au prochain run. C’est mignon mais également satisfaisant car cela se ressent dans le jeu. En parallèle, vous pourrez accumuler des circuits imprimés via un PNJ annexe. Ces « chips » récupérés permettent d’améliorer vos capacités, ce qui pousse à retenter l’aventure sans râler, encore et encore malgré la chute de votre baleine.
D’autre part, des zones de « challenge » sont proposées, même si elles n’apportent pas grand-chose côté loot mais elles ajoutent un petit piment sympa. Par exemple, il y a un espace réservé au lore du jeu ce qui ajoute un peu de profondeur au jeu. A la base, j’étais plus que perplexe sur l’histoire, le lore et sur le gameplay et je me suis laissé embarquer sans broncher. En conclusion, vu la dose de fun, la rejouabilité tranquille et le prix mini, Skies Above réussit haut la main son pari : celui de transformer un sceptique comme moi en véritable accro.
