Au croisement de la scène Indé et des party games, de nombreux titres multi-joueurs, simples d’accès et parfois délurés, ont vu le jour. Le succès étant au rendez-vous, le phénomène poursuite sa route avec aujourd’hui Rubber Bandits. Ce brawler pour quatre joueurs développé et édité par le studio Flashbulb a-t-il ce qu’il faut pour sortir du lot ?
Le casse du siècle
Le lancement du titre annonce la couleur. Rubber Bandits la joue cartoon, amusant et coloré. Ici, vous êtes dans la peau de braqueurs et autres voleurs à la petite semelle. Toute cette ambiance sert finalement de prétexte pour se mettre sur la tronche, le scénario étant tout simplement inexistant.
Le jeu s’ouvre sur un hub qui fait également office de salle d’entraînement, avant de pouvoir accéder à la bagarre. Ensuite, huit modes s’ouvrent à vous : mêlée classique, attaque de policiers, ceinture explosive à se refiler, lancers de bombe… Le tout sur des niveaux aux thèmes variés. Des modificateurs de jeu (gel régulier des personnages, chutes de bombes, armes à foison…) peuvent également survenir.
Poids lourd et prix léger
Comme dans de nombreux titres du genre, la physique de déplacement des personnages se veut un peu molle et surtout très exagérée. Irritant pour certains, cet élément fait partie intégrale du fun et de l’expérience recherchée. Rubber Bandits est vendu au prix mini de dix euros. Vous pourrez en débourser un peu plus pour débloquer quelques skins, parfaitement dispensables.
Côté réalisation, le jeu est propre sans rien révolutionner – Mais là n’est pas le but. Les graphismes sont proprets, l’animation ne faillit jamais et les commandes sont très simples à appréhender. Seul bémol, l’ambiance sonore est un cran en-dessous pour ne pas dire oubliable. On notera toutefois des temps de chargement un peu longuets.
Simple is best
Rubber Bandits se pratique de 1 à 4 joueurs, en local ou en ligne. Il intègre un mode « arcade », qui comprend en fait une succession de trente défis de braquages. Sur différents niveaux, il faut alors surmonter les obstacles, récupérer la monnaie et se sauver sans se faire chopper par les forces de l’ordre. Mode extrêmement sympa, tant en solo qu’à plusieurs, et qui aurait mérité d’être un peu plus long. Mais le principal souci de Rubber Bandits se trouve ailleurs.
Sur le fond, il est plus poussé que la concurrence. Les modes de jeu sont nombreux, parfois basiques et parfois plus élaborés. On peut pousser. Attraper. Sauter. Rebondir. Prendre des armes. Tirer. Lancer des objets. Le tout dans une logique aléatoire et une physique volontairement imprécise, mais aussi avec moins de spontanéité que celle recherchée par les amateurs du genre. On s’amuse franchement, souvent. Mais parfois, autant préserver le fun immédiat, inutile d’en faire trop.